Un pas vers les étoiles

Chapitre 19

Shannel et sa mère passèrent une partie de leurs vacances à la capitale : Paris. Elles firent les boutiques, au grand bonheur de Shannel, qui refit sa garde-robe. En bonnes touristes, elles visitèrent la Tour Eiffel, et la cathédrale de Notre-Dame, ainsi que des musées. Elles firent même un petit crochet à Versailles pour voir de la famille. Durant ce séjour, vous vous douterez bien que Mme Olivers et sa fille passèrent chez Sébastien. Chaque jour, elles le connaissaient un peu plus, et Mme Olivers devint très proche de lui. Sébastien était doté de toutes les qualités et personne n'aurait su y résister.

- Shannel, avoua un jour de ces merveilleuses vacances Mme Olivers à sa fille, Sébastien et moi sommes amoureux l'un de l'autre. Il fallait bien que tu le sache un jour ou l'autre...

Shannel était estomaquée. Ce n'était pas possible. Non... Ce n'était pas possible. Elle rêvait sans doute. Mais... ça avait l'air d'être vrai. Comment se faisait-il que sa mère lui annonce cette révélation, là, maintenant... Cette nouvelle était-elle heureuse, ou triste ? Il semblait à Shannel que son cerveau fonctionnait au ralenti. Et puis, il y avait autre chose...

- Maman... Sébastien n'est-il pas marié ?

- Bien sûr que non !

- Mais enfin...

- Tu croyais qu'il avait une compagne ?

- Eh bien, sa femme n'était-elle pas la dame qui l'avait appelé, le jour de mon ballet ?...

Mme Olivers éclata de rire.

- Ma chérie, c'était sa sœur, Violaine !! Sébastien, à l'Opéra de Paris, n'a jamais trouvé de compagne... Mais moi, j'ai accepté d'être la sienne. La seule chose embêtante... c'est ta scolarité au Palmey's Opéra. La rentrée approche, et Sébastien m'avait proposé que nous nous installions tous les trois dans son grand appartement à Paris. Mais tes cours de danse sont ici, tu as passé l'examen...

- Maman, je suis très contente pour toi et Sébastien. Il est super sympa, je l'adore, tu ne seras plus seule, et moi, j'aurai un beau-père. Mais, par contre, sois sûre que je ne m'en remettrai jamais s'il te venait l'idée de me désinscrire du Palmey's Opéra.

- Je sais bien, Shannel. C'est pourquoi il ne reste qu'une solution. Je ne suis pas sûre que tu l'accepte, mais je te propose quand même l'idée : t'inscrire en tant que pensionnaire à temps complet sauf les vacances au Palmey's Opéra.

Shannel resta pensive mais finit par répondre.

- Je veux bien, s'il le faut. Je suis sûre que ça me conviendra. Et puis, on se verra tous les mois ! On s'enverra des lettres, et... oui ça va être un peu difficile, finit par avouer Shannel.

- Ma chérie, lui répondit sa mère en la prenant dans ses bras, je vois que tu te sacrifie pour la danse. C'est une belle marque de courage, mais je pense que tu vas être triste. Voudrai-tu que je t'achète un téléphone pour que nous gardions contact ?

- Ca m'aiderai, oui.

- Je ne peux te l'offrir que si tu me promets que tu ne l'utiliseras seulement le soir, avant le dîner et que tu en feras bon usage.

- Je te le promet, cet appareil ne me servira que pour t'appeler ou t'envoyer des messages.

- Bon, ça va. Nous irons t'en acheter un à la rentrée.

- Merci maman. Alors tu vas habiter chez Sébastien ? continua Shannel.

- Eh bien oui. Nous sommes tous les deux très heureux !

- Moi, je suis également contente. Mais j'avoue que cela me fait un choc, car je pensais que Sébastien était seulement un ami...

- Tu sais, expliqua Mme Olivers, l'amour est seulement comme une amitié très forte...