¨¨"La mélancolie c'est le bonheur d'être triste" - Hugo
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Certaines fois, je me réveille la nuit, sans trop savoir pourquoi. Souvent à cause de cauchemars, comme maintenant.
Génial. Je ne vais plus réussir à me rendormir maintenant. Je ne cherche même pas à savoir quelle heure il est, je ferme les yeux. J'essaie de me rendormir, mais Morphée me fait trop attendre. C'est bien ça, le problème. Je suis super fatiguée, mais quand il faut dormir, je n'y arrive pas. Tant pis. Je plonge dans mes pensées, et je ressens ce flot d'émotions qui me submerge certaines fois. Je sens une douleur étrange dans mon ventre, et dans mon coeur. Je ne saurais la décrire. L'impression de recevoir une grande douleur physique, là, dans mon être. Je ressens un déchirement incroyable. L'impression qu'on me vide de mes entrailles.
Maintenant, c'est comme si mon coeur s'ouvrait, et que les émotions me viennent. C'est un peu comme un barrage d'eau, on bloque l'eau, on essaie de l'empêcher de couler, mais une fois qu'on enlève le barrage, l'eau se répands en jaillissant de tous les côtés. C'est ce que je ressens actuellement. Chaque jour, j'essaie de me contenir, et de ne montrer mes émotions à personne. Personne ne doit savoir ce qu'il se passe dans la tête et dans le coeur de Meredith. J'arrange ma physionomie de manière à être la plus neutre possible. Je ne veux pas devenir de ces gens qui portent leur coeur en bandoulière, et qui se laissent engloutir par leurs émois.
Je garde tout le temps un sourire en coin, mon fameux sourire en coin. Mon ironie, mon sarcasme, pour me cacher un maximum de mes monstres intérieurs. Il ne faut pas que je sois faible, parce qu'on ma répété pendant toute mon enfance, qu'une Powler ne pleure jamais. Une Powler n'est pas faible. Une Powler se doit d'être forte.
Mais certaines fois, j'explose. Quand ça m'arrive, j'essaie de faire en sorte que ça dure un minimum de temps, et que personne ne me vois. J'essaie de contrôler mes émotions, de contrôler mon coeur. Mais des fois, je n'y arrive pas. J'essaie de réfléchir, de me demander d'où cette douleur vient. Mais je ne sais pas. Je crois que je ne le saurais jamais. Je ne saurais jamais pourquoi je plonge dans les ténèbres, dans tous les sens du terme. I sink in Darkness.
Je me lève et essaie de distinguer l'heure sur l'horloge en bois vieilli, j'essaie de la regarder grâce aux lueurs de la lune, mais je n'y arrive pas. À l'aide d'un accio informulé j'attrape ma baguette et lance un lumos. Il est 3h55.
Je sors de mon lit, et me dirige vers l'un des bureaux qui trône dans la pièce, et prends un parchemin. Je me mets à écrire. Un peu de tout et de ne n'importe quoi, mais coucher mes penser sur du papier m'aide à me libérer de mes démons intérieurs. Ça m'occupe l'esprit, ça me fait penser à autre chose.
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas! sur les ténèbres;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon coeur,
Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,
Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse:
C'est Elle! noire et pourtant lumineuse.
(Les Ténèbres, les Fleurs du mal, Baudelaire)
***
Je n'arrive pas à faire un pas après l'autre. Mon esprit est tout embrumé, je ne suis plus maîtresse de moi même. Les idées se mélangent dans mon cerveau, mes veines, mon âme appellent cette bouteille, oui, une gorgée, encore une autre. Encore une dernière.
Je veux pouvoir ressentir cette brûlure si étrangement familière, je veux que ce soit elle qui me consume de l'intérieur, et non plus cette douleur infâme qui me ronge à petits feux. Je sens que je commence à tanguer, je ne tiens plus debout.
"- Tu as compris maintenant, misérable enfant ? Il faut que tu sois forte, oui les Powler sont forts, je suis sûr que tu n'en ai même pas vraiment une, tant tu es idiote, me dit mon frère
Je gémis, et j'essaie de me contenir, je ne dois pas crier, sinon il intensifiera le sort. Mais ça me fait si mal, que j'ai l'impression qu'on me déchire, qu'on me découpe en des milliers de morceaux, et puis qu'on les recolles.
- Père m'a donné l'ordre de faire en sorte que tu deviennes la digne héritière de ton nom, il ne veux pas faire cela lui même, tant ça le dégoute de te voir, rajoute il
J'entends ses mots, et c'est limite si il me font encore plus mal que le sort. J'ai toujours su que mon père me détestait, il ne prends jamais de nouvelles de moi, et détourne la tête à chaque regard que je lui lance. Depuis neuf ans que j'existe, le nombre de fois où il m'a parlé à du se compter sur les doigts d'une main. J'essaie de contenir le cri qui menace de sortir de mes lèvres.
- Alors as tu compris petite ingrate ? Petite tueuse ? Tu as compris où pas ?
Je ne sais même pas ce que je suis censée avoir compris, mais, je réponds que oui, j'ai compris, qu'il peut arrêter cette torture infâme, que j'ai compris, oui j'ai compris, j'ai compris, j'ai compris.."
Je sens de l'eau, des jets d'eaux me couler dessus, telle une chute. Ce n'étais qu'un rêve. Il avait pourtant l'air si réel. Et là je me souviens que c'était réel. Ce n'était pas un simple rêve, mais une vraie remémoration du passé. Je n'oublierais jamais ce jour là.
J'ouvre les yeux et vois une petite tête brune me regarder d'un air inquiet, tout en faisant couler de l'eau en jet de sa baguette. Rosier.
Je sens qu'on me porte. Mais je me sens retomber dans les ténèbres, mes bonnes, mes douces amies.
***
Mes paupières s'ouvrent, et à ce moment là je ressens une douleur indescriptible à la tête. J'essaie de distinguer l'endroit où je me trouve, et je réalise que je suis toujours dans mon lit. Je ne veux pas. Je ne veux pas me réveiller. Je veux juste qu'on m'enlève cette douleur. Je ne veux plus jamais me réveiller, mais juste sombrer dans les abysses du sommeil, éternellement.
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A Dark Witch {fanfic mangemorts}
Fanfiction"Je devrais partir, prendre mes distances. Je n'ai pas le droit d'avoir une faiblesse. Si avant on m'avais demandé de brûler le monde entier, je l'aurais fait sans hésitation, sans scrupules, et personne ne m'aurait manqué. Mais là.. Il y a que si o...