A Dark Witch {fanfic mangemorts}

Chapitre 10 - Une destruction

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"The more people you love, the weaker you are" - Cersei Lannister (Game of thrones

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PDV Evan Rosier

J'ouvre les yeux, prêt pour cette nouvelle journée. Aujourd'hui, nous sommes vendredi, c'est mon jour préféré. Je sais qu'aujourd'hui est prévue notre fête hebdomadaire, alors je suis étonnamment de bonne humeur. Je me lève alors, et je dois avouer que je ne m'attendais pas à voir cela..

Meredith est allongée par terre, et j'ai l'impression qu'elle fait un cauchemar. J'essaie de me rapprocher d'elle pour mieux entendre ce qu'elle marmonne :

"Je vous en prie, j'ai compris, j'ai compris, arrêtez"

Elle ne fais que de marmonner cela en boucle, même si ce n'est pas très clair. J'essaie de la réveiller, mais rien à faire, elle ne veut pas. Je me jure intérieurement de détruire la personne qui a fait du mal à Meredith. Je la trouverais, et lui ferais subir la mort la plus lente, et la plus douloureuse possible. Foi de Rosier.

Je suis alors attiré par un petit parchemin tout froissé, et essaie alors de déchiffrer l'écriture hésitante, et découvre alors un poème, si beau, mais si sombre à la fois. Je ressens un petit pincement au coeur. Je ne sais pas pourquoi ça me fait mal. Ça me provoque un petit quelque chose en moi que j'essaie de refouler. Je ne sais pas pourquoi je suis si mauvais avec elle ces derniers temps. Je ne sais pas pourquoi je lui parle si méchamment. Je ne sais pas d'où vient cette étincelle de vie qui brûle en moi quand je vois son sourire, quand j'entends son rire cristallin, si pur, si touchant. Je ne sais pas pourquoi j'ai juste envie de la prendre dans mes bras, de poser mes lèvres sur sa peau qui a l'air si douce. Je ne sais pas pourquoi j'ai envie de passer mes mains dans ses longs cheveux bruns. Je ne sais pas pourquoi j'ai tant envie de passer du temps avec elle, de mieux la découvrir, sous n'importe quel angle. J'ai peur. J'ai peur de ce sentiment, de toutes les émotions qu'elle me fait vivre, des petits chatouillements que je ressens au ventre quand je la vois, le sentiment d'être nerveux, et de bégayer quand elle me parle. J'ai peur de l'inconnu, cette passion nouvelle me trouble, mais surtout me brise. Pourquoi ? Car je sais qu'elle ne sera jamais mienne, qu'elle ne pourrait jamais s'intéresser au petit Evan, ce petit idiot trop gentil, ce petit con pour qui elle ne ressentira jamais rien. Qui suis-je à côté du grand Malfoy ? A côté de Lucius je ne suis qu'une vermine, qu'on écrase, je ne suis que le roturier comparé au très Noble Malfoy. Certes, je fais partie d'une des famille de sang pur les plus influentes, et les plus riches, mais à côté de Lucius, je ne suis rien. Ça me met dans une rage folle.

Je la vois encore se tortiller d'une douleur imaginaire, et j'essaie de la réveiller, mais rien, elle est perdue dans des profondeur, dans des précipices, où je brûle de la faire remonter. Je suis énervé de ce qu'elle arrive à me faire ressentir, que ce soit le doux réchauffement que je ressens quand je la vois, où à l'opposé extrême les Furies qui m'emportent quand je me rends compte qu'elle ne pourra jamais devenir mienne, que je ne pourrais jamais l'appeler Mrs Rosier. On sait tous qu'un contrat relie les Malfoy aux Powler, c'est assez connu, mais apparement seul les deux concernés n'en ont jamais entendu parler. On sait tous qu'a leurs majorité ils seront unis par des liens indétruisable. On sait aussi que dans quelques années, il n'y aura plus de Miss Powler, mais elle deviendra bel et bien Mrs Malfoy, qu'elle le veuille où non. Je ressens une douleur inimaginable, mon coeur se brise à l'idée qu'elle passera sa vie avec ce serpent vil, cet ignoble humain à qui tout le monde lèche les pieds pour recevoir ne serait-ce que son amitié. Elle pourrait passer des jours heureux à mes côtés, je mettrais tout en ma faveur pour que ce soit le cas, je ne pourrais certes pas lui offrir de grands manoirs, et de beaux bijoux, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle recevrait ce qui est inestimable, c'est à dire un amour infini.

Je sais que Lucius ressent aussi des choses à son égard, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, je vois bien comment il la regarde. Je vois bien comment il lui parle, comment il arrive à devenir une personne différente avec elle. Je vois comment il lui ouvre son coeur comme il ne l'a jamais fait avec personne d'autre. Je vois comment il la respecte, et comment il la traite. Je vois qu'il l'a considère terriblement, et ça m'énerve. Je crois que le mot énerver ne représente pas la haine que je voue à cet idiot, qui a pourtant été mon ami. Depuis que je les ai vu ensemble, ici, à ce même endroit, enlacés, les bras dans les bras, ma haine à son égard s'est démultipliée et à atteint son paroxysme. De plus, je n'oublierais jamais le jour où je les ai vus dans la tour d'astronomie. Je n'ai en aucun cas vu Lucius se soucier autant d'une personne auparavant. Je le déteste. Mais je la déteste aussi, pour m'avoir transformé, pour avoir changé la perception que j'avais du monde jusque alors. Elle l'a à la fois embelli, mais elle a aussi détruit tout ce que j'avais réussi à construire. Elle a détruit les remparts que j'avais façonné, qui me protégeais de la vie extérieure, de ses horreurs, et de ses tourments. Elle a réussi à s'introduire petit à petit dans mon monde, sans même que je m'en aperçoive. Je la déteste pour cela.

Il faut qu'elle se réveille. Bordel.

- Aguamenti, dis-je en effectuant le mouvement avec ma baguette

Je crois que j'y suis allée un peu fort. Elle ouvre les yeux, et me regarde avec un désespoir si profond, que j'ai du mal à ne pas sortir de cette pièce et de tuer la première personne que je croise. Je sèche ses larmes à l'aide de mon pouce, et la porte sur son lit. Elle referme les yeux, puis dit d'une voix que je n'oublierais jamais comme quoi elle ne voudrait plus jamais se réveiller. Mon coeur me fait mal, il faut que je refoule cette .. chose à l'intérieur de moi même. Chez les Rosier, on ne doit pas être faible. Et Meredith m'affaiblit. Je crois savoir ce qui commence à naître en moi, voire ce qui est déjà né, et il faut que je l'éradique. Car on sait tous qu'on a aucun avenir. Il faut que je garde en moi cette flamme, si douloureuse, mais si délicieuse à la fois. Il ne faut pas qu'elle sache que je ferais tout pour elle, que je détruirais le monde, pour lui en reconstruire un nouveau où elle serait reine.

Elle ne doit jamais savoir.

Mais je resterai à ses côtés. Toujours.

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