J'ai juste besoin de ta présence, le reste n'a pas d'importance.

Chap 23 : Pise la main dans le sac

Aux aurores, j'ai sentis les draps se tendres, Célestine etait en train de se faire la belle ! Évidemment, depuis ma lecture du message de Max, impossible de me rendormir. J'ai au resté au moins 2h à attendre le levé du jour, plongé dans mes pensées.
Lorsqu'on y réfléchit bien, je n'ai aucun compte à rendre à Célestine, je ne devrai pas non plus lui demander de me déballer sa vie devant moi. Pourtant je ne me contrôle pas, j'ai envie de tout savoir et le fait qu'elle me cache des choses me rend fou. Et en plus de ça, elle me repousse constamment (appart dans les moments où elle n'en peut vraiment plus comme hier soir). Je ne dis pas qu'on pourrait avoir une relation nous deux, mais au moins on pourrait communiquer plus souvent quoi !
Bref, encore une fois je me perd dans mes pensées. Je décide de sortir à mon tour du lit et de la suivre incognito. Une filature ! Elle se dirige naturellement vers sa chambre. Mince, elle doit être en train de se préparer. En l'attendant, je vais me cacher dans le sous plafond en passant par cette bouche d'aération qui se trouve au dessus de moi !
(le mec qui s'y croit trop). Enfin bon, en vérité une plante verte en guise de camouflage fera l'affaire.
10 min plus tard, la voilà qui sort en trombe de sa chambre. Hyé Hyé ! J'ai vraiment des supers talents de déduction !
Mais attendez la ! Il y'a un truc qui cloche... Elle est entièrement vêtue de noir, de la tête au pied, son maquillage et sombre et rétrécit considérablement ses magnifiques yeux, la capuche de son gilet recouvre sa tête. Elle a l'aire différente, tellement mystérieuse comparé à la Célestine de tous les jours. Je dirais même qu'elle est concentrée, son esprit à l'aire positionner en mode attaque !
C'est si déstabilisant ! Toute fois, elle a un charme fou et je ne sais pas encore où elle va, mais je préfère la voire déterminée plutôt que abattue comme hier.
La filature se poursuit et me voila dans une ruelle. Oh non, pitié, faites que ça ne soit pas ce à quoi je pense !
Bon, les choses s'enveniment, elle ne m'a pas repérée jusqu'à présent mais désormais les possibilités pour se cacher sont moindres... Je ne vais quand même pas rentrer dans une poubelle !
Merde, des pas rapides arrivent et se dirigent vers moi. Pas le choix. Je saute dans cette dernière et referme le couvercle sur moi. C'est ouf je suis cacher dans une poubelle quoi ! Mais ou va le monde ! Il faut croire que je suis prêt à tout pour cette fille. Espérons que les choses se déroulent vites.
Au même moment, un homme âgé d'une quarantaine d'année arrive, la prend par la taille et l'embrasse fougueusement (faut croire qu'on se dit bonjour comme ça dans le milieu du trafic...) Célestine à l'aire retissante. L'homme lui sort une liasse de billet, qu'elle lui arrache des mains et ils partent tous deux à l'intérieur du bâtiment par la petite porte qui se situe à côté de ma poubelle (trop bizarre dit comme ça). Je me décide à attendre jusqu'à ce qu'elle ressorte pour être sur qu'il ne lui soit rien arriver. Bon je décide quand même de sortir de ma cachette, car je ne tiens plus, je suffoque là dedans.
Je sors et m'adosse contre le mur. C'est à ce moment la qu'un mec apparaît. Je le connaît di d'Adam ni d'Eve. Il a l'aire dans son élément dans cette ruelle sombre.

-Hey un nouveau ! Je ne t'ai jamais vu ici n'est ce pas ? C'est qu'elle attire de plus de plus Miss Celeste.

-Euh... je... euh... non, pas du tout, je ...

Résumons la situation : je parle à un violeur ou un dealer qui désormais peut m'identifier ça me fait flipper !
Au moment où j'allais me ressaisir, La porte s'ouvrit et je tombais nez à nez avec Célestine qui laissait sortir l'homme. Son regard est tellement glaçant, je descelle une part de honte dans ses prunelles. Loin de me faire une scène devant ses hommes, elle joue son rôle, m'embrasse (après le vieux là beurk degeu) et me fait entrer.
Je ne comprend rien à la situation. Mon regard se porte sur l'ensemble de la pièce. Le seul meuble est un énorme lit à baldaquins rouges. Ok j'ai compris. Elle avait raison. C'est une pute.
J'ai rien à faire ici, je pars en trombes, je ne veux plus rien avoir à faire avec cette fille. C'est fini fini fini !

Je suis enragée, je ne me contrôle plus. Je suis tellement dégoûté par cette fille ! Son histoire ne m'attriste plus du tout et j'en viens même a regretté la nuit dernière que j'ai passé avec elle.
Je pars à la salle de muscu, me met torse nu et je me dépense. J'ai donné toute la force que j'avais aux machines qui se trouvent autour de moi.
Je sors de la salle, transpirant et fatigué en direction de ma chambre.
Dans un couloir de l'internat, je tombe sur Amber. Je reconnaît sa chevelure brune. Je l'interpelle. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas vu.

-Eugène ! Dit-elle surprise. Ca fait un bail ! T'as été faire du sport toi dit donc !

Je ne prend même pas le temps de lui répondre. Je la prend par la main et l'entraîne dans ma chambre.