Chap 28 : PDV CELESTINE

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Je suis posée dans le jardin de ta magnifique maison. C'est marrant, elle est comme j'en ai souvent rêvée, avec ses volets bleus et sa piscines. Tu sais, la demeure parfaite qui appartiennent aux familles parfaites dans les films.
Je me sens comme chez moi et ta mère est si accueillante !
Le premier jour de l'année, on si l'on m'avait dit que je serai un jour assise dans ton jardin en train de fumer ma clope en écrivant dans ton journal intime j'aurai rigoler (très fort).
Pourtant, c'est bien la réalité.
Je n'ai pas lu les nombreuses pages que tu as rédigés après que je t'ai rendu ce carnet. J'ai trop honte. Beaucoup de choses se sont passées depuis. Dont la révélation de mon secret. Je suis une pute, je trafique des armes, de la drogue et je suis poursuivie par un maniaque psychorigide. Qu'elle vie n'est ce pas. Je comprends totalement que ça t'effraie. J'en ai marre d'être différente, d'être jugée. Tu sais, si je fais ça ce n'est pas par plaisir. C'est que je suis obligée. Je n'en peut plus. Seul le basket peut me sauver. Et toi... peut être. J'aimerai bien. Je l'espère.

-Célestine ! Me parents sont pas là, viens on bouge je vais te présenter des potes. Et passe moi ta clope.

On se tourne autour nous deux. Tu le sais aussi bien que moi. C'est dur. Des fois j'ai envie de baisser la garde et de me jeter dans tes bras. Il faut sans arrêts se contrôler.

-On va ou ?

-En boite. Aller grouille toi de t'habiller.

Je cours dans la chambre me préparer. J'ai envie de me faire jolie. C'est vrai, ici personne ne me connaît, je peux être moi même mais également quelqu'un d'autre. Une personne qui n'a pas de soucis, qui peut se laisser aller durant une fête sans risquée d'être interpellée par un fou allié.

J'enfile une robe noire moulante qui par chance se trouve dans ma valise (je l'avais prise pour Ibiza). Je l'accompagne d'un rouge à lèvre foncé ainsi que d'un long trait d'eye-liner sur mes paupières.
Le tour est joué. Je sors de la chambre et je te vois me détailler.

-Le sud te réussit à ce que je vois. Alors je vais te présenter tout le monde, tous mes potes sont super cool évidemment. Et il y a pas mal de gars de l'équipe donc tu les connais déjà.

Tu me fixes au fond de mes yeux comme tu as l'habitude de le faire. Lorsque tu fais ça je me sens belle. C'est très bizarre. Je me dégoûte tellement que je n'aime pas mon reflet dans le miroir, c'est trop. Je ne peux pas me regarder. Mais toi j'aime quand tu le fais.

-Merci, tu es très beau aussi.

Tu m'emmènes dans la voiture de tes parents et nous nous dirigeons vers la boîte de nuit ou tout le monde se trouve. Lorsque j'arrive, tous les visages sont posés sur moi. J'ai l'impression qu'ils savent tous la vérité. Je suis tellement mal.

-Hello la basketteuse. Alors tu te plaie ici ? Il faudrait que tu restes plus longtemps...

Je ne fais pas attention à sa dernière remarque. Une fille brune foncée me regarde intensément et me sourie. C'est tellement sincère que je m'assoie à côté d'elle.

-La fameuse Célestine. Comment vas-tu ma belle ?

-Excuse moi mais nous nous connaissons ?

-Non. Je suis une très bonne amie à Eugène et il m'a parlé de toi lors des dernières vacances.

-Ah oui... Nous étions bien fâchés à ce moment là d'ailleurs, dis-je sur le ton de la rigolade.

-Oui, c'est ce que j'ai cru comprendre. Je suis ravie que ça aille mieux maintenant. J'ai vu votre match à la télévision vous étiez vraiment excellent, félicitations d'ailleurs !

-Merci beaucoup. Ce n'est pas encore très simple entre nous tu sais...

-Je n'ai jamais vu Eugène douté autant pour une fille. Il m'a dit que tu étais spéciale. Il y a une chose sur laquelle il n'a pas lésiné, tu es MAGNIFIQUE.

-Arrête, tu es tellement gentille, je ne sais plus où me mettre.

-Allé viens on va danser.

La soirée est juste géniale tout se déroule à merveille jusqu'à ce qu'un gars (Tim) vienne en courant nous annoncer que tu t'es cassé le pied en loupant une marche. Le détour à l'hôpital était donc inévitable avant de rentrer.

ELIPSE

Je n'ai jamais porté autant d'attention pour quelqu'un. J'ai peur que le moindre mouvement te fasse mal.

-Célestine, allonge toi à côté de moi, je ne fais pas dormir mes invités dans le canapé.

-Quand tu dis tes invités tu parles des filles ?

-C'est de toi dont il est question cette nuit Célestine.

Je m'installe à côté de toi. Nous sommes si proches. C'est une sensation que je ne penserai plus pouvoir revivre après chacune de nos nombreuses disputes. Je suis si heureuse à tes côtés.
J'oublie tout. Tes bras m'accueillent. Je pose ma tête sur ton torse.

-Pour Amber, tu te sens comment ?

-Je suis en colère.

-Et pour moi ?

-Je suis jaloux.

Mon cœur sursaute. C'est alors que je ressens le besoin de tout arrêter. Les trafics, la prostitution etc... Je suis plus déterminée que jamais. Je me suis rendue compte que c'est mon seul moyen d'avancer dans l'avenir.
Soudain mon téléphone sonne.
J'ai peur. Peur que ce soit Max. Je le consulte. Le numéro est inconnu.

"Bonsoir Célestine. Ce message va te troubler, j'en suis sincèrement désolé d'avance mais je dois t'annoncer quelque chose. Je suis ta tante. La soeur de ta défunte mère. Je suis désolée d'apparaître comme cela dans ta vie. Je ne connaissais pas ton existence avant la diffusion de ton match à la télévision. Si joint mes coordonnées, contacte moi.
Pleins de bisous.
Céleste."

C'est un choc. Puis-je être en paix deux minutes ? Ma vie est une succession de rebondissement incessante. Je suis sur que c'est une blague de Max. Quelque chose pour me donner espoir. Je le sais car le message est signé Céleste. C'est comme cela qu'il m'appèle au travail.
J'ai peur...

Alors ? Vraie tante ou Max le psychopathe ? Qu'en pensez vous ?

J'ai juste besoin de ta présence, le reste n'a pas d'importance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant