Chap 27 : Retrour à ZERO

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Je suis dans l'avion et je rumine. Je n'arrive pas à encaisser le coup. Amber avec mon coloc putain ! Je n'ai rien expliqué à Célestine, je suis encore trop remonté et c'est la honte. Il est vrai qu'on ne sortait pas ensemble mais c'était tout comme pour moi. Je ne la pensait pas comme ça. Tant pis pour moi. J'en trouverai une autre, j'en avait rien à foutre d'elle toute façon (hum hum)

-Bon t'arrête de faire ton petit merdeux ! Je comprends que tu ne voulais pas partir avec moi mais ce n'est pas une raison. On va devoir passer plusieurs jours ensemble, ne rends pas les choses plus compliqué s'il te plaît.

-Si ça peut te rassurer, ça n'a rien à voir avec toi.

-Ah. C'est Amber c'est ça ?

-Non...

-Mytho, tu ne vais pas faire le coup à moi.

-Putain mais explique moi ce que vous avez vous les meufs a changer de mec toutes les semaines ?

-Tu insinues quoi là ?

Merde, c'est vrai que ma phrase n'est pas super approprié à la situation...

-Amber m'a trompée.

-Et après on parle de moi haha.

-Arrête de tout ramener à toi, tu n'es pas le centre du monde !

-Oh pardon, tes petits problème de coeur sont plus important c'est vrai excusez moi votre majesté. Pfff tu crois que t'en a pas fait souffrir toi des filles ?

Son expression change. Elle rougit et baisse la tête. Cela ne lui ressemble pas. J'ai compris ce qu'elle a insinuée. Elle parle d'elle. J'en ai marre de lui cacher ce que je pense vraiment.

-Je ne l'ai jamais fait volontairement. La situation me paraît totalement incongrue, comment je dois réagir face à ça moi ? Bas au bout . Je suis jaloux. Jaloux et en colère.

-Je sais.

Sur ses dernières paroles, elle pose sa tête contre mon épaule (nos deux corps étant séparés par l'accoudoir). Elle me pose un délicat baiser dans le cou et s'endort les quelques minutes qu'il reste du vol.

A présent, nous sommes déjà chez moi grace au taxis qui nous a déposé (comme des stars). A l'instant où je pénètre a l'intérieur de la maison, ma mère hurle et me saute dessus comme si j'étais partis six mois. Elle me sert dans les bras et me dit à quel point je lui ai manqué.
Du coin de l'œil, j'observe Célestine défaillir. C'est vrai, elle n'a plus ses parents. Je voudrai tout fair pour qu'elle se sente à l'aise mais ça va s'avérer plus dur que prévu.

-Maman, voici Célestine. Célestine, voici ma mère.

-Ahhh la fameuse Célestine dont tu ne fais que de me parler !

Oh non la honte. J'ai du l'évoquer deux malheureuses fois et évidemment elle en rajoute. C'est comme ça à chaque fois que je ramène une fille à la maison.
Elle se contente d'un sourire gêné mais je sais que cette remarque le suivra le restant de ma vie.

-Je vous ai vu jouer ensemble, c'était formidable ! Comme je suis contente d'avoir deux stars sous mon toit.

Elle est fatigante ! Je coupe cours à la discussion et présente rapidement ma maison à Célestine qui a l'aire très gênée .

-Tu as une très belle maison, j'adore la piscine.

-Merci. Ici c'est ma chambre, et donc mon lit que tu vas pouvoir occuper. Moi j'irai sur le clic-clac à côté, ce n'est pas un problème. Si ça te gêne qu'on dorme dans la même pièce, j'irai au salon...

-Eh Eugène, détend toi hein, c'est parfait tu sais.

Elle se rapproche dangereusement de moi. Je coupe court à notre échange et nous nous changeons pour aller à mon ancien club de basket ou l'équipe nous a donnée rendez vous pour un entraînement.
Son téléphone sonne. Il est posé à côté de moi et Célestine n'est pas dans la pièce. Discrètement, je me penche afin d'observer de qui provient le message.
"Belle prestation hier beauté. J'ai suivis tout le match. Je tenais à te dire que si tu veux continuer le basket il va falloir venir me voir plus souvent. Et pour la énième fois, si tu essayes de fuir, je te retrouverai. Toujours."  Max.

Putain ! Je l'avais oublié. Il devient nécessaire pour elle de trouver une solution de substitution. Elle ne doit plus vivre aux trousses de Max.

-C'était de qui le message que j'ai reçu ?

Célestine entre dans la chambre. Elle est magnifique malgré qu'elle soit en tenue de sport. Elle porte un t-shirt de basket noir accompagné d'un short roses. Je remarque que ses baskets sont  usée. Evidemment, elle ne peut pas se permettre d'acquérir une nouvelle paire. Je retiens ce détail dans un coin de ma tête.

-C'était Max. Ne t'inquiète pas, il ne nous trouvera pas ici.

-Merci Eugène.

-Pour ?

-Pour être là pour moi malgré tout.

Je m'avance et la prend dans mes bras. C'est un câlin sincère. Je veux qu'elle sache que je ne l'abandonnerai plus.

J'ai juste besoin de ta présence, le reste n'a pas d'importance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant