Chap 8 : Soirée partie 2

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-Célestine. Action ou vérité ?

Je me hais ! Pourquoi est-ce que je l'ai interrogée ! Je ne m'en suis même pas rendu compte. Je vais passer pour le gars hyper lourd. Malgré ça, je vois qu'elle attend ma question, presque impatiente, comme si elle savait que j'allais la choisir elle.
-Tu as une clope pour moi s'il te plait ?

Pourquoi est-ce que j'ai posé cette question nulle ? Je ne fume même pas ! A vrai dire c'est le seul truc que je sais sur elle donc j'en déduit que c'est pour cette raison que j'ai demandé ça. Les autres attendent du spectacle, des rebondissement. C'est le but du jeu. Mais sur le coup ils doivent se demander si ma question est humoristique ou non. Elle ne répond même pas à ma question. Elle se lève et m'apporte un joint. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Elle essaye presque de rendre ma question intéressante aux yeux des autres pour que je ne passe pas pour un naze. J'ai horreur de ce genre de situations. Je décide de me reprendre en main. Pour rentrer dans son jeu, en même temps que je prend le joint qu'elle me tend, je lui saisis le bras ce qui la force à s'assoir à mes côtés. Je passe mon bras autour de ses épaules. Elle se pose à côté de moi. Elle me fixe. Son regard est si intense que j'ai l'impression qu'elle lit en moi. Cela me déstabilise quelques secondes. Je détourne mon regard, je ne peux pas supporter cette sorte de tension qu'elle installe. Pas ici, pas en publique. Elle est beaucoup trop forte. Je vois que les autres me regardent ébahies. Non seulement j'ai récupéré le joint mais également la fille. J'ai eu ce que tous les autres gars présent ici veulent. Tant mieux. J'aime quand les choses se passent en mon sens. La miss au clin d'œil la regarde avec jalousie. Du côté des garçons je monte en flèche dans leur estime. Parfait. Durant le reste du jeu je jette de temps à autres des regards amicaux à la fille qui se tient dans mes bras. Etonnamment elle a l'aire bien, apaisée. Cela doit être à cause de l'alcool. Je lui propose alors d'aller au coin fumer pour essayer sa merde. Elle accepte. Là-bas nous serons plus tranquilles. Nous nous sommes assis exactement à l'endroit où elle se trouvait la veille. Elle l'allume et tire la première bouffée puis me le tend. Je fais de même. J'ai déjà fumé ce genre de produits mais je les évite au maximum mais bon la c'est un cas exceptionnel vous comprenez. C'est le moment où jamais ou je peux espérer avoir quelques informations sur elle. Je décide d'entamer la conversation.

-Alors comme ça tu fumes ?

-Oui. Toi aussi ? Je ne pensais pas.

Sa voix me transporte. Elle est encore plus roque que la dernière fois mais tout de même, elle a également un côté tellement mielleux ! Pourquoi est-ce que je suis aussi niais ? Je remets ça sur le conte de l'alcool...

-Je ne fume q'uniquement en soirée. Sinon j'évite. Pourquoi est-ce que tu fumes ?

-Tu vois ça ?

Elle m'agite le joint sous le nez.

-C'est le truc le plus puissant que j'arrive à me procurer. Cette merde la qui réduit ma durée de vie à chaque inspiration c'est le seule truc qui, le temps qu'elle est en moi peut me faire sentir bien. Il rend ma vie Utopique quelques minutes.

Elle m'a balancée ça comme ça. Elle a posée sa tête sur mon épaule puis m'a retirée son produit.

-C'est fini pour toi. Tu n'en a pas besoin. Pars, rentre dans ta chambre, va te coucher.

-Viens avec moi.

-Eh non. Moi je reste là, j'ai besoin de changer d'air.

-Changer d'air en fumant. Belle métaphore.

Je me suis levé et je suis rentrée dans ma chambre comme elle me l'a dit. Je commence à me sentir bizarre, autant arrêter là. Elle a raison, moi je n'en ai pas besoin, autant lui laisser sa dose. Je ne voudrai pas me sentir responsable de son putain de manque. La même question me revient sans cesse. Qu'est ce qu'il lui est arrivée pour qu'elle en arrive là ?

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