Anaëlle entendit un petit oiseau chanter de l'autre côté de la fenêtre entrouverte et chercha à tâtons sa baguette sur la table de nuit, afin de stupéfixer ce volatile de malheur qui venait troubler son repos. Cependant, l'infirmière l'en empêcha d'un mouvement de la main, lui bloquant doucement le poignet.
« Cet oiseau ne fait que chanter mademoiselle... et puis de toute façon, il était temps de vous réveiller..., la raisonna-t-elle.
— Et ? Est-ce que je chante moi ? Non. Alors par respect pour nous tous, il pourrait cesser de gazouiller si fort », répondit la Serpentard en grommelant.
La vieille femme tenant l'infirmerie depuis de nombreuses années ne fit que rire doucement en l'aidant à se redresser. Anaëlle en profita pour balader son regard sur les murs épais de la longue pièce parsemée de lits bien bordés. Les fenêtres étaient bien plus hautes que dans la plupart du château pour assurer une luminosité optimale, sûrement en vue de remonter le moral des élèves qui séjournaient ici. En effet, peu de personnes supportaient d'être contraintes de rester ainsi coincées dans un lit, entourées de médicaments, de seringues, et d'autres malades parfois gémissant de douleur durant de très longues heures.
« Pourquoi j'ai mal partout comme ça ? se plaignit Anaëlle en grimaçant.
— Ce sont les effets secondaires de l'antidote mêlés au venin restant dans votre sang. Vous allez être pas un peu fatiguée pendant les jours à venir, la prévint la femme en vieille blouse.
— D'accord... Mais je peux sortir de l'infirmerie aujourd'hui tout de même ?
— Oui, je vais bientôt vous laisser sortir, mais je vous conseille de ne pas rester trop immobile au froid, pour ne pas risquer de faire stagner le reste du venin dans votre sang. Promenez-vous dans le parc, allez à la bibliothèque, ou lisez au chaud dans votre salle commune, lui conseilla l'infirmière à la voix douce.
— D'accord, fit-elle en soupirant. Mais ce soir j'ai un entraînement de Quidditch, je peux y aller quand même ?
— Oui, ça devrait aller, mais ne forcez pas, la mit en garde l'infirmière.
— D'accord, merci beaucoup. »
L'infirmière lui sourit avant de s'éloigner pour lui laisser le temps de se réveiller correctement, et la jeune sorcière se mit sur ses pieds en s'étirant.
Seule dans l'infirmerie, Anaëlle fit le tour de la grande pièce lumineuse afin de se dégourdir les jambes. Ses muscles lui répondaient mal, et elle préférait ne pas imaginer ce qui se serait passé si on ne lui avait pas administré le remède. Une fois ses muscles totalement réveillés, elle se rassit sur son lit et fouilla dans son sac à la recherche d'une quelconque occupation. Cependant, elle avait déjà fait tous ses devoirs, et elle n'avait que deux manuels avec elle : Défense Contre les Forces du Mal, et Botanique. N'hésitant pas une seconde, elle se saisit du livre de Défense Contre les Forces du Mal. À ses yeux, la Botanique n'était pas une matière en soi, mais plutôt un simple outil pour être en mesure de pratiquer la concoction de potions. La Serpentard coincée à l'infirmerie commença donc à feuilleter le livre qu'elle avait choisi, parcourant les chapitres qu'ils n'avaient pas encore abordés. Elle passait les pages qui ne l'intéressaient pas et s'attardait sur les passages les plus intrigants, mais elle se lassa bien vite de cette activité. En effet, les personnes qui rédigeaient les manuels des élèves semblaient mettre beaucoup de volonté à rendre ennuyeux des récits qui pourraient être palpitants. Le style d'écriture était lourd et répétitif, sûrement la marque de fabrique d'écrivains ratés reconvertis dans l'écriture de manuels. Anaëlle rangea donc le livre et poussa un long soupir de désespoir : l'infirmière ne lui avait pas dit quand elle aurait le droit de partir exactement, et l'ennui était bien présent maintenant. Alors, lorsqu'Anaëlle vit la vieille femme traverser la pièce peuplée de lits en direction d'un placard, elle se leva d'un bond et tenta quelque chose :
VOUS LISEZ
La Force Des Souvenirs [Tome 1]
FanfictionVous connaissez l'histoire. Les gentils, le retour du bien. Comment Harry Potter et le reste des gentils ont gagné contre le méchant Voldemort. Mais tout le monde n'est pas du côté des gentils. Et pas seulement par crainte des représailles. Notre hé...