Mais on résistera

8. Et ton amant étonnamment est plus magnétique qu'un mari aimant

Maya

Je n'en peux plus de ces fichus exams, mais je n'ai malheureusement pas le choix alors je souffre en silence. Ca fait une semaine que je suis rentrée à Bruxelles et je me rends compte que ça m'avait manqué. J'ai revu toutes mes amies du lycée et elles m'avaient manqué. Ca fait du bien d'être chez moi, home sweet home.

Je viens de sortir de mon examen de macro-économie et je décide d'aller faire un tour à la rue neuve pour m'acheter quelques petits trucs pour Los-Angeles. J'essaie un milliard de maillots, plein de robes, de chaussures, et des tops. J'en ai pour au moins 200 euros de vêtements, mais évidemment quand il s'agit de fringues ma mère est toujours prête à payer. Je rentre vite chez ma grand-mère qui est occupée à préparer le repas. Je n'ai jamais connu mon grand-père paternel, il est mort avant que je sois née mais selon grand-mère et mon père, c'était un mari et un père formidable. Je suis persuadée que c'est à cause de la mort de son père que mon père est autant plongé dans son boulot. Il veut rendre son père fier et je suis sûre que de là où il est, papy est fier de lui mais à côté de ça, il a mis notre famille de côté depuis toutes ses années. Je l'aime tellement mais je lui en veux en même temps.

- Coucou mamy ! je lui fais la bise et m'affale sur son canapé.

- Bonjour mon trésor, alors cet examen ?

- M'en parle pas !

- Oh fait, ton gsm n'arrête pas de vibrer depuis tantôt, j'ai pas osé regarder qui c'était.

Etant donné que j'allais passer un examen, je n'ai pas pris mon téléphone avec. Je le prends et vois trois appels manqués de Georgio. Je le rappelle directement.

- Allô ?

- Salut...

- Salut ! je lui réponds d'une voix chaleureuse. Ca va ?

- Tranquille et toi ?

- C'est la panique des examens mais à part ça tout va bien. Tu m'as cherché tout à l'heure? 

- Ah ouais, euh, comment dire... Je suis à Bruxelles ! 

-What ? Pourquoi ? 

- J'ai besoin de te voir... 

- T'es un grand malade, t'es où là ? 

- Chez un pote à moi... 

- Viens chez moi, je t'envoie l'adresse par message.

- Ok, j'arrive.

Je demande à ma grand-mère si ça la dérange que Georgio passe à la maison et elle dit que non et que de toute manière elle doit aller faire des courses. Elle part et dix minutes après, quelqu'un frappe à la porte. J'ouvre et trouve Georgio. Il a le visage tout bouffi, on dirait qu'il n'a pas dormi depuis trois jours.

- Qu'est-ce que tu fais là ? 

- Il faut qu'on parle.

Je le fais entrer dans l'appartement et il a l'air totalement perturbé.

- C'est la reine de Belgique ta grand-mère ou quoi ? il reste choqué devant tout l'espace de l'appartement. 

- Héritage familial... je me contente de lui répondre, Pourquoi t'es venu ?

On s'assied sur le canapé et il plonge immédiatement son regard dans le mien en me prenant les mains ce qui me procure un léger frisson. Je n'aime pas cette sensation.