Bonus

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Je me tourne dans le lit et je sens bizarrement le vide a côté de moi. Je tend le bras à la recherche de son corps mais je ne trouve qu'une place froide à côté de moi. Je me redresse pour pouvoir regarder l'heure qu'affiche l'horloge au dessus de la porte , 3h30. Je souffle en me rappelant de la soirée d'hier , j'attrape paresseusement le peignoir sur la chaise a côté du lit. Et je l'enfile pour recouvrir mon corps jusque là couvert seulement par une nuisette. Mes pied retrouvent le sol rapidement et je m'appuie sur les bords du lit pour m'aider à me lever. Les volets ne sont pas complètement fermés et laissent alors filtrer les ombres des arbres qui bougent à cause du vent. Cette ombre me fait froid dans le dos et tapette que je suis je fait tout pour éviter de les regarder. Je retrouve rapidement la poignée de la porte que je m'empresse d'abaisser pour ouvrir la porte. Je tire doucement sur celle ci afin de l'entrouvrir. Je marche en m'appuyant sur le mur avançant à tâtons , je n'ose pas allumer la lumière. Et après un petit moment à galérer à les trouver je descend les escaliers la main vissé sur la rambarde. Je ne suis pas encore arrivé qu'une lumière changeante se dessine sur le mur. Et ce mouvement contraste complètement avec l'obscurité totale qui enveloppe le reste de la pièce. Arrivé en bas mes pieds rencontre quelque chose semblable à des débris, vestige de notre soirée d'hier. Je souffle en me passant la main sur le visage et continue mon périple. Je ne mets pas longtemps à me retrouver dans le salon , et la lumière de la télé éclaire la masse existante sur le canapé. Je souffle une nouvelle fois en observant sa position , il est vraiment bête. Je me répète ça en boucle tandis que je m'approche de la petite lampe pour l'allumer. Une fois fait j'éteins la télé et attrape une couverture à la volée pour me rapprocher de lui. Une fois à sa hauteur j'ouvre la couverture et la pose doucement sur lui. Il bouge à peine se rendant sûrement compte que quelque chose est apparu sur lui. Je ne résiste pas à l'envie de m'assoir près de lui après l'avoir un peu observé. Je garde ma main sur ma cuisse malgré mon envie tiraillante de lui caresser les cheveux. Je l'observe comme j'ai l'habitude de le faire mais cette fois avec appréhension en repensant à hier soir , ou plutôt ce qu'il s'est passé plus tôt.

~ Retour de quelques heures ~

Je finis de me préparer devant ma coiffeuse tandis que j'entends l'eau couler sous la douche. Tous les week-end je suis à la maison , et puisque toute la semaine je suis ailleurs. On profite souvent de l'occasion que je sois à la maison pour sortir un peu. Aujourd'hui exceptionnellement j'ai pu rentrer , étant donné que l'on est vendredi ce matin en rentrant puisqu'il n'était pas tard j'ai pu croiser Fahim avant qu'il n'aille au travail. Vendredi c'est le jour à laquelle Fahim part le plus tard au travail. Donc ce matin j'ai pu moi même le réveiller en lui préparant le déjeuner. Bien sûr ,connaissant son odorat sur développé , il ne lui a pas fallu longtemps pour s'en rendre compte. Et alors que je venais de terminer la dernière fournée de crêpe je sentais déjà des bras s'enrouler autour de ma taille dans une étreinte possessive.

~ Dans la matinée ~

Je souris et dépose les dernières crêpes dans l'assiette où se trouve déjà les autres. Il s'en rend compte et appuie sur ma taille pour me faire tourner. Et j'ai la tête tournée vers lui depuis seulement quelques seconde qu'il pose déjà son visage dans mon cou. Je l'enserre de manière appuyé contre moi , à tel point que je sens tous les muscles de son torse nu a travers le tissu de mon haut. Je résiste à l'envie omniprésente de se faire perdre mes mains dans ses cheveux. Et me contente de les garder à la hauteur de son cou tout en humant son odeur particulière. Rien qu'a sa simple proximité je suis prise de bouffée de chaleur , mais je m'oblige à contrôler mes pulsions en me répétant de me calmer comme un mantra. Et après un petit moment dans les bras l'un de l'autre , Fahim éloigne son visage de son cou et descend ses mains progressivement dans les dos. Puis il finit par les placer à quelques centimètres seulement de mes fesses, donc tout en bas de mon dos. Je continue de l'observer tandis qu'il garde les yeux fermés et le front collé aux miens comme pour savourer ce moment. Après quelques minutes il ouvre enfin les yeux alors que je caresse sa barbe en tenant son visage en coupe entre mes deux mains. Il me fixe de ses yeux perçant comme si il cherchait à transpercer chaque parcelle de mon être grâce à son regard. Je sens mes joues s'empourprer d'une délicieuse façon alors que je réussis à garder mon regard dans le sien. Un petit sourire se dessine sur son visage et tout en me fixant il dépose un baiser dans la paume de chacune de mes mains. Mon ventre se contracte et mon souffle comme le sien devient irrégulier. Mais pourtant quand il rapproche son visage du mien pour poser ses lèvres sur les miennes. Je me décide à l'embêter et pose mon visage contre son cou ses lèvres finissant alors dans ses cheveux. Cependant connaissant la nature particulièrement nerveuse de mon mari au réveil , et de son côté gamin habituel j'aurais dû m'abstenir de ce geste. Et je le comprend très vite quand il dépose ses mains sur chacune de mes épaules et m'éloigne sèchement de lui. Je garde un sourire enfantin sur le visage mais quand je croise son regard énervé il se fane immédiatement. Tout en s'assurant de me faire ressentir que pour lui je n'existe pas , attrape l'assiette de crêpe et s'installe à la table que j'avais préparé préalablement. Je me raidis ne m'attendant pas à un tel comportement pour un bisous que je ne lui ai pas laisser me faire. Je tire la chaise qui fait face à Fahim et me laisse tomber mollement dessus. Je pose ma main sur la table et l'approche subtilement de celle de Fahim mais une fois que je suis proche de lui il l'éloigne rapidement.

Je l'aimais en pensant le connaître et il me connaissait sans m'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant