Chapitre 4 Kinaé

14 4 0
                                    

Quand Annéas m'a annoncé qu'il avait remarqué que je portais du mascara violet et qu'il s'est barré avec son excuse bidon , j'étais pour le moins très curieuse de ce qu'il pouvait encore cacher , surtout après l'épisode de la "mémoire auditive". Dire que l'année dernière, je l'avais à peine remarqué et que les rares fois où je le croisais, il avait le nez dans un livre et ses écouteurs dans les oreilles. Puis il s'était retrouvé à côté de moi en cours, car mon voisin était passé au rang de devant. On n'avait quasiment pas parlé de tout le cours à part pour s'apercevoir que nous parlions tous les deux anglais. Ensuite il y avait eu cette discussion un peu gênante et je m'étais retrouvée en pleine solitude (façon de parler car il y avait encore un bon nombre d'élèves dans la cour ) jusqu'à ce que Gabrielle vienne me rejoindre et me sortir de mon étonnement. J'ai donc passée la pause et le repas de midi , c'est à dire la pause suivante ,avec elle. On a parlé de tout et de rien . En rentrant ce soir la que j'ai remarqué que j'étais aussi passée  quelques fois devant elle l'année précédente mais que je ne l'avais pas vraiment remarquée. Une des seule chose qui m'avait frappée était la longueur de ses cheveux bruns et bouclés. Je la trouvais aussi très belle contrairement à toutes les autres pouffes dans le lycée qui mettaient trois centimètres de maquillage sur leurs peau, faisant en sorte que personne ne voit la vraie beauté de leurs visages. C'est une autre chose qui m'avait attirée vers elle en début d'année quand nous nous sommes retrouvés dans la même classe à quelques places d'écart l'une de l'autre.
Je fus sortie de ma rêverie quand mon petit frère me sauta dans les bras, manquant me faire basculer en arrière. Ce n'est qu'à ce moment la que je réalise que je suis déjà arrivée chez moi.
- Salut bonhomme !
- Salut ma sœurette adorée préférée de tous les temps !
- Houla , je suis gâtée aujourd'hui, ris-je en le déposant par terre  , salut maman , j' suis rentrée !
- Je vois ça.
Je vois tout de suite que ça ne va pas.
- Maman , qu'est-ce qu'il y a ?
Après avoir vérifié que les enfants n'étaient plus là, elle s'approcha de moi et éclata en sanglots en se laissant tomber dans mes bras. Je l'installa sur le divan et elle me raconta ce qui était arrivé.
- bah voilà j'arrivais au boulot et y a un gars qui m'a abordée. Il m'a dit qu'il me trouvait jolie. Je l'ai donc remercié pour le compliment et je me suis éloignée. Mais il m'a suivi et m'a prise par le bras en me demandant si j'avais quelque chose de prévu ce soir. Je lui ai dit que oui mais il a insisté. Je me suis débattue mais il ne me lâchait pas. Voyant que je le suppliait de me laisser partir, il m'a dit que ça irais  et que je n'avais rien à craindre. Rien à craindre de quoi ? Lui ai-je donc demandé. Ça, m'a-t-il dit en me poussant dans une pièce abandonnée qui se trouvait près de l'hôtel devant lequel je passe en allant au boulot. Il a fermé la porte à clé et m'a mis une main devant la bouche car je commençai à hurler. De peur je précise. Avec une force quasi surhumaine, il m'a attachée les poignets, je ne pouvais plus bouger. Puis il m'a.. comment dire déjà... Ah oui  on pourrais dire qu'il il m'a violée, m'a piqué mon sac à main et m'a remerciée pour, I quote, "ce moment d'intense plaisir." Il a ensuite mis un couteau dans les mains et j'ai du me démerder pour couper les liens en corde. En arrivant au boulot, je me suis fait engueulé par mon boss qui m'a dit que c'était le retard de trop et qu'il me virait. J'en peut plus, Kin, j'en peut plus. Je vais appeler Rose, ta tante et je vais aller vivre là bas un moment. J'emmène les deux petits mais je voudrais que tu t'occupe de l'appart. Je vais me coucher. On se verra peut-être demain.
Et elle me plante là, monte dans sa chambre et fermé la porte silencieusement.

PromesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant