Chapitre 19 Kinae

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TOC, TOC, TOC.
Ces trois coups sur la porte me font tourner la tête. Nous n'avons que rarement de la visite.
Je me lève et ouvre.
- Anneas ?!
Il me fait un petit sourire gêné.
Et me tend mon parapluie.
MON PARAPLUIE !
Je lui arrache des mains et lui fait un grand sourire qu'il me rend timidement.
- Merci ! Enfin !
- Ouais... désolé pour le retard...
- Non t'inquiète, ça ira. Tu veux entrer ?
- Euh...
- Vas-y, viens.
Je le tire par le bras et referme la porte derrière nous.
- D'ailleurs, comment tu as eu mon adresse ?
- J'ai demandé à Gabrielle.
- Ah OK.
Effectivement, je n'avais absolument pas pensé à ça.
Nous pénétrons dans la cuisine où je lui propose à manger, ce qu'il refuse poliment.
Nous nous dirigeons vers le salon et je me rend compte que mon frère est encore étendu sur le canapé. Je l'avais oublié ! J'ai honte...
- Je te présente Nathan, mon petit frère.
Il froncé les sourcils et dit :
- Il lui est arrivé quoi ?
- Quand je suis allée le chercher à l'école, j'ai surpris une bande de petit cons le tabasser.
Son regard s'assombrit.
- Pourquoi ?
- Il ne voulait pas leur filer son goûter.
- Ah oui en effet, de beaux débiles.
Il fourre ses mains dans ses poches. J'ai mauvais présentiment.
- Ça va, je lui demande en m'approchant de lui.
-  Ouais, ouais, de mauvais souvenirs, c'est tout... Me répond-il, les yeux toujours fixés sur les pieds du meuble d'en face.
- Comment ça, des souvenirs ? Tu t'es déjà fait harceler ?
- Ouais, mais ça n'a pas duré longtemps.
Je froncé les sourcils. Que veut-il dire par ça ?
- Comment ça ?
Il me regarde.
- Oh, euh.... non rien.
Il est bizarre. Il y a deux secondes il avait presque l'air agressif, et là il redevient le seul Annéas que je connais, c'est à dire un Anneas qui ne fait pas des grandes phrases et qui reste évasif.
- Euh mon père doit m'attendre, salut !
Et il sort en fermant doucement la porte.
- Euh salut.

                             *********

Je suis en train de lire un livre sur mon lit quand j'entends ma mère vomir. De nouveau.
Je pose mon roman à contre cœur et me lève pour aller l'aider.
Je la retrouve penchée au dessus des toilettes, pale comme le mur.
Elle me regarde et vient me faire un câlin, comme pour me réconforter.
- Ça va ? Je lui demande.
Elle ne me répond qu'après quelques minutes :
- L'homme...
- Wait, stop. Viens. Je la coupe.
Je l'entraîne dans sa chambre et la fait s'allonger sur le lit.
- Vas-y.
- L'homme, je crois qu'il était brun. Il était super grand, costaud et... et des yeux presque phosphorescentes. Bleus.

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