Fairy tail : une fille venue d'ailleurs

chapitre 14

Arrivés dans cette immense salle, les yeux ébahis, nous fixons les fresques avec stupéfaction. Au sol, en son milieu, est représentée une jeune fille entourée d'autres personnes, à première vue, on dirait qu'ils la vénèrent.
Sur les murs, les fresques ont l'air de nous raconter l'histoire d'une civilisation ancienne, l'une des premières, à supposer. Et au plafond, deux personnes face à face et, derrière elles, des dragons, celui qui se trouve à droite ressemble à Australes.
Pendant que les autres contemplent la salle, j'aperçois une petite porte. Curieuse comme je suis, je m'avance et entre dans une autre salle. Celle-ci est plus petite, en son milieu un vieux grimoire est posé sur une pierre et, dans le fond, la silhouette de Gaïada est là, debout devant un dessin qui remplit le mur entier. Mais comparé aux autres dessins, qui formaient une histoire, celui-ci représente un dragon bleu et blanc.

"- Est-ce que c'est...

Je n'ose continuer à parler mais Gaïada coupe ce silence un court instant de sa douce voix.

Gaïada: Oui, c'est lui... Yugo, le dragon bleu .

Étrangement, j'ai la sensation qu'elle est triste, triste de voir ce dragon.

- T'es-tu rappelée de quelque chose ?
Gaïada: Oui, mais c'est très vague"

Quand elle se retourne, ses yeux ont changé de couleur, et sont remplis de larmes.

Pdv Gaïada :

J'ai laissé les autres finir avec leurs enfantillages. Je me dirige donc vers les ruines. Je ne peux l'expliquer mais cet endroit me dit quelque chose, j'ai comme une impression de déjà-vu.
Plus je m'enfonce dans les ruines, plus les murs sont remplis de ces dessins. Avant même que j'arrive dans une immense salle, le plafond s'effondre mais je peux passer sans encombre. Stupéfaite de cet espace, j'ai un sentiment de bonheur, et d'être chez moi. Mais, je ne peux pas vraiment dire que je me sens chez moi, puisque je ne sais pas comment était ma maison. Une vague de tristesse m'envahit d'un coup. Plus je reste là, au milieu de cette pièce, au milieu de toutes ces fresques, plus je ressens les histoires qu'elles renferment. Mais j'ai l'impression que plus j'avance dans la vérité sur ce que je suis, plus j'ai l'impression que je m'en éloigne. En relevant la tête, fixant le plafond, l'image de deux personnes se tenant la main et des deux dragons me donne un petit sourire, comme... Satisfaite et heureuse. Puis je remarque une porte, juste en face de moi, je m'avance et entre. La première chose que je vois, c'est un magnifique dessin d'un dragon bleu.
À l'instant suivant, une image, non, une vision, une fille et un dragon jouant dans une prairie. Cette enfant rigole et prononce à plusieurs reprises le nom du dragon.

"Aller ! Viens Yugo ! Aujourd'hui je vais t'apprendre à pêcher, ça te dit !?"

Cette fille, c'est moi, je me souviens de ce jour, je voulais apprendre à Yugo la pêche. Devant ce dessin, les larmes refusent de rester en moi et coulent sans arrêt le long de mes joues. Je voulais tant lui apprendre tout ce que je savais. Mon cœur se serre et le vide que je ressentais s'agrandit de plus en plus.
Puis, la voie de Lucy se fait entendre.

"Lucy: Est-ce que c'est...

Elle ne finit pas sa phrase et je coupe ce silence de courte durée en répondant.

- Oui, c'est lui... Yugo, le dragon bleu.
Lucy: T'es-tu rappelée de quelque chose ?
- Oui. Mais c'est très vague.

Lorsque je me retourne, Lucy a l'air très étonnée. Elle continue d'une voix hésitante.

Lucy: Tes .... Tes yeux !? Ils ne sont pas de la même couleur que d'habitude ! Comment ?
- C'est l'une des particularités des Elipsie. Quand nous sentons une énorme tristesse ou une mélancolie immense, nos yeux changent de couleur, ils deviennent alors d'un pourpre éclatant mais profond."

À cet instant, j'ai l'impression que ma tristesse traverse le corps de Lucy.
Mais j'ignore encore ce que je vais trouver, du moins, ce que je vais retrouver.
Des peines ? Des joies ? Des regrets ? Mon passé est un mystère que je dois prendre au sérieux.

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