Je me réveilla en sursaut et en sueur. J'avais fait un cauchemard horrible, dont je ne me souvenais même pas. Tout ce que je sais, c'était qu'il était si horrible, que j'en étais presque tombée de la table. Je me redressa doucement. La tête me tourna. Je me souvins alors, que j'étais toujours branchée, à mon étrange patient. Je m'enleva la perf, avant de me passer la main dans mes cheveux. À vouloir lui donner mon sang, j'avais finis par finir en manque.
Je retira le plus doucement possible, l'autre bout de la perf de son bras à lui. Je passa le plus gentiment possible, le bout de mes doigts sur sa joue. Il avait l'air d'avoir reprit des couleurs mais, ce n'était pas pour autant, qu'il allait mieux. Au moins, même si j'avais faillit dans ma surveillance de nuit, il n'était pas mort pendant mon sommeil. C'était bien. Ça voulait dire, qu'il allait se battre pour aller mieux.
Il laissa échapper un léger gémissement. Je soupira, avant de me diriger vers la porte, donnant à mon appartement. J'avais demandé à Marcus, de me garder une moitié d'ananas. Ce n'était pas l'idéal mais, son efficacité avait été prouvé. Je le passa dans le mixeur, tout en me préparant une tasse de lait et, en prennant des céréales. Je n'étais plus une enfant mais, il n'y a rien de meilleur le matin, que du lait et des céréales. Séparés, bien entendu.
Je mis le contenu du mixeur dans un bol, que je mis sur un plateau, avec ma tasse, et mon paquet de céréales. Je rentra à nouveau dans la salle d'opération. Je posa le plateau sur ma table, avant de la pousser. Je devais désinfecter ses plaies, avant de changer ses pansements. Ça allait grandement le gêner et lui faire mal - surtout avec les points de suture - mais, c'était un mal, pour un bien. Je ne pouvais risquer, que ses blessures s'infectent. Pas maintenant
Je commença par ses jambes. Je l'entendis grogner. Je ne sais pas si c'est par habitude ou pas mais, je me mise à lui parler. Je lui parlais, tout en m'occupant de lui. Je parlais calmement, sur un ton bas. Je parla de la seule chose, qui constituait véritablement ma vie. Je parlais de mes patients, de leurs caractères, de leurs blessures - aussi petites soient-elles. Je parlais de tous ces gens, qui m'avaient soutenue ces deux dernières années. Des progrès que j'avais fait, au niveau relationnel.
En fait, je lui parlais de tout et, de beaucoup de rien. Mais il était calme, sa respiration était normale et, j'avais la sensation, qu'il m'écoutait attentivement. C'était stupide de penser ça mais, ça me rassurait. De penser qu'il puisse m'entendre, me rassurait. Je finis de placer le dernier bandage. Ses plaies, même si je craignais le pire, étaient assez jolies. Même si, on ne peux pas vraiment dire, que de profondes blessures suturées, étaient et pouvaient être jolies.
- Maintenant, je vais te donner ton repas, dis-je en rapprochant la table. Je suis désolée mais, ça va être comme hier soir.
Je pris le bol de bouillie d'ananas, ainsi que ma cuillère. Je le posa juste à côté de sa tête, avant de monter à califourchon sur lui. Je réitéra les mêmes gestes que la veille, mais avec plus de fluidité. Je fis à nouveau attention, à ce qu'il avale correctement. Lorsque le bol fut entièrement finit, je le reposa près de sa tête. Je lui déposa un baiser sur le front, avant de descendre. Je pris la chaise cette fois et, la ramena près de lui. Je ne savais pas pourquoi mais, j'avais envie de rester avec lui mais, ce sentiment était différent avec lui, d'avec mes patients habituels.
Je me mise à piocher allègrement dans mon paquet de céréales, tout en buvant de temps à autres une gorgée de lait, tout en lui parlant. Je n'avais pas grand choses à dire sur mon passé alors, je lui parlais de ceux de mes autres patients. Parfois, je rigolais toute seule comme une imbécile mais, parler de choses que je ne pouvais dire à personne, me faisait un bien fou. Une fois mon petit-dèj finit, je débarassa le tout et, retourna dans mes appartements.
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Un médecin d'exception [Tmnt fanfic]
FanfictionJe m'appelle Alicia. Je menais une vie monotone, jusqu'au jour où, j'ai découvert l'impensable. Il était là. Enfin, il était plutôt tombé du ciel, non loin de moi. Je m'étais jurée, de ne plus jamais m'attacher à quelqu'un, émotionnellement parlant...