- Mikey, soufflais-je au bout d'un long moment en me redressant doucement. Je suis quoi, pour toi ?
- Quoi ? demanda-t-il avec surprise.
- J'aimerais savoir, murmurais-je sans me retourner pour lui faire face, ce que je représente, à tes yeux.
Un grand silence, tomba dans la pièce. Je n'osais pas vraiment bouger, de peur de rencontrer ses yeux bleus, aussi perturbants que les miens, sinon plus. Plus le temps passait, plus j'avais peur de sa réponse. Je ne pus empêcher une larme, de rouler le long de ma joue. Cachée par mes cheveux, lui qui était dans mon dos, ne put pas la voir. Cette pensée, me rassura un minimum. Dans le salon, on ne pouvait entendre que l'écoulement de ma vieille horloge, faisant raisonner chaques secondes, comme des minutes interminables.
Je soupira en secouant la tête, au bout d'un trop long moment, fait d'un silence interminable, qui m'avait semblé durer une éternité. Je ne comprenais pas vraiment, pourquoi j'avais posé cette question. Sans-doutes, parce que moi, je pourrais y répondre facilement. Je tenais à lui, plus que je n'avais jamais tenu à quiconque, avant même, qu'il n'ait besoin de se réveiller. Une autre larme, dévala ma joue. Je ne comprenais pas. Pourquoi, restait-il silencieux ? Avec tout ce temps passé ensemble, n'était-il donc pas capable, de répondre à ma question, pourtant très simple ?
- Laisse tomber, murmurais-je en secouant la main. Je suis désolée.
Même pour moi, ma voix me semblait tremblante. Elle était mal assurée. Une boule douloureuse, c'était doucement formée dans ma gorge, au fur et à mesure de son silence. N'était-on pas amis ? N'était-on pas proches ? Je secoua la tête, avant de me lever. Je réajusta rapidement mes vêtements, avant de me diriger vers ma chambre d'un pas assuré, que j'étais loin d'éprouver. Je laissa échapper un sanglot. Je me figea. Pourquoi cette histoire, me touchait-elle autant ?
Je me précipita vers ma chambre. Je n'eus même pas le temps de faire quatre pas, qu'une main énorme et puissante, se saisissait de mon poignet. Il se contentait simplement, de me retenir de bouger. Il ne me retournait pas. De toutes façons, même si il m'y aurait forcée, je ne lui aurais pas fait face. Il était hors de question, qu'il me voit pleurer. Et puis, pourquoi est-ce que je pleurais moi ? Étais-je donc aussi faible que ça, pour pleurer pour un rien ? Mais, pour une raison quelconque, je sentais, que ce n'était pas rien.
- A....
- Non, le coupais-je en essuyant rageusement mes joues. S'il te plaît. Ne t'excuses pas. C'est la dernière chose, dont j'ai vraiment besoin.
- Alicia, m'appela-t-il en tirant doucement sur mon poignet. Regarde-moi.
- Alors, répondis-je en serrant les poings, réponds-moi. C'est si difficile, de me répondre ? demandais-je la voix brisée. Ne suis-je donc, qu'une personne comme les autres ? Suis-je pour toi, comme tous les autres habitants, de cette grande ville ?
Il me fit arrêter de parler, en me retournant vivement. Je me figea, avant de lever mes yeux bleus ténébreux, vers les siens lumineux. Il me regardait avec un air désolé, qui me fit atrocement mal. Puis, sans prévenir, il me serra dans ses bras. Je tenta de le repousser mais, ça ne servit à rien. Il était bien plus fort que moi et, même avec ses capacités de diminuées, il l'était toujours. Je finis par laisser tomber et, par me laisser aller contre lui. Je voulais tellement, qu'il réponde à ma foutue question, pourtant si simple. Et, cette absence de réponse, me faisait mal.
Elle me faisait si mal, que ça me rendait presque malade. J'avais l'impression, qu'il me torturait de l'intérieur. Qu'il jouait, avec tout ce qui me constituait moi. Qu'il s'amusait avec mes émotions. Tout ce dont mon corps est fait. Et, ça me mettait en colère. Mais, je gardais tout pour moi. Je ne laissais rien m'échapper. Parce que, si je le faisais maintenant, je risquerais de le perdre. Et, je n'étais pas prête, à le perdre maintenant. Je me doutais, que je ne le serais sans-doutes jamais. Ce qui était, assez dérangeant en soit.
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Un médecin d'exception [Tmnt fanfic]
FanfictionJe m'appelle Alicia. Je menais une vie monotone, jusqu'au jour où, j'ai découvert l'impensable. Il était là. Enfin, il était plutôt tombé du ciel, non loin de moi. Je m'étais jurée, de ne plus jamais m'attacher à quelqu'un, émotionnellement parlant...