Chapitre 12

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Je me réveilla en sursaut. Encore une fois. Je n'en pouvais plus. Il fallait que ça s'arrête. Je me leva à grand peine de mon lit. Je passa devant sa chambre et, je décida d'y entrer. Prèsque quatre semaines que ça dure. Il fallait que ça s'arrête. Je contrôla ses poches, ainsi que le bon fonctionnement des machines. Je changea aussi l'une de ses poches. Après tout, je me devais de prendre soin de lui. Je reste un médecin avant tout. Et ce, même si mon patient envahit toutes mes nuits, pour me faire voir des choses si réelles, que lorsque je me réveille, je m'attends à le voir dans ma cuisine.

Mais, ça ne pouvait être possible. Les lésions cérébrales qu'il avait subit, en raison du manque d'aprovisionnement en oxigène de son cerveau, étaient irréversibles. Le mutagène, avait certes fait des miracles mais, ça, il n'allait pas pouvoir le réparer. Je déposa un baiser sur son front, avant de sortir de la pièce, en prenant soin de fermer sa porte. Sa famille allait me rendre visite d'ici ce soir, afin de prendre des nouvelles de lui. Mais, mon verdict allait être et, sera toujours le même. Il ne se réveillera pas de si tôt, même si mes rêves me disaient le contraire.

Je soupira lourdement, avant de me décider, à aller prendre ma douche. Il avait énormément perdu de poids, en raison de son profond coma. Sa famille s'en inquiétait grandement mais, c'était une réaction normale de son corps, en raison de son manque d'activités physiques conséquentes. J'alluma l'eau, après m'être déshabillée. Je ne me regarda même pas dans le miroir. La moi de mes rêves, n'avait pas été changée physiquement, par toute cette histoire. Contrairement à la vraie moi. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Comme si, la vraie moi, était celle de ces rêves.

Je mis un temps infini sous l'eau, avant de l'éteindre, de me savonner entièrement, de fermer les yeux et, de la rallumer, légèrement plus chaude cette fois. L'eau froide m'aurait fait plus de bien mais, depuis quelques temps, j'ai de plus en plus froid. En fait, c'était depuis que Leo, avait soudainement décidé, de ne plus être proche de moi. Mon teint était devenu de plus en plus blafard, faisant ressembler ma peau, à de la porcelaine. Le contraste entre le bleu clair et le noir de mes yeux, c'était fait aussi plus présent. Je ne parlais presque plus, inquiétant ma grande famille. Et, mes rêves étaient devenus de plus en plus réels.

Même maintenant, alors que je sentais l'eau tiède - qui me paraissait brûlante - rouler sur ma peau, je me demandais, si ce n'était pas plutôt maintenant, que j'étais en train de rêver. Je finis par sentir la brûlure de l'eau et, la ramena, de manière à ce qu'elle soit à peine tiède. Je soupira de soulagement, alors que cette fois, l'eau me fit du bien. Ma tolérance aux différentes sources de chaleur avait diminuée elle et, je ne supportais plus grand-chose, temps que ce n'était pas entre vingt et trente degrés. Soit c'est bien trop froid. Soit c'est bien trop chaud.

Je soupira une dernière fois, avant d'éteindre l'eau. J'enroula une serviette autour de moi, avant d'en enrouler une autre autour de mes cheveux. Ce fut ainsi, que je retourna dans mon salon. Je n'attendais pas de visite avant le soir donc, techniquement, je pouvais me mettre à l'aise. Sauf que, lorsque je mis les pieds dans mon salon, je tomba nez à nez avec trois tortues géantes qui parlent, un rat de taille humaine et, un couple d'humains étranges, qui me regardaient avec surprise. Je roula des yeux, avant de me mettre à marcher, en direction de ma porte cette fois.

- Je suis à vous, dès que je suis prête, leurs lançais-je en entrant dans ma pièce à moi.

Je m'y enferma, avant de soupirer lourdement. Ils avaient dit, qu'il viendraient dans la soirée mais, à parement, ils c'étaient trompés en m'envoyant les horaires. De toutes façons, ils viennent toujours quand ils veulent. Depuis le temps, je devrais en avoir l'habitude. Mais, à cause de mes rêves, je ne m'attends jamais à les recevoir. Je secoua la tête, avant de me décider à m'habiller. J'avais demandé, à ce qu'on me laisse tranquille toute la journée - sauf en cas d'extrêmement extrême urgence. Alors, je n'avais pas à m'habiller correctement, pour faire un minimum sérieux.

Un médecin d'exception [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant