Chapitre 10

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J'étais heureuse. Il n'y avait pas d'autres mots. Mes patientes, me disaient que je rayonnais. Certaines plaisentaient même, avec la possible présence, d'un amoureux. Je les contrais, en disant que je m'étais simplement faite, un nouvel ami. Après tout, ça faisait maintenant presque quatre semaines, que mon étrange patient qui m'était tombé du ciel, était réveillé. Contrairement à ce que j'avais pensé, on s'entendait bien. Je savais, que quelque chose le perturbait mais, je préférais concentrer son attention - et la mienne - sur notre nouvelle amitié, ainsi que des exercices simples, pour le remettre en forme doucement mais, sûrement.

En tous cas, c'était la première fois de toute ma vie, que j'étais pressée de rentrer chez moi. J'enleva ma blouse et, l'accrocha à mon porte-manteau. Le sourire aux lèvres, je descendis les escaliers de service, avant de me diriger d'un pas rapide vers chez moi. Avoir un homme-tortue de près de deux mètres m'attendant dans ma cuisine, était toujours étrange pour moi mais, je m'en acoutumais assez bien.

- Je suis rentrée, dis-je une fois ma porte fermée et vérouillée. Tu cuisines quoi ? demandais-je en sentant une bonne odeur, s'échapper de la cuisine.

- Une expérience ? répondit-il avec un ton pas très rassurant.

- En tous cas, fis-je en rejoignant la cuisine, ça sent bon.

Je ne résista pas, à l'envie de regarder ce qu'il faisait. Je ne savais pas vraiment ce qu'il faisait - ni ce qu'il avait prit comme ingrédients - mais, ça ne faisait pas que de sentir bon, ça avait aussi l'air bon. Je mis la table avec autant de soins, qu'il avait mit à préparer notre repas. C'était un truc qu'il avait commencé à faire, lorsque je lui avais dit qu'il pouvait bouger. Il ne pouvait pas faire grand choses mais, il pouvait se déplacer. Sur des petites distances mais, c'était déjà ça.

Les progrès qu'il avait fait depuis son réveil, me soufflait que c'était un battant. J'avais beau en avoir eût la preuve lors de son opération, il me le montrait tous les jours, encore et encore. Il savait aussi de drôles de trucs, sur tout et tout le monde mais, en même temps, rien ni personne, dont je ne préférais même pas, connaître la source de ces informations. En tous cas, il était un peu farfelu sur les bords mais, il se retenait. J'avais évité de lui en parlé mais, son frère m'appelait tous les jours, pour me demander comment il allait.

- Au fait, tu as reparlé à ta famille ? demandais-je une fois notre repas fini.

- Oui, répondit-il un peu trop rapidement.

- Tu mens, le contrais-je en me plaçant juste devant lui. Ton frère aux lunettes étranges, m'a appelée tout à l'heure, en me disant qu'il n'avait plus de nouvelles de toi, depuis que tu es parti de chez toi, il y a de celà presque trois mois. Qu'est-ce qu'il ce passe ? Tu t'es disputé avec eux et, tu ne veux pas me le dire ? Tu....

- Je ne veux p.... me coupa-t-il en me poussant.

- Tu ne peux pas rester ainsi ! le coupais-je à mon tour. Ta famille tient à toi ! Tu ne peux pas rester sans leurs donner de tes nouvelles ! Ils veulent te voir ! Je ne vais pas pouvoir toujours repousser l'échéance, jusqu'à ce que tu sois complètement guéri ! Ça ne fonctionne pas ainsi !

- Je ne veux pas les voir, fit-il en se plantant devant moi, parce qu'ils se moqueront de moi. De mon état.

- C'est ta famille, dis-je en lui faisant un sourire encourageant. Ils ne comprennent pas, pourquoi tu les laisse sans nouvelles ainsi, depuis aussi longtemps. Ils s'inquiètent juste pour toi.

- Ils verront que je vais mieux, murmura-t-il en me tournant une nouvelle fois le dos.

- C'est exactement ce qu'il leurs faut, dis-je en posant une main sur son épaule. Ils en ont besoin, pour pouvoir se rassurer.

Un médecin d'exception [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant