Chapitre 4

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Je soupira une dernière fois, avant de me décider à aller les rejoindre. Je ne pouvais me permettre, de me laisser abattre. Surtout pas, avec sa famille juste à côté et, son état plus qu'inquiétant. Le scientifique tenait un bécher, avec une substance verte fluo dedans. Donc c'était ça leur mutagène ? Je soupira. Hors de question, qu'ils me fassent administrer ça à mon patient, temps qu'ils ne m'auront pas dit, ce qu'est ce truc. Je m'appuya contre le chambranle de la porte et, les toisa de mon regard bleu étrange.

Certains furent mal à l'aise. Je souris mentalement. Mes yeux, en mettaient plus d'un mal à l'aise. J'aimais souvent en jouer. Moi-même, j'étais parfois mal à l'aise, en me regardant droit dans les yeux dans le miroir. Enfin, bref. Ils comprirent rapidement ce que je voulais savoir et, m'expliquèrent ce qu'était cette substance. Plus ils me parlaient, plus je n'en revenais pas. Je n'en croyais pas mes oreilles. Ce qu'ils me disaient, était tout simplement irréaliste.

- Si c'est pour me dire des inepties pareilles, dis-je avec colère, vous pouvez sortir immédiatement et, ne plus revenir.

- Ce ne sont pas des inepties, fit l'homme normal.

- Je sais, que ça peut paraître totalement fou mais.... commença la femme.

- Non, dis-je en commençant à partir d'un bon pas. Vous venez comme des fleurs et, vous remettez en cause, la plupart des choses que je connais. En temps que femme, je pourrais vous croire. En temps que médecin, je ne le peux pas. Mais enfin, c'est du n'importe quoi ! m'écriais-je en m'appuyant contre le lavabo de ma cuisine. Tout ce que vous dîtes, ce que vous êtes, tout ça, c'est du grand n'importe quoi ! Vous pensiez sérieusement, que j'allais vous croire ? Vous me pensiez réellement aussi stupide ?

- Pourtant, c'est la vérité, fit l'homme tortue au bandeau bleu. Et maintenant que tu la connais, tu vas pouvoir sauver Mickey.

- Je l'ai déjà sauvé ! m'écriais-je en le fusillant du regard. Je l'ai sauvé et je n'ai même pas eu le droit à un merci ! J'aurais très bien pu le laisser mourir dans cette ruelle ! Pourtant je ne l'ai pas fait ! Je ne me suis même pas posé de questions et je l'ai sauvé ! Même sans ce mutagène, il vivra ! Il sera peut-être un peu malade, mais il est sauvé ! Alors, ne vous avisez pas de critiquer mon travail ! J'ai passé plus de neuf heures à l'opérer, tout en lui donnant continuellement mon sang ! Je n'avais même pas de quoi l'anesthésier, par votre propre faute ! Vous ne vous imaginez même pas, à quel point vous l'avez mis en danger !

- C'est notre frère ! cria en retour le bandeau bleu.

- Mais par votre faute, mes fournisseurs de médocs refusent de me livrer ! hurlais-je cette fois. Vous auriez pu vous contenter de protéger les civils, mais non ! Vous vous occupez aussi des vols ! Savez-vous seulement, combien de personnes vous mettez en danger, pour votre foutu sindrôme du justicier ?! J'ai tout un hôpital qui souffre, car à cause de vous, nous ne disposons pas des médicaments nécessaires, pour tous les soigner ! Alors, dis-je plus calmement cette fois, si vous voulez véritablement m'aider, arrêtez de vous prendre pour des héros.

Un grand silence ce fit. J'en profita pour prendre une seringue, ainsi que le bécher de cette substance étrange. Je remplis la seringue au maximum, avant de me diriger vers mon patient. Il ne me faisaient pas confiance ? Très bien ! Je vais le lui injecter, ce foutu truc vert fluo ! Mais, si il arrive quoi que ce soit à mon patient, ce sera leurs fautes, et pas la mienne ! Je palpa doucement son cou, afin de trouver la bonne artère. Injecté dans l'artère donnant immédiatement au coeur, permetterait une difusion directe dans le corps tout entier, via le sang.

Je soupira, afin de me donner un peu de courage, avant de planter mon aiguille dans son cou et, de lui injecter le produit. Une fois que ce fut fait, je passa du désinfectant dessus et, lui mit un pansement. Je ne savais pas vraiment ce que ça allait faire mais, il était trop tard pour reculer maintenant. Je voulus m'asseoir sur ma chaise mais, mon téléphone sonna. Je me précipita dessus. Si mon téléphone sonnait, ça ne pouvait qu'être un nouveau patient.

Un médecin d'exception [Tmnt fanfic]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant