7. Piégés

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PDV Nari

Lorsque je me réveillai, un affreux mal de tête me pris. Même si mes yeux me paraissaient bien ouverts, il faisait si noir dans l'endroit où je me trouvais que j'avais l'impression qu'ils étaient toujours fermés. Je ressemblai toutes mes forces et tentai de remuer mes bras et mes jambes, or mes membres, immobilisés par des cordes et des chaînes métalliques, ne pouvaient bouger. Paniquée, je voulu hurler. En voyant que mes cris semblaient presque muets, je réalisai qu'un gros ruban adhésif recouvrait entièrement ma bouche. La seule chose que je pouvais faire, c'était d'attendre que mon agresseur me rende visite.

Et c'est ce que je fis durant un laps de temps qui sembla trop long à mon goût. Je restai silencieuse et bien sage, jusqu'à ce qu'une minuscule craque de lumière ne se forme devant moi et ne commence à prendre rapidement de l'ampleur. Quelqu'un ouvrait enfin ce que je présumais être une porte.

Au début, je fus légèrement soulagée de voir que je n'avais pas été oubliée, mais je changeai d'avis en apercevant l'auteur de mon enlèvement. Son sourire sadique me fit frissonner de peur et de dégout. Il marcha lentement vers moi, trop lentement, comme pour me faire encore plus redouter l'instant où il arrivera près de la chaise sur laquelle j'étais attachée et, tandis qu'il se rapprochait, j'eu l'occasion de pouvoir détailler son visage pour la première fois. 

Je reconnus immédiatement ses beaux traits, la sombre couleur de ses iris et la dangereuse forme de ses lèvres. La rage m'envahit et je tentai désespérément de me libérer, bougeant frénétiquement dans tous les sens. Son rire, qui me paraissait autrefois mignon, résonna dans la petite pièce et des larmes de peur et de fureur mes coulèrent sur les joues. Plus mes sanglots prenaient de l'ampleur, plus son ricanement se faisait persistant. L'horreur se lisait probablement dans mes yeux et je savais qu'il se nourrissait de ma terreur afin de me faire encore plus peur. Sa large main vient doucement se poser sur mon menton dans une sorte de fausse tendresse, puis il prononça l'atroce phrase qui vint effacer l'once d'espoir qui me restait de pouvoir m'en sortir vivante :

-Tu sais, Nari, la seule chose que j'ai réellement apprécié de toi c'est la faible ressemblance physique que tu as avec lui.

À ces mots, je me sentis mourir de l'intérieur.

Depuis ma naissance, j'étais destinée à ne pas être aimée. Toutes ces fausses marques d'affections démontrées à mon égard n'existaient qu'en tant que mensonges. C'était ma réalité. Celle que je pensais avoir réussi à oublier depuis quelques mois et qui venait de refaire surface. J'aurais voulu être plus forte pour pouvoir combattre tout ça. Pour effacer tous ces problèmes de dépression de ma vie. Pour m'échapper de ce fou. Mais à quoi bon continuer de se battre pour vivre si, au final, personne ne se réjouira d'appendre que l'on à survécu?

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PDV Yoongi

Après avoir fait brève connaissance avec les autres, Namjoon proposa d'aller continuer notre discussion dans l'endroit qu'ils appelaient « La Rocaille ». Espérance m'informa que c'était elle qui avait découvert ce lieu et qu'il s'agissait en fait de leur cachette secrète. Cela leur permettait de s'y cacher, d'y organiser des soirées et de pouvoir s'y rendre à littéralement n'importe quel moment de la journée. Seuls les membres de la petite gang en connaissait l'existence, puisque légalement ils ne possédaient par le réel droit de pouvoir utiliser cet abri comme bon leur semblait. Il fallait donc éviter de se faire repérer lorsqu'on désirait s'y rendre. Chose qui était assez simple; La Rocaille se situait dans une partie moins fréquentée du bord de la ville et la forêt qui l'entourait nous facilitait d'autant plus la tâche.

Mση Véritαble Priηce • SukσσkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant