17. Coeur rouvert, coeur de pierre

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PDV Jungkook

Dès que je me réveillai, une puissante douleur au crâne me fit geindre faiblement, or ce qui me fit le plus paniquer fut l'endroit dans lequel je me trouvais; endroit que je ne reconnaissais aucunement. Des bouteilles de bière, des vieux meubles et des paquets de cigarettes vides s'étalaient en plusieurs piles autour de moi et du matelas sur lequel mon corps s'étendait depuis je ne sais combien de temps. Il y avait tant de choses au sol que marcher sans piler sur l'unes d'elles s'avérerait probablement impossible.

Retrouvant peu à peu mon énergie, je me redressai péniblement et tentai de me mettre debout. Ma cheville droite me fit chavirer de côté. Le plancher vint fortement accueillir mon visage lorsque je tombai par terre, ce qui causa une bruit sourd qui résonna dans tout le bâtiment. Alors que je me mettais à tâter ma joue pour dissiper la douleur, quelqu'un arriva précipitamment dans la pièce. Un cri de surprise s'échappa de me lèvres. La peur me prit soudainement et, sans que je ne puisse me contrôler, je me mit à ramper jusqu'au fond de la pièce pour créer une distance entre moi et l'inconnu. Ce moment me rappelait trop le moment où je m'étais réveillé après m'être évanouis devant les morceaux de cadavres que Taehyung découpait. Inconsciemment, des larmes vinrent inonder mes yeux. Je ne voulais pas que ce cauchemar recommence. Je venais tout juste de m'en échapper pas question de revenir à la case départ.

Devant ma réaction, l'autre leva ses mains, comme pour montrer qu'il ne me voulait aucun mal.

Toujours méfiant, je lui adressai un regard antipathique et, après avoir poussé un long soupir, il commença à parler.

-Tu as sûrement des tonnes de questions en tête. Ne t'inquiète pas, tout te sera expliqué dans peu de temps.

Son gentil sourire, réussit à me calmer légèrement.

-Pour l'instant, allons te chercher à manger.

Il m'indiqua de le suivre, mais je restai les fesses collées au sol. Même si je l'avais voulu, je n'aurais pas pu marcher.

-Ah, c'est vrai! s'exclama-t-il, posant dramatiquement ses mains sur ses deux belles joues. Je t'apporte des béquilles, reste là.

Cela lui prit moins d'une minute m'en apporter.

Après les avoir attrapées et les avoir placées avec son aide sous mes bras je pus enfin me lever sans trop de difficulté.

-M-merci, parlai-je, gêné par le fait qu'il m'ait vu dans un aussi piteux état.

Là encore, son sourire trop mignon me redonna courage. Je me sentais prêt à affronter ce qu'il allait suivre, même si j'ignorais encore ce dont il s'agissait.

-Suis-moi.

Nous sortîmes de la pièce et je perçus aussitôt des voix qui, je le présumais, provenaient de l'étage en bas du nôtre. Mes dents vinrent soudainement mordre avec nervosité mes lèvres. Il semblait avoir beaucoup de personnes en bas et me présenter gentiment à eux ne faisait pour l'instant pas partie de ma liste de choses à faire. Bien que j'avais hâte de les voir pour pouvoir m'assurer qu'ils ne me feraient aucun mal.

En continuant de marcher dans le couloir, nous finîmes par déboucher dans une pièce qui devait être le garde-manger de la place. Celui qui m'accompagnait fouilla un peu partout et me dégota quelques petits trucs: une pomme, une canette de boisson gazeuse et une sorte de biscuit au chocolat. Ça faisait si longtemps que mes papilles gustatives n'avaient pas goûtés à toutes ces choses que j'en salivais déjà.

-Ce n'est pas grand chose, mais ça devrait faire l'affaire.

En plein dans mes pensées, je répondit un peu en retard, sous son regard attendri:

Mση Véritαble Priηce • SukσσkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant