Mystery-Tome 1 (Dramione)

Nouvelle et Choc

21h57-Dans le bureau de Dumbledore

-Mais enfin Albus! Il faut faire quelque chose! Les défenses de Poudlard ne tiendront pas éternellement, un jour le seigneur des ténèbres réussira à entrer et nos élèves sont loin d'être assez forts pour combattre ou se défendre!

Minerva McGonagall était énervée, un grand mage noir qui se pensait le roi du monde cherchait à tout détruire et entrer dans Poudlard pour tuer un garçon de 17 ans à cause d'une stupide prophétie en ce moment même et Dumbledore ne faisait rien. Non! Il était assis en ce moment même dans son large fauteuil, regardant par-dessus ses lunettes en demi-lune sa collègue qui faisait les cents pas devant lui, un petit sourire amusé aux lèvres. Voyant que le directeur ne disait rien, la directrice adjointe s'agita encore plus.

-Albus! Mais réagissez, faites quelque chose! s'énerva Minerva

-Mais c'est déjà fait ma chère, c'est déjà fait... Commenca le directeur, d'un air amusé et mystérieux.

-Où voulez-vous en venir?

La vieille dame était à bout de nerf et elle n'était vraiment pas d'humeur à entendre les énigmes de Dumbledore. Elle était tellement énervée qu'elle avait le goût d'arracher le petit sourire mystérieux qu'arborait l'homme devant elle, et elle s'en retint à grand peine.

-Voyez-vous Minerva, j'ai eu une idée il y a quelque temps déjà et elle me semblait la chose la mieux à faire. Donc, j'ai tout préparé et il ne me manque qu'à mettre au courant les élèves et les professeurs.

-Et quelle est cette idée si géniale Albus?

-Eh bien, comme vous l'avez dit un peu plus tôt, les élèves ne sont pas prêts.

-Oui... McGonagall était méfiante, quand Dumbledore lui parlait de la sorte, son idée était habituellement assez folle et vu qu'il se faisait vieux, elle ne put s'empêcher de douter de la pertinence de son idée. Elle admirait énormément Dumbledore, mais elle commençait à douter de lui. Disons que ses dernières idées n'avaient pas fait monter le grand sorcier dans l'estime de la directrice adjointe.

-J'ai eu l'idée de...

Au fur et à mesure que le viel homme expliquait son idée, Minerva, elle, se décomposait. Elle n'avait désormais plus beaucoup d'estime pour Dumbledore, son idée était cette fois-ci trop folle, trop risquée, trop TOUT. Mais elle ne pourrait faire changer d'idée le directeur et elle le savait, quand bien même elle y arriverait, tout avait déjà été préparé par son collègue. Et celui-ci le savait pertinnement.

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21h57-Chambre de Draco Malfoy

Pour Draco, sa vie n'était qu'un gouffre sombre et froid, sa seule lumière et chaleur qui le réconfortait dans cette prison de glace allait bientôt lui être enlevée, et ça, il ne le suportait pas, mais pas du tout. D'abord abattu par la lettre de sa mère, il s'étendit sur son lit, défait. Puis, la colère gronda en lui, l'aveuglant et le mettant hors de lui. Furieux, il l'était, n'avait-il pas le droit d'être heureux? Son enfance gâchée par son père à coup de Doloris l'avait profondemment marquée, toute sa vie, il avait été manipulé et battu par son père d'abord, puis le seigneur des ténèbres ensuite. Quand sa vie devint aussi sombre qu'un trou sans fond, Draco crut qu'il allait craquer, il voulait en finir. Mais enfin, son malheur prit fin, son père fut emprisonné à Azkaban, le délivrant enfin de son emprise néfaste. Libre de ses choix et inatteignable par Voldemort dans l'enceinte de Poudlard, il avait cru revivre enfin, son bonheur atteignant un point élevé quand Hermione entra dans sa vie. Et juste au moment où tout allait pour le mieux, cette vieille histoire de fiançailles vint tout gâcher. Sa future femme? Il n'avait aucune idée de son identité. Et il n'en avait cure. Ce qui le troublait à ce point, c'était d'être séparé d'Hermione, ça, il ne le supportait point. Tremblant de rage, il se releva d'un seul coup et abbatit son poing dans le mur, répétant son geste plusieurs fois avant de prendre n'importe quel objet à sa porté de main et de le fracasser contre les murs de sa chambre. Il criait, hurlait sa rage mais aussi son désespoir. Ses mains saignaient et de petits tessons de verres s'étaient plantés dans sa peau mais il s'en fichait, il ne ressentait aucune douleur à part cette sensation de vide et de mal qui lui rongeait le cœur. Il ne s'aperçut même pas des larmes qui avaient commencées à couler le long de ses joues, trop préocuppé à se défouler. Il ne prit pas tout de suite conscience de la présence dans son dos qui le regardait depuis quelques secondes, jusqu'à ce que celle-ci se manifeste.