Souvenir du passé

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Quand on est coincé entre quatre murs, on réfléchit trop, beaucoup trop. On s'inquiète pour le futur...Est-ce que je vais passer toute ma vie dans cet endroit sans vie ? Je n'ai pas envie de vieillir ici, seule, entourée de personnes les unes plus folles que les autres, mais je ne veux surtout pas mourir en regardant le même mur beige. C'est bête, me diriez-vous, mais j'ai toujours imaginer que je mourrais dans les bras de mon vieux mari lui soupirant une dernière fois que je l'aimais avant mon dernier souffle.

Puis, je me mis à penser aux études...Moi qui n'avais jamais aimé l'école, l'université c'était encore pire...quoique les beaux garçons et les soirées étaient ...Inoubliables.

Les garçons...un en particulier, Dean. Comment pourrais-je l'oublier?

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_ Salut,.

_ Salut, répondis-je.

_ Tu es nouvelle en ville, j'imagine.

_ Comment tu le sais ? Avais-je répondu.

_ C'est une petite ville où tout le monde se connait Je m'appelle Dean et toi ?

_ Maya.

_ Joli prénom. Je peux me joindre à toi ?

_ On est dans une bibliothèque, tu peux t'asseoir où tu veux.

_ Pas faux mais par "me joindre à toi" j'espérais faire ta connaissance.

Je m'étais mise à rire et lui avais dit :" Monsieur veut connaitre la petite nouvelle ?"

Il éclata de rire, et avait rougi tout en hochant la tête.

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Notre première rencontre, banale mais assez romantique à mon gout.

Une sonnerie me sortit de mes souvenirs...Un téléphone sonnait....Aussi loin que je m'en souvienne, les téléphones étaient interdits, aucun contact avec l'extérieur. Ce bruit venait du fond du couloir. Au début je me mis à l'ignorer mais cela m'empêchait de dormir. Il y avait bien une cabine téléphonique au fond du couloir mais on avait droit qu'à un seul appel et surveillé en plus alors Qui pouvait appeler à cet heure-ci ? Le laisser sonner ou répondre? De toute façon, les gardes ne devaient pas être aussi loin que ça et en plus avec tous ce vacarme, ils allaient surement rappliquer et trouver le reste hors de leurs chambre.

Les minutes passaient mais il continuait toujours de résonner dans le couloir tel un écho. Je pris mon courage à deux mains et sortis de ma chambre. Diana avait laissé la porte ouverte en espérant que je la rejoigne. Une vraie folle je vous dis.

"Allez Maya, tu vas juste répondre et dire à cet idiot de rappeler le lendemain étant donné qu'il était minuit passée" 

Depuis que je suis là, je me parle souvent à moi-même. Peu importe, je me dirigeais au fond du couloir, regardant autour de moi : Certaines cellules étaient ouvertes, tandis que d'autres...et bien, les patients étaient toujours à l'intérieur.

Ça me perturbe assez de savoir que ces crétins peuvent entrer dans n'importe quelle "cellule" et dieu seul sait ce qu'ils feront.

_ Allô ? 

Je ne sais pas pourquoi , mais ma voix tremblait. Je crois...je crois qu'au fond de moi je savais que cet appel n'annoncerait rien de bon mais j'étais loin de m'imaginer une pareille tournure.

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