Le cœur de l'océan
Symbole de l'espoir
Jim était effondré, la petite fille aux couettes serrée tout contre lui, il regarda les pirates qui regagnaient leur navire, emmenant avec eux leur pactole. Il s'était enfermé dans la cabine avec Peter lorsqu'ils avaient entendu les premiers cris de bataille.
Les pirates n'avaient pas réussi à entrer, heureusement. Néanmoins, certains n'eurent pas cette chance et des curieux furent violemment jetés à terre, les hommes raflant tout ce qui avait un tant soit peu de valeur à bord.
Le Titanic fut mit à sac...
Jim s'autorisa à pleurer, ce n'était pourtant pas son genre, il n'avait pour ainsi dire jamais versé une larme de sa vie excepté lors de la mort de son frère. Reprenant ses esprits, il cria aux deux personnes qui s'escrimaient à faire tomber les canots de sauvetage dans le vide, des canots qui, entre temps, s'étaient peu à peu remplis de passagers : prenez là !
Il tenait la petite par la main, la désignant du doigt.
- Mettez-la dans un canot ! hurla-t-il pour se faire entendre par-dessus le vent qui forcissait, comme s'il n'était pas d'accord avec ce qui se passait.
Jim regarda brièvement dans la direction du navire étrange duquel avaient débarqué les pirates, il avait disparu sans laisser de traces... Il ne perdit pas de temps à se demander comment un bateau de ce genre pouvait disparaître aussi vite et se contenta de fixer les deux personnes qui s'occupaient des canots avec impatience.
Il vit alors le capitaine du Titanic courir vers lui.
- Vous êtes en retard ! cracha-t-il, ce qui lui valut un regard noir de ce dernier.
- Y en a pas assez captaine ! cria l'homme en blanc qui se chargeait des cannots. On a pas assez de place pour tout le monde ! se lamenta-t-il.
Tandis qu'il prononçait ses paroles, le reste des passagers, et il y en avait beaucoup plus que prévu, se massaient peu à peu sur le pont. Tous paraissaient terrifiés, ils avaient des cernes sous les yeux. A ce moment, la richesse et la pauvreté, tout ce qui avait pu séparer ces gens, disparurent, remplacées par l'effroi, la peur de ne pas être choisit, de ne pas pouvoir embarquer dans un canot qui menait à la liberté.
- Arrêtez ! hurla l'homme en blanc comme plusieurs personnes avaient entrepris d'escalader le bastingage pour tenter de se jeter dans les canots déjà plein à craquer qui se trouvaient en bas.
- Sauvez ces enfants ! exigea encore Jim en faisant signe à Peter de s'approcher. En larmes, celui-ci accourut, se serrant contre la jambe de l'homme.
- Il ne peuvent pas tous monter ! déplora le capitaine et se prenant la tête dans les mains. Et personne ne répond à nos appels de détresse ! Mon Dieu ! s'exclama-t-il en s'effondrant au sol.
- Capitaine faite votre boulot bordel ! jura Jim. Ce vocabulaire fleurit lui ressemblait si peu que tous le regardèrent avec étonnement.
- Il reste 1 place sur ce canot maugréa l'homme de l'équipage en désignant l'objet en question dans lequel se massait déjà une vingtaine de personnes.
- Ce sont des enfants, ils tiendront largement à deux ! hurla encore Jim.
- Et les nôtres alors ! vociféra soudain une femme parmi la foule en désignant deux adolescents.
- Et nos enfants à nous c'est vrai ça ! Je vois pas pourquoi ces gamins-là passeraient avant tout le monde ! reprit quelqu'un d'autre.
- Ouais ! confirmèrent d'autres voix.
La foule devint très vite menaçante, chacun se battant pour avoir une chance de survie. Peter et la petite fille, eux, pleuraient toujours. De quel droit pouvaient-ils voler la place de ses gens ? Après tout...il y avait encore sur le paquebot des enfants plus petits qu'eux...
Jim, ne l'entendant pas de cette oreille, s'accroupit devant Peter. Sous les yeux rougis par les larmes du petit garçon, il décrocha le médaillon que lui avait offert son frère défunt.
- Veille sur lui ! Mon frère l'a appelé le "Cœur de l'Océan", c'est un porte-bonheur très puissant ! assura-t-il, tant qu'il t'accompagnera, tu ne craindras rien ! promit-il en lui fourrant le bijou dans la main.
Le petit observa le médaillon avec des yeux ronds, stupéfait par la finesse des volutes dont il était orné. Alors, Jim souleva la fillette de terre et la mit de force dans le canot qu'ils n'avaient pas encore descendu à la mer.
- Petite ! Promet moi de veiller sur lui ! demanda-t-il en désignant Peter.
Cette dernière hocha doucement la tête.
- Je m'appelle Rose ! confia-t-elle dans un murmure.
Jim lui adressa un petit sourire triste. Alors qu'il se tournait vers Peter pour le faire embarquer lui aussi, le canot commença à vaciller dangereusement.
- Il va céder ! prévint une femme qui avait aidé à organiser l'évacuation alors que le capitaine se lamentait toujours sur son sort.
- Attention !
La foule recula, terrifiée. Alors que le canot commençait à tomber, Peter fit la seule chose qui lui était possible. L'enfant lança le médaillon en direction de Rose qui parvint à le réceptionner in-extremis.
- Bonne chance chuchota-t-il d'une voix triste.
- Noon ! Peter ! Jim ! s'époumona la fillette en tendant les mains vers eux.
Mais il était déjà trop tard...Le canot émit un grand plouf en percutant l'eau puis se stabilisa. La dernière chose que la petite fille vit fut les silhouettes de Jim et de Peter qui disparaissaient dans la nuit, lui adressant un dernier signe tandis que le canot s'éloignait tranquillement.
Alors, les larmes coulèrent à flot sur ses joues.
- Je ne vous oublierai jamais ! jura-t-elle.
Le Titanic sombra pour de bon, disparaissant dans les eaux sombres, il était 3 h du matin...Quant au Hollandais Volant, les survivants se convainquirent que c'était une hallucination et que l'iceberg sur lequel avait foncé le Titanic était la cause de cette catastrophe. Seule une petite fille se rappela toujours la vérité...
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La véritable histoire du Titanic
MaceraPeu de personnes connaissent la véritable histoire de ce paquebot qui, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, sombra dans l'océan Atlantique Nord, au large de Terre-Neuve, faisant environ 1520 morts. Et si le bateau n'avait pas percuté un iceberg ? Si...