Partie 16

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  Dans la peau d'Andrew

Au loin, je peux voir Élie quitter l'hôpital avec un homme plus âgé que nous. Cet homme a des gestes doux et affectueux envers elle, mais quand je vois ça, je dois avouer que cela me fait quelque chose. Étant jeune, je n'ai jamais été proche d'elle, on va même dire que j'adorai l'embêter. Si je faisais ça, c'était uniquement, car à chaque fois que je la voyais, elle avait toujours l'air d'être heureuse, et même quand je lui faisais des blagues. Quand elle a disparu, j'étais triste et j'avais pris pour habitude de me rendre dans sa maison et je m'installais sur le lit de sa chambre. Je pouvais rester des heures là-bas, c'était mon secret. Il m'est arrivé quelques fois d'entendre des pas ou des bruits dans la maison et à chaque fois, je me cachais. Je ne sais pas qui s'était, je n'ai jamais vu son visage.   

  Quand j'ai revu Élie, il y a un peu prêt un mois, je ne l'ai pas reconnue. Étant plus jeune, Élie avait les cheveux mi-courts et des yeux marron bleu, mais maintenant, on ne voit plus que le bleu dans ses yeux et ses cheveux sont plus long. Quand elle s'est présentée, je n'en croyais pas mes yeux, elle était en vie. J'ai toujours cru qu'elle avait disparu à l'âge de 8 ans. Elle avait bien changé. On voyait que son caractère avait évolué, mais ce n'est pas ça qui a retenu mon attention, mais c'est le fait de ne plus voir son sourire. Il avait disparu, comme cette lueur d'innocence dans son regard. Plus tard, au bal de ma famille, quand je l'ai vu dans cette robe, j'ai cru que j'allais m'étouffer, elle était magnifique. 

Aujourd'hui, si je fais ça, c'est pour elle et pour toutes les familles disparues. Nous avons le droit de vivre nos vies sans avoir peur que l'un de nous meure le jour suivant. Nous savons tous qu'il y a peu de change pour que nous restions tous en vie, mais comme on le dit si bien, l'espoir fait vivre.   

  Il est bien connu que les légendes sont tirées de fait réel. En arrivant au 4x4 et en allumant le GPS, ma mission m'a été révélée. Ma destination est la Nouvelle-Orléans, aussi appelée la terre des morts. Beaucoup connaissent sont cimetière en marbre. Il existe, car il était impossible d'enterrer les morts dans la terre. La terre ne retenait pas les défunts. La ville est connue pour ses ouragans, les incendies, les épidémies qui ont tour à tour rempli les cimetières. On dit que quand on se rend dans cette ville, on y laisse une partie de son âme. 

Ma mission consiste à rechercher une tombe, où à l'intérieur se trouve un journal intime, celui de la famille des White. C'était une famille fondatrice qui a disparu il y a environ 50 ans. Cette famille était connue comme étant une famille assez dérangée. La plupart d'entre eux étaient fous ou des criminels. Ils ont accumulé leur richesse en vandalisant des commerces ou des banques. Toutefois, dans les familles fondatrices, on les avait surnommés les adeptes de la mort. Ils ont énormément tué, mais chaque victime pour eux méritait de mourir même si c'était un enfant. Leur journal est surtout une légende, personne ne l'a jamais vu. On dit qu'il referme les noms de ceux qui nous traquent, mais aussi une carte permettant de trouver d'autre journal. Leurs esprits étaient peut-être fous, mais ils étaient aussi de très bon inventeur.   

  Après cette longue réflexion dans mes songes, je décide de me mettre en route. Vu qu'il y a environ 19 heures de route pour me rendre en Nouvelle-Orléans, on m'a apprêté un avion. C'est un ancien avion de guerre qui n'est plus en service depuis plusieurs années. J'ignore comment il a fait pour en obtenir un, mais je dois avouer que cela va rendre mon voyage moins fatiguant, après tout 19 heures de route, cela fait sacrément long. Je dois me rendre dans un aéroport privé qui se trouve à la sortie de New-York. Pendant mon trajet, même-ci, je conduis, j'observe un peu la ville et je me dis que j'ai hâte de me promener avec les gars et Élie en ville. 

Une fois arrivé, je monte la voiture dans l'avion et je fais signe à un homme que je suis prêt à partir. Je dois avouer que même-ci le trajet est plus court en avion, je tourne en rond à l'intérieur. Je peux me reposer ou lire, mais être dans un avion, ne me met pas du tout en confiance. Je ne sais pas si c'est le fait que c'est la première fois ou non mais je crois que je ne supporte pas les voyages dans les airs.   

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