Take Me High

Chapitre 17

PDV Ezra

J'appuie sur la sonnette et attend. Pendant mon petit trajet, j'ai beaucoup réfléchi. Peut-être trop même. Quand la porte s'ouvre, je suis face à face avec ma mère. Je lui saute immédiatement au cou. Ça fait si longtemps que je ne l'ai pas vue...

- Oh mon fils tu m'as manquée...

- Toi aussi maman, toi aussi...soufflai-je, la larme à l'oeil.

Après une minute dans un silence apaisant, nous nous séparons l'un de l'autre, son regard est tendre, comme dans mes souvenirs...Punaise j'ai vraiment l'impression de ne pas l'avoir vue pendant plusieurs années.

- Est-ce que...est-ce que les choses se sont améliorées avec Caleb ?

Je la regarde sans rien dire. Que suis-je censé dire... ? La vérité... ? Mais oui bien sûr, quelle question. Je suis venu pour ça et pour ses conseils. Et me plaindre un peu, j'avoue. Mais je ne peux pas lui en parler là.

- Est-ce que je peux entrer ? Lui demandai-je, un petit sourire aux lèvres.

- Oh oui bien sûr désolée mon choux entre !

Elle m'ouvre le passage et j'entre, comme j'avais l'habitude avant le début de cette connerie, je vais au salon et m'assois.

- Rien n'a changé ici dis-donc.

Ma mère rit et s'assoit également près de moi.

- Mais qu'est-ce que tu veux changer ne deux mois et quelques voyons ! Bien sûr que ça n'a pas changé ! Ton père est au travail actuellement, c'est tout ce qui a changé durant les dernières 24 heures. Par contre, toi et ton bidon après deux mois...il commence à y avoir quelque chose ! S'exclame t-elle en touchant mon ventre du bout des doigts.

- Quoi ? Ça se voit tant que ça... ?

- Toi qui avait un ventre plus plat que la table...c'est sûr qu'on voit que tu as pris du poids ! Mais ça te va très bien.

Je baisse la tête et serrant les dents.

- Maman...ne dis pas ça s'il te plaît.

- Qu'est-ce qu'il se passe... ?

- Justement, je suis venu pour te parler de ça. Tout le monde, et même Josh me dit que je devrais arrêter de ne penser qu'à moi, que Caleb m'aime et je devrais être content, faire des efforts pour que notre relation avance...j'ai l'impression qu'ils oublient tous ce que j'ai vécu, et que à la base cette relation je n'en ai jamais voulu, j'ai été forcé...tout le monde s'en fiche maman.

Je renifle à la fin de mon récit en essuyant les quelques larmes qui ont coulé sur ma joue. Ma mère me prend dans ses bras quelques secondes, puis me lâche et me regarde droit dans les yeux.

- Mon chéri...je suis tellement désolée pour toi...j'aimerais te dire quelque chose, promet-moi de tout assimiler correctement, enfin je veux dire d'en prendre le temps et ne pas me couper.

Je fronce les sourcils mais hoche la tête.

- D'accord...

- Bon, et bien sache que quand j'étais plus jeune, j'avais une bonne copine, Viviane je crois. Nous avions une petite bande d'amis à cette époque. Elle allait avoir 16 bientôt. Elle était vraiment très jolie et faisait très femme pour son âge. Elle était intelligente, elle avait une famille superbe qui l'aimait. Du moins...on le pensait. Un jour, nous sommes partis en vacances, elle, moi, sa sœur, ainsi que les deux meilleurs amis de sa sœur. Seulement voilà, un des deux meilleurs amis était alpha. Pendant ces vacances, j'ai rencontré une jeune fille de notre âge qui avait un chat très mignon. On s'est rapprochées, et un jour ses parents m'ont invité à manger le soir chez eux. J'ai prévenue, ma copine et ses amis que j'allais dormir chez une autre fille. Ça ne leur posait pas de problèmes, et tant mieux car je me sentais un peu mise à l'écart, probablement parce que sa sœur attirait beaucoup l'attention...je ne sais plus trop. Le lendemain, quand je suis revenue, ma copine était seule dans la chambre pendant que tout le monde mangeait, riait en bas. Je suis montée, et elle était en pleure. Je lui ai demandé ce qu'il s'était passé, au début elle me disait que ça ne servait à rien que je sache...mais j'ai réussi à la convaincre et elle m'a tout dit. Le soir où j'étais partie, sa sœur et la meilleure amie de celle-ci l'avaient laissé seule avec l'alpha pour aller à un feu de camps organisé par des jeunes de leur âge, sachant qu'elles avaient 17 ans. C'était interdit au moins de 16 ans. Tu me suis ?