Chapitre 14

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PDV Ezra

Caleb me fait asseoir dans le salon, je ne dis rien et lui non plus. Je ne le regarde pas, je n'en ai pas envie. Le réveil chez Sheldon m'a comme qui dirait plus ou moins calmé, mais je n'oublie pas qu'il a couché avec quelqu'un. Quelqu'un qui était en larme à mon arrivée d'ailleurs. Il faudra que je tire tout ça au clair.
- Alors, pourquoi t'as demandé à porter les vêtements de Sheldon ? Tu voulais son odeur sur toi ?

Je soupire intérieurement. Il veut donc continuer le problème...au moins il a compris que Sheldon n'avait rien fait de mal, j'emporte pas quelqu'un d'autre dans ma chute, c'est déjà ça. Je réfléchis environ une ou deux secondes à ce que je vais dire avant de lever la tête toujours sans regarder Caleb.

- Non, ce n'est pas ça. C'est simplement que tu m'as emmené chez lui sans aucune affaire, et je n'aime pas me réveiller avec les habits de la veille.

Il souffle et s'assoit près de moi. Il prend mon visage dans la paume de sa main et le tourne vers le sien. Je ne résiste pas, les coups en plus très peu pour moi.

- Quand tu allais chez Josh, tu faisais comment dis moi ? Tu empruntais ses fringues, aussi ?

- Non, j'ai toujours eu mes propres affaires chez Josh.

Caleb fronce immédiatement les sourcils. Oh punaise je crois que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas. J'espère que ce n'est pas ce que je pense que c'est.

- Donc, tu veux dire que tu as toujours des habits chez Josh ? Me demande t-il en connaissant très bien la réponse, tandis que je baisse la tête. Très bien. Allons les chercher.

Je regarde Caleb, choqué.

- Qu-quoi ?

- Oui, nous y allons. Tu ne peux pas laisser tes affaires chez quelqu'un qui n'est pas ton mari. T'es quoi ? Une pute ?

Mon regard surpris se transforme soudain en un regard blasé. Sale con. Il est hors de question que j'aille enlever les affaires que j'ai chez mon meilleur ami. J'ai vraiment l'impression qu'il veut m'isoler, ça me gonfle.

- C'est hors de question. Je ne vais pas me séparer de mon meilleur ami pour toi Caleb.

D'un coup, il se saisi de mon bras et le serre très fort entre ses doigts, me faisant grimacer. Son regard est foudroyant, presque comme si il essayait de me tuer.

- Quand on ramène des hommes dans la maison de son alpha on ferme sa gueule.

Je roule des yeux. Merde, j'aurais dû le faire dans ma tête...mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Il m'exaspère. Je n'aurais amené personne ici si il ne m'avait pas violé. Oui pour moi c'était un viol. Je détourne le regard, maintenant agacé.

- Regarde moi quand je te parle bordel ! Crit-il en me secouant ;

Je l'ignore toujours, punaise qu'il est chiant celui-là. Cette fois-ci, il me prend par les cheveux et tire ma tête en arrière. Je gémis en essayant d'enlever ses mains.

- Caleb arrête !

- Tu me trompe, et tu t'étonnes que je ne te fasse plus confiance !?

- Toi tu m'as violé et trompé, donc lâche moi bordel de merde !

Il tourne une nouvelle fois ma tête vers lui, mais cette fois en tenant toujours mes cheveux.

- Je t'ai pas violé tu m'as énervé ! Je comptais pas te tromper, putain tu comprend pas que tu m'as brisé le coeur !?

- Je m'en fiche de ton coeur, t'as pigé là ? Je m'en fiche de ta gueule en fait. Je m'en fiche de ton gosse, de ta vie, ta maison, tout ce qui te concerne ! Si on était pas dans un monde aussi pourri, je t'aurais fuit depuis longtemps, t'es qu'un grand malade, un maniaque un fou, je ne t'aime pas et tu ne le comprend, j'ai bien peur que tu ne le comprenne jamais d'ailleurs, et ça c'est pitoyable !

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