Apocalyptic's Love

Chapitre 30

     Tout ce passa très vite. Je vis Rick se précipiter dans les bras du petit Carl qui courait vers lui en criant : « Papa ! Papa ! ». Le petit se jette dans les bras du gentil policier qui l'étreint à son tour en marmonnant son nom et en sanglotant silencieusement.

     Achille resserre son étreinte sur moi tandis que Rick se relève en portant Carl et s'approche de Lori pour la prendre dans ses bras à son tour. Il ne m'en faut pas plus pour faire le rapprochement. Rick et le mari de Lori, le père de Carl, et cela me semblait être évident qu'il était également le Rick coéquipier de Shane.

     Il est vrai qu'avec le merdier dans lequel nous étions fourrés sur le toit du bâtiment, je n'avais pas tilté au moment ou Rick nous avait décliné son identité. Rick Grimes. Lori et Carl Grimes. C'était logique.

     Mais alors que c'est retrouvaille poignante semblais être comblé de bonheur pour tout le monde, je ne pus négliger le regard furtif que Lori jeta à Shane. Ce dernier sembla en proie à un profond doute, mais Rick finis par relâcher sa famille et se tourna vers Shane. C'est alors que ce dernier sembla heureux.

     Tout allait pour le mieux. Gray me lâcha, me sourit avant de partir prendre Carl dans ses bras. Je ne m'en étonnais pas davantage, Gray avait une sorte de sixième sens en se qui concerne le cœur des gens, Et Achille vint le remplacer. Il me prit dans ses bras et me caressa les cheveux alors que j'avais posé ma tête sur son torse :

     « Tu as trouvé ce que tu étais partis chercher ?, Me demanda-t-il alors que je sentais un regard peser sur moi.

     -Pas ce que j'aurai voulu..., Soufflais-je en en faisant abstraction. Il n'était plus chez lui... Mais il m'a laissé un message.

     -Que disait-il ?, Me questionna Achille en me regardant dans les yeux.

     -On en parlera plus tard. Je te montrerai, Répondis-je en me séparant de lui. »

     Il me sourit en guise d'acceptation avant de m'inviter à me délester de mon sac.

     Durant le reste de la soirée nous avions fais l'inventaire de ce que nous avions put rapporter. De la nourriture pour quelques jours supplémentaire, des bouteilles d'eau potable, du matos indispensable.

     Le soir même plusieurs feux de camps furent allumés Autour de l'un d'eux ma famille, Aidan, Achille, Aspen, Jason et sa sœur étaient réunis. Non pas qu'ils ne voulaient pas se mêler aux autres mais, disons que notre arrivée était encore trop fraîche pour ça.

     De mon côté, je m'étais exilé sur le bord de la crique, tout au fond du précipice créer par la carrière. L'étui de violon de Grégoire se trouvait à côté de moi avec son précieux instrument. J'observai le reflet de la lune et des étoiles sur l'eau turquoise de la crique. Le mot laisser par mon meilleur ami chiffonné entre mes mains.

     Il est vivant... J'en suis sûr... Il doit m'attendre quelque part... Mourant de faim et de peur, se demandant si je vais venir le chercher un jour... J'ai peur... Tellement peur...

     Je sers une nouvelle fois mon poing sur le morceau de papier. Je n'avais qu'un vulgaire morceau de papier pour me convaincre que mon meilleur ami était encore de ce monde et que j'allai pouvoir le sauver. Je le dépliais encore avant de me mettre à le lire à voix haute :

     « Sangoange, je sais que tu finira par passer par ici. Je suis parti à l'instant même où ta sœur ma prévenu de la chute du gouvernement. Je ne pouvais plus t'attendre. De toute façon je n'avais plus rien à manger. J'ai laissé le violon que tu m'as offert, il y a six ans, à côté de ma télé. Prend-le avec toi. Tu me le rendras quand on se retrouvera. Je pars vers Washington. Je ne sais pas si l'infection est moins sévère là-bas, mais je sais qu'il y a la maison de vacance, ou devrais-je dire le bunker, de ta famille à une centaine de kilomètre au sud de la capitale, si je me souviens bien. Je pense y arriver vivant. J'ai fais un stock d'essence. J'ai commencé depuis ton premier appel sur le sujet. Ça me fait largement de quoi y arrivé. Je roulerai jour et nuit s'il le faut. Une fois que j'aurai posé cette lettre sous la figurine, j'irai récupérer le maximum de vivre dans ce que mes voisins on put laisser. J'ai foi en toi. On se reverra... C'est promis ! Rien que pour t'entendre jouer encore une fois... Joue pour moi... »