Chapitre 21

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     J'ouvris péniblement les yeux. J'étais étendu sur le sol du garage où Aspen s'était évanouie. Je baignais dans mon propre sang, il était encore chaud. Je me relevai rapidement, et les souvenirs m'assaillirent. Jason m'avait tiré dessus, avec ma propre arme, après m'avoir embrassé.

     Je balayais l'espace du regard et je vis dans un coin sombre, Haruka qui s'acharnait sauvagement sur le bras de Jason qui, lui, hurlait à la mort en tentant vainement de se défendre. Je me rapprochais d'eux d'un pas lourd et assuré :

     « Haruka... Recule, Lançais-je avec une voix rauque et, ma foi, plutôt terrifiante. »

     Haruka m'obéit et me laissa la place. Je regardais Jason droit dans les yeux sans même essayer de cacher mon mépris à son égard, malgré son regard de souffrance :

     « Je suis désolé... Sangoange... Ce n'était pas moi... Je te le jure..., Balbutia-t-il avec peine en essayant de stopper l'hémorragie naissante de son bras.

     -Comment oses-tu dire ça après ce que tu m'as fait ?!, Hurlais-je avant de le soulever par le col. »

     Il était trop effrayé pour répondre quoi que ce soit. Je le plaquai contre le mur en le maintenant de la main gauche, avant de sortir les lames de ma main droite et de le menacer avec :

     « Comment ?!, Hurlais-je à nouveau. Alors que je te faisais confiance !

     -Je t'en supplie ! Je suis désolé...!, Répliqua-t-il avant de fondre en larme. J'ai... Je... Je suis... Malade... Mais j'ai... Plus de médicaments...

     -Attend... T'es en train de me dire que tu souffres d'un dédoublement de la personnalité ?, Lançais-je avec un rire de rage tout en gardant ma position.

     -Ou... Oui... On me l'a diagnostiqué quand j'avais onze ans. Le problème, c'est que mon autre moi est un affreux psychopathe, M'expliqua-t-il en essayant de stopper ses larmes.

     -D'accord. Et à aucun moment tu t'es dit qu'il serait important de me spécifier ce détail ?, Lui demandais-je sur un ton ironique mais sans attendre une réelle réponse. Parce que maintenant je pourrais... N'en avoir rien à faire et te tuer, là, tout de suite, sans faire preuve de la moindre pitié, tu comprends ? Parce que tu peux être un danger pour le groupe, et même pour ta sœur, et tant qu'on n'aura pas trouvé de quoi renouveler tes médocs, je serais obligé de ne jamais te laisser seul avec qui que ce soit, en dehors de moi ou d'Aidan.

     -Je m'en fiche, fais tout ce qui te semble bon. Je ne veux faire de mal à personne, tu comprends ?, Répondit-il avec un regard supplicier.

     -Très bien, Me contentais-je d'ajouter en le lâchant et en rangeant mes lames. On retourne avec les autres. Je te garde à l'œil. Dans mon quad j'ai peut-être de quoi te maintenir en place pendant un certain temps, mais je ne te promets rien.

     -Merci Sangoange... »

     Je ne répondis rien d'autre et me contentais de lui indiquer de passer devant. Il sortit de la maison en se tenant le bras avec une expression de douleur tordant son visage. Haruka avançait de façon impériale à mes côtés, nous suivions Jason avec un ou deux mètres de distance. La rue était déjà vide, les filles devaient sans doute être déjà loin.

     Je décidais de retirer de mon manteau de cuire, mon sang qui dégoulinait encore au niveau des épaules. Je m'arrêtai donc, indiquant à Haruka de continuer sans moi. Je retirai mon sac et mon arbalète avant de défaire mon manteau, puis je me concentrai, ensuite, sur la paume de ma main et fit apparaître une sorte de liquide ressemblant à de l'eau, bien que ça n'en soit pas, et je passais la boule que je venais de créer sur le haut de mon manteau pour le nettoyer. Puis je le secouai avant de le remettre sur mes épaules :

Apocalyptic's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant