Chapitre 16

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     Le portail se refermait déjà au loin, derrière nous. Nous roulions en silence vers le centre-ville de Mableton. Je menais la route et mon objectif était simple, nous devions retrouver quelques personnes que j'affectionnais tout particulièrement, et notamment Aspen dont le sort préoccupait davantage Achille que moi.

     Nous bifurquions sur la gauche pour atterrir sur la Grand-Place. Nous nous arrêtâmes sur le bord du trottoir pour aller chercher Aspen et le vieil Antonio. Tout le monde descendit des véhicules tandis que je retirais mon casque pour le poser sur ma selle :

     « Apparemment, il n'y a pas que le gouvernement qui est tombé, Lâcha Mélanie en constatant que l'armé avait déjà déserté la place. D'ailleurs, on n'est pas seul ici.

     -Tu t'en occupes avec moi ?, Lui demandais-je en regardant avec attention le petit groupe de créatures qui traversait la place pour nous rejoindre.

     -Si tu veux !, Répliqua-t-elle avec un sourire jusqu'aux oreilles.

     -Je peux essayer dans tuer un moi aussi ?, Me questionna Gray en attrapant la manche de mon manteau.

     -Tu auras l'occasion de le faire plus tard. Pour le moment, laisses les adultes le faire, d'accord ?, Lui répondis-je en posant affectueusement ma main sur le sommet de son crâne.

     -Très bien..., Souffla-t-il avec une petite moue de déception. »

     Je lançais un regard inquisiteur à Angélique, et comme si elle avait comprit ce à quoi je pensais, elle acquiesça simplement. Je me retournai donc vers Mélanie qui dégaina son couteau avant de se diriger vers la créature la plus proche de notre petit groupe. Je fis de même et m'approchai d'une autre.

     C'était une femme. Elle se dirigeait vers moi en avançant lentement et de façon mal-assuré. Les grognements qu'elle poussait étaient dignes des plus grands zombies de jeu vidéo et sa peau grisâtre trahissait son état de cadavre ambulant. Les vêtements qu'elle portait m'étaient familiers. Je réfléchis un instant tandis que ce « geek » se rapprochait de moi et que ma cousine s'attaquait déjà à une deuxième créature.

     Maintenant je m'en souviens ! Cette femme était une vieille bourge hautaine qui avait passer son temps, de son vivant, à tout mettre en oeuvre pour faire interner toutes les personnes qui vivaient au manoir ou alors à essayer d'attaquer ma sœur en justice pour divers raisons complètement infondées.

     Je saisis ma dague de tout mon poing et l'enfonçais avec rage dans la boite crânienne de cette connasse de première. Alors que je retirais mon arme de sa tête, quelques gouttes de son sang pourrit tombèrent sur la manche de mon bras droit, puis son corps tomba lourdement sur le sol et un énorme sourire satisfait se plaqua sur mes lèvres.

     Je m'approchais ensuite d'un autre cadavre ambulant, celui du très cher fils du maire. Ce petit con avait le même âge que moi. Nous étions dans la même classe avant tout ce bordel. Il m'avait fais toute les misères du monde, comme me faire tomber au self pour que je me retrouve avec le contenue de mon assiette sur mon haut et sur mon manteau, ou encore installé un piège à eau dans mon casier pour qu'il m'éclate à la figure quand je viendrais l'ouvrir.

     Aujourd'hui j'allais pouvoir le tuer sans avoir peur d'avoir des problèmes. Je lui enfonçais alors ma dague dans le sommet du crâne avant de le retirer rapidement. Quelques gouttes de sang atterrirent sur ma joue tandis que son corps rejoignait celui de la vieille sur le sol et que mon sourire s'élargissait davantage.

     J'essuyai du revers de la main ma joue tâchée de sang tout en me dirigeant vers un autre « geek » qui avançait vers moi. Cette fois il s'agissait d'une petite fille d'environ sept ans. Il ne restait qu'elle. Mélanie et moi nous échangions un regard, et je sus qu'elle ne s'en sentait pas capable. J'acquiesçai en silence et elle retourna auprès du groupe.

Apocalyptic's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant