Chapitre 11

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     Nous finîmes par nous séparer, bien trop tôt à mon goût. Mes joues étaient aussi brûlantes que les siennes devaient l'être. Nous n'osions pas nous regarder dans les yeux, parler m'était impossible, mais ce ne fut pas moi qui brisai le silence en première :

     « Désolé... Je n'aurais pas dû..., Commença Achille en bégayant un peu.

     -Non ce n'est pas... Enfin, je veux dire... Tes lèvres sont déli... Euh... Soignées ! Pardon..., Balbutiais-je avant de courir m'enfermer dans la salle de bain avec la bassine et la serviette. »

     Je ne savais comment ça s'était produit, mais durant notre échange, ses lèvres avaient été soignées. Seulement, ce baiser m'intriguait plus que cette guérison. L'image de Daryl me revint en tête. En moins d'une journée, j'avais embrassé deux garçons différents, qui me devançaient d'une année, et qui ne me laissaient pas indifférente.

     Je jetais négligemment la serviette dans la corbeille de linge sale, puisque tâchée de sang, puis je fis de même avec le gant après l'avoir essorer, enfin je vidais la bassine dans le lavabo, avant de la rincer et de la ranger. Pour finir, je me laissais glisser contre la porte fermé à clé.

     « Que dois-je faire ?, Pensais-je tout d'abord avant de cacher mon visage entre mes genoux après les avoir ramenés contre ma poitrine. »

     D'un côté, j'étais éperdument amoureuse d'Achille depuis au moins trois ans, mais j'avais préféré cacher mes sentiments pour ne pas souffrir d'un rejet. Et de l'autre, j'étais tombée follement amoureuse de Daryl après une sorte de coup de foudre causé par notre intérêt commun pour le tir à l'arbalète.

     Je restais assise pendant environ une demi-heure. Après tant de réflexion, je savais ce qu'il me restait à faire. Tout d'abord, il me fallait clarifier les choses avec Achille puis avec Daryl.

     Je pris tout de même le temps de me doucher avant de vérifier qu'Achille n'était plus dans ma chambre pour aller m'habiller. Un jean élastique noir, un haut noir léger, orné d'un crâne blanc. J'enfilai rapidement mes grosses bottes Cardiff noir, puis sortis de ma chambre avec mes cheveux, noir eux aussi, noués en une queue basse.

     J'arpentais les couloirs et escaliers à la recherche de quelqu'un, n'importe qui pourvu que ce ne soit pas Jack, on ne sait jamais.

     Au détour d'un couloir de mon étage, je croisai Sangie qui passait par là :

     « Alors Sangoange ? Bien dormis ?, Me demanda-t-elle avec un sourire rayonnant et satisfait.

     -Oui, je n'avais plus aussi bien dormis de puis des lustres, Avouais-je en lui rendant son sourire. Mais dis-moi, qui est-ce qui m'a ramené hier soir ?

     -Je n'en ai pas la moindre idée, mais je pense qu'Angélique et Achille doivent le savoir, ils étaient dans le salon tous les deux hier avant que j'aille chercher deux, trois petites chose dans mon bureau, M'expliqua calmement Sangomel en conservant son sourire un peu étrange en fin de compte.

     -Je peux les trouver où ?, Questionnais-je en la voyant commencer à partir vers son bureau.

     -Certainement dans le salon, ou dans la cuisine, Me répondit-elle en s'éloignant en me tournant le dos. Au passage, félicitation pour ton affrontement avec Jack. Tu n'as pas eu recourt à la puissance d'Haraku. Je suis fière de toi petite sœur !

     -Merci beaucoup grande sœur, Répliquais-je tandis qu'elle me lançait un dernier sourire en disparaissant au fond du couloir. »

     Je m'élançais alors vers les escaliers et descendis jusqu'au rez-de-chaussée. J'entrai, tout d'abord, dans la cuisine, vide de toute vie, Hormis celles des divers poissons qui nageaient paisiblement dans leur aquarium, puis je pénétrai ensuite dans le salon où Gray observait avec attention Mélanie qui jouait à Splatoon sur l'écran plat familiale, Connors dessinait calmement sur la table basse tandis qu'Angélique et Achille discutaient en souriant, confortablement installer sur le canapé.

Apocalyptic's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant