Chapitre 39

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     Après quelques minutes de contemplation supplémentaire je remontai jusqu'au camp et me dirigeai instinctivement à l'endroit où le corps d'Aspen était sensé se trouvé. En arrivant sur place, je découvris Achille agenouillé aux côtés de sa sœur avec un léger sourire sur le visage. Il remarqua ma présence et leva les yeux vers moi, mais ce n'est pas de la tristesse que je vis passer dans son regard :

     « Tu sais, je crois que c'est mieux ainsi, M'avoua-t-il nerveusement. Elle ne souffrira plus maintenant, Et... Et... Elle n'aura plus à vivre ça ! Regarde son visage, elle a l'air tellement paisible...

     - Et toi, tu a l'air perdu..., Soufflais-je en m'accroupissant devant lui. Je vais t'aider à porter As' jusqu'à sa dernière demeure.

     - Avant... Tu voudrais bien l'empêcher de revenir ?, Me demanda-t-il alors que la tristesse prenait enfin le dessus.

     - Oui... Je ne laisserai pas de trace visible, Répondis-je en esquissant un bref sourire. »

     Je saisis ensuite le corps de mon ami pour la placer en position assise. Je plaçai mon poing gauche contre l'arrière de son crâne, avant de faire sortir l'une de mes lames très lentement. Je m'arrêtai lorsque je sus que mon travaille était accomplie puis je la redéposai sur le sol avec délicatesse :

     « C'est fait..., Soufflais-je en baissant les yeux.

     - Merci, Lâcha-t-il tout en essuyant ses joues d'un revers de main. Tu veux bien m'aider à la nettoyer ?

     - Bien sûr... C'est le moins que je puisse faire, Lui répondis-je. »

     J'allai rapidement chercher une bassine d'eau et plusieurs morceaux de tissus, que j'installai entre Achille et moi. Je lui tendis un chiffon qu'il humidifia et je fis de même avec un autre. Nous nettoyâmes les blessures d'Aspen en silence. Puis nous la portâmes ensemble jusqu'à l'emplacement qui lui était destiné.

     Lorsque nous arrivâmes sur les hauteurs de la carrière, Rick et Shane continuait de creuser, tandis que Daryl pestait en ramenant les corps des autres membres de notre groupe :

     « Je suis toujours convaincu que c'est une connerie monumentale de ne pas brûler ces cadavres. C'est bien ce qu'on avait dit, hein ? Tous les brûler. C'était ça, l'idée ?

     - Au départ, ouais, Souffla Shane en se tournant vers nous et les autres personnes qui venaient assister aux funérailles improvisées.

     - Il suffit que le chinois se mette à pleurnicher, qu'il dise que ça se fait pas, et alors tout à coup, tout le monde le suit ?, S'insurgea le chasseur avec agressivité. Vous savez c'que j'crois ? Que tout ces gens ont besoin de savoir qui commande ici. Ils ont besoin de règles.

     - Sauf qu'il n'y en a plus, de règles, Intervint le gentil policier.

     - C'est bien le problème, Rétorqua Lori en croisant les bras face à son mari. On n'a pas eu une minute pour regarder en arrière, et redonner un semblant de normalité à nos vies. On doit prendre le temps de pleurer nos morts et de les enterrer. Comme des gens normaux.

     - Lori a raison, Avouais-je en aidant Achille à déposer le corps de sa sœur au fond de sa tombe. Certain d'entre nous on besoin de se poser cinq minutes pour se remémorer de bon souvenirs avant d'aller de l'avant. »

     Au même moment où je finis ma phrase Andréa essaya de mettre le corps de sa sœur dans sa dernière demeure. Je vis Dale s'approcher d'elle pour l'aider, tandis que j'aidais, moi-même, Achille à sortir de la tombe de sa propre sœur. Mais la jeune femme repoussa le vieil homme. Du moins, au début car Dale finit quand même par lui apporter son aide.

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