DANSER

qu'on prend peur.

Toujours en retard mais vivante.
Les idées me vont et me viennent, j'aimerai poster la suite avant de repartir en vacances.
Bonne triste lecture ! (je suis fière de mon poème)

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Depuis l'âge de construire de vraies relations ; il ne faisait qu'enchaîner les échecs et les déceptions. Pourtant il y mettait du sien, il faisait des efforts pour se rapprocher des gens et fonder des liens fusionnels, mais quelqu'un - notamment lui-même - ou quelque chose lui empêchait de profiter pleinement de ses rencontres. Quelque chose comme son manque de confiance en lui, qui à ce point là devrait être considéré comme quelqu'un à part entière vu la place que ce manque prenait dans sa jeune vie.

Cela se passait en plusieurs étapes : au début tout fonctionne, étant quelqu'un de facilement sociable il ne faut pas beaucoup de temps et d'efforts pour sympathiser avec quelqu'un de nouveau. Puis par la suite, soit ça ne marche pas ou soit ça marche. Et si par chance tout marche bien comme il faut, il suffit d'attendre un petit peu et quelque chose vient perturber ce bon fonctionnement. Nouvelles rencontres, amis proches ou même plus affinités, quelque chose vient gâcher ce qui a été bâtit.

Jimin sait très bien quel est son problème, il en connaît sa source mais c'est toujours plus facile de se laisser faire sans réagir. Il sait très bien qu'il manque cruellement de confiance en lui pour son petit corps, et qu'il ne devrait pas, comme ses amis proches lui répètent souvent, mais tout le monde le sait, c'est plus fort que lui ; c'est toujours plus facile de baisser les bras que de se battre. Si Jimin doit se battre, c'est contre lui-même, mais il n'a sûrement pas la mentalité pour, il a déjà capitulé.

Trop gros, trop petit, pas bien foutus pour un jeune homme, un visage trop enfantin, pas assez de charme, un nez trop plat, des yeux trop petits, et on en passe. Il finit même par trouver des défauts à son caractère, trop gentil, trop conciliant, pas assez futé, trop facilement excité, trop naïf, et on en passe, encore.
Le problème quand on est obsédé par ce qui nous caractérise négativement, c'est qu'on finit par se trouver des défauts très souvent irréels et on a tendance à développer une sorte de paranoïa ; on s'imagine un tout plein de choses négatives comme si elles nous appartenaient ou nous caractérisaient entièrement. C'est évidemment la première erreur de la part de la personne.
La seconde erreur vient des autres, non concernés directement par le problème, les amis et les gens extérieurs. Vouloir aider la personne en faisant par exemple une liste de toute ses qualités, celle-ci ne verra quand même que ses défauts, et pourrait même transformer ses dites qualités en défauts. Ou alors essayer de faire relativiser la personne sur ses défauts en lui disant qu'il y a pire dans ce monde, certes il y a toujours pire mais le concerné ne verra que lui-même.

Jimin subissait tous ces symptômes et avait du mal à s'en défaire. Comme démontré précisément, il n'eut fallut qu'un brin de panique pour que Jimin remette en cause toute la soirée et la nuit passée avec son amant. Quelques secondes d'inattentions de la part de son cher, et le voilà partit dans ses pensées pour détruire ses plus beaux scénarios heureux. Futile, risible, voir pathétique, mais plus fort que lui, comme une addiction ou une passion, il ne peut s'empêcher de briser ses propres rêves de tranquillité.
L'angoisse lui tordait le ventre, la peur lui nouait la gorge, la panique lui enfumait son esprit.

Insoutenablement fort,
la douleur
qui oppresse son cœur
Elle l'empoigne avec tord.
Sans équivoque
elle l'agresse.
Elle se moque
Elle est pourtant aussi faible qu'une caresse.
Aussi volatile que douce
quand on y pense,
mais c'est un écueil
et il y cueille la plus grande noirceur.

Plus forte que lui, la peur se faufilait entre ses pensées, comme de l'air pollué elle s'installait entre ses poumons et le faisait suffoquer de son être entier.
Et encore une fois, il avait tout gâché. La peur avait prit le dessus. Il s'était enfui. Sans un mot de plus. Laissant son compagnon dans les plus sombres doutes.
« J'ai encore tout foiré », pensait Jimin. Ces paroles, bien que devenues habitude, rongeait cette fois-ci Jimin plus profondément que les autres fois, mais il ne préférait pas se demander pourquoi.