I don't wanna miss a thing ...

Chapitre 17

Coucou !!!

La chanson en média, c'est Paradise de Coldplay ! <3

Bon chapitre à tous ^^

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Aimée :

C'est bon. J'y suis. Je ne sais pas à quoi je m'attendais. C'est toujours le même lycée qu'il y a un mois. Les mêmes couloirs, les mêmes casiers, les mêmes élèves. Je pourrais continuer ce petit jeu encore longtemps parce qu'en fin de compte, rien n'a changé.

Excepté moi.

J'ai fini par m'habituer à ce fauteuil roulant et aux contraintes qui vont avec. Par contre, je crois que je ne m'habituerais jamais au regard que je provoque sur mon passage. J'ai l'impression d'être une sorte d'extraterrestre. Cela fait à peine cinq minutes que je suis là et pourtant, je perçois des chuchotements et j'entends même des réflexions pas croyables sur moi. Rien de désobligeant, bien au contraire. J'ai même le droit à quelques sourires compatissants.

Lorsque j'arrive à mon casier pour prendre mes affaires, je me rends compte qu'il est inaccessible. Beaucoup trop haut pour moi. Super.

Encore une chose que je devrais demander au principal du lycée. Je me sens vraiment mal à l'aise. Je vois bien que tout a été fait pour que je m'adapte à la situation. Les rampes aménagées en mon absence le prouvent, mais là, ça en devient gênant.

- Salut toi !

Enfin une voix familière, et reconnaissable entre mille. Je souris de toutes mes dents, heureuse de la revoir.

- Hannah !

Elle se baisse vers moi et me prend dans ses bras comme si nous ne nous étions pas vu depuis des années, comme si nous nous retrouvions enfin. Et bizarrement, quand elle se recule, une pointe de déception se forme au fond de ma gorge. Jamais je n'aurais pensé que je puisse être en manque d'affection. Bref.

- Comme je suis heureuse de te voir ma belle ! Tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué ...

- Moi aussi. Je rajoute tout bas. Moi aussi.

On est interrompu par le son strident de la sonnerie annonçant sans préambule la première heure de classe.

- J'ai tellement de choses à te raconter. Elle ajoute, des étoiles plein les yeux. On se voit à la pause ?

- Compte sur moi.

Arrivée en sciences, j'attends avec impatience que mon voisin de table se présente. Je suis un peu stressée.

C'est clairement un euphémisme. En réalité, je suis tellement nerveuse de le revoir que mes mains en tremblent. La dernière fois que je l'ai vu, tout était différent. Je venais de me réveiller, et lui, il était étonnamment drôle, prévenant et beau aussi. La manière dont il me regardait et surtout ma réaction presque instantanée en sa présence m'a fait prendre conscience à quel point il me faisait de l'effet.

Cinq minutes passent, mais il n'est toujours pas là. Un air de déjà-vu pointe le bout de son nez. Et l'apparition soudaine d'un métis musclé aux grands yeux bleus à la porte du labo me coupe net tout instinct de survie incluant le fait de respirer.

- Encore en retard Mr. Dolan. Je vois que vous ne changez jamais vos habitudes. Peut-être que quelques heures de retenue vous feront réfléchir à votre constante envie d'arriver en sciences après vos camarades.