VERSE 2.0

chapitre 23

Essoufflé et à bout de force, j'avais couru jusqu'à sa cachette étant persuadé de le trouver là.
Mais ma surprise fut plus grande quand je ne vis personne. Alors que mon coeur battait encore le marathon que je venais de faire, moi qui ne suis pas très sportive, je pris place sur la balançoire pour pouvoir respirer quand une voix me fit sursauter.

Jb- qu'es que tu fais là? Tu n'as plus le droit de venir ici, j'aurai cru que tu l'aurai compris.

Moi- s'il te plaît, laisse moi t'expliquer.
Je te promet que je te dirais tout, je ne te mentirais pas, même si c'est dur et que je dois en souffrir, je le ferais. Je crois que je souffrirais mille fois plus si tu me haïs.

Son regard plein de noirceur vit mon corps tremblant de froid, et il pu constater que je n'avais pas pris le temps de me couvrir, ce qui prouve bien que je ne voulais pas me cacher.
Un soupir sorti de sa bouche et il prit place au pied de l'arbre, désignant le bout de bois suspendu de la main.

J'avais une chance de me rattraper, de lui montrer que j'étais loin d'être une erreur de son passé. Avant de commencer, je lui dis qu'il ne devait en aucun cas interrompre, c'était déjà assez difficile pour moi de parler de ça, alors s'il me coupait je n'aurai jamais pu continuer. Respirant un dernière fois, je le regarda et compris que s'il avait souffert avant, mon histoire ne tomberait pas dans l'oreille d'un sourd.

Moi- je suis née en France, je vivais une vie de joie et de bonheur avec mes parent. Ma mère travaillait dans une école et mon père était militaire, tout était parfait mais le soir de mon 6ème anniversaire,... Alors que la pluie avait recouvert la route,.... je perdis ma mère dans un accident. Me retrouvant orpheline de mère, je me suis tue dans un silence que les psychologues ont qualifié de choque émotionnel. Après cet nuit rien n'était comme avant, mon père a commencé à perdre la tête, me tenant responsable de la mort de la femme qu'il aimait.
Jusqu'à mes 14ans, ma vie d'enfant se transforma en véritable enfer. Il ne se passait pas un jour sans qu'une nouvelle marque se forme sur moi.
Comment un père peut-il faire ça?

Je stoppa mes mots laissant échappée un reniflement, les larmes envahissent ma gorge me coupant toute respiration. Je n'avais jamais raconté ceci avant, et tout le poids que j'ai gardé en moi se déverse tel un volcan en éruption. Posant mon visage dans mes mains cherchant à rependre mon récit là où je l'avais laissé, JaeBum déposa sa veste sur mes épaules me redonnant le peu de force qu'il me fallait pour continuer.

- un soir se fut la goûte de trop, mon corps ne pouvait plus bouger, mon regard était livide, laissant un sourire de satisfaction sur le visage de mon paternel. Je me vidais petit à petit de mon liquide vital devant ses  yeux remplis de joie face au spectacle, le sol est devenu plus chaud tandis que je me refroidissait. Le lendemain, il parti comme tout les jours à son travaille me laissant dans des états pitoyables, mais à l'instant où j'entendis le véhicule démarré, je pris le nécessaire pour redémarrer une nouvelle vie loin de tout, loin de lui.

Je marqua à nouveau une pause, laissant mon âme qui était devenu bien plus légère d'un coup, s'envoler.

- je pu repartir avec un nouveau nom, une nouvelle passion pour la vie. Chaqu'un de mes tatouages représente une partie de celle que j'étais. Ne crois pas que je les cache par honte de mon passé, au contraire je les affiche avec fierté,...

Sans comprendre, je me retrouva compressé dans les bras de JaeBum. Ses bras entourait mon visage plaqué sur sa poitrine, j'entendais son coeur.
Je senti toute la chaleur de monde dans son étreinte, pourquoi avec lui, j'ai peur mais je me sens si bien aussi?

Jb- arrête toi là. S'en est trop pour mon coeur. Laisse moi juste te serrer contre moi, et remercier dieu de t'avoir fait tel que tu es.
Un véritable miracle.

-fin du chapitre 23-