Le lendemain matin, Rosie, Chrissy et moi étions parties à la Grande Salle pour le petit déjeuner. Il y avait beaucoup de personnes qui me regardaient avec pitié. J'entendis des "C'est elle, regarde." ou "Tu crois qu'elle sait ?". Arrivées à nos places de la veille et voyant James, je décidais alors de lui demander ce qui se tramait.
"Bonjour, James. C'est quoi toutes ces messes basses ?"
Aussitôt, il me lança un de ces regards que j'avais déjà croisé et me tendit la Gazette du Sorcier. À la une, on pouvait lire en grosses lettres "Storkhel à terre".
Mes jambes se sont mises à trembler anormalement. L'article était presque trop plausible pour être vrai. Il était dit que, lors d'un sommet mondial, son siège social avait été attaqué par des mages noirs en civil et d'autres ayant utilisé du Polynectar, se faisant ainsi passer pour des collaborateurs. Mon père a été agressé dans son bureau et a évité de justesse un sortilège de la mort qui avait touché son oiseau pour les courriers express, Godric.
Il a tout de même été retrouvé dans un état mystérieusement inexplicable par les secours ainsi que les Aurors qui enquêtent désormais sur cette affaire. J'étais déjà tombée par terre à partir du mot "inexplicable". À peine remise de mes émotions, Schakya, ma chouette noire, m'apporta un énorme paquet. Sur l'étiquette, je pouvais lire "De : ton Papa, Pour : ma princesse". Je savais ce qu'il y avait dans ce paquet et en avait les larmes aux yeux. J'éclatais alors en sanglot sur l'emballage du présent que mon père m'avait laissé.
"C'est pas juste!"
- Enfin, Freyja... Arrête de bouder. Si tu veux, je peux te demander une autre boule. Ou même deux!
- Non ! Tatiana est méchante, profiteuse et tu ne dis jamais rien ! Elle m'a volé ma glace !
- Je t'en prie, calme-toi, dit le père en posant ses mains sur les épaules de sa fille.
- Laisse-moi !
La petite fille se dégagea et couru jusqu'à se perdre en plein milieu du Chemin de Traverse avant de stopper net. Ses yeux se mirent a briller soudainement et ses restes de dents de lait formèrent un sourire. Elle resta plantée là devant une vitrine de magasin pour femme. Son père la retrouva enfin et vit son regard en direction d'une robe.
Elle était bleue comme un ciel étoilé en pleine nuit d'hiver. Le haut était constitué d'un corset recouvert de dentelle noire bleutée, comme un haut aux épaules nues transparent porté par dessus. Le bas faisait penser à une robe de princesse tant il y avait de tulle, sans pour autant faire penser à une meringue. Enfin, des paillettes blanches parsemées sur la robe donnait l'impression d'avoir coupé un bout de ciel de nuit hivernale pour concevoir le vêtement. Si les yeux sont bien miroir de l'âme, ceux de la jeune enfant ne reflétaient que cet habit. Aussitôt, elle dit à son père :
- Papa, elle est trop belle cette robe. Je la veux!
- C'est vrai qu'elle est jolie. Mais je ne pense pas qu'il y ait ta taille.
- Bah, tu me l'achète maintenant comme ça je la porterai quand je serai grande.
- Mais on ne sait même pas quelle taille tu feras dans quelques années.
- Mais... Mais... C'est pas juste !
- Désolé, mais tu auras cette robe quand on aura déterminé quelle taille tu feras vraiment.
- C'est quand ?
- Quand j'aurai expiré, tiens !
J'ai passé toute la journée à me torturer l'esprit sur mon père. Il avait été victime de ces attaques, ce qui ne pouvait dire qu'une chose : il y avait une prochaine personne sur la liste. Et puis, je n'ai eu de nouvelles ni de ma mère, ni de mes sœurs. Rien que d'imaginer ce qui pourrait leur arriver, ça me donnait une boule énorme au ventre. Réfléchissant près de la cheminée, je levais les yeux vers James. Il me parlait depuis un moment mais je n'arrivais pas à me concentrer sur ce qu'il disait.
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Harry Potter et le Fléau de Beauxbâtons (HIATUS)
Fanfic"Je suis obligée d'y aller ? marmonnai-je à ma mère d'un air désespéré. - Tant que j'aurais un souffle de vie sur cette planète, me répondait maman, tu iras dans cette école ma fille! - Bon, soupirai-je alors, je crois que je n'ai pas le choix..." C...