Chapitre 18 : Le réveillon du Réveillon

72 6 0
                                    

Le grand jour était arrivé et j'étais encore au lit. C'était le réveillon du Réveillon et je le passais seule dans la chambre, contemplant l'oiseau mécanique qui s'agitait près de la fenêtre. James, en parfait gentleman, a voulu rester à mes côtés mais j'ai refusé catégoriquement qu'il rate une fête de famille par ma faute. Albus m'a apporté à manger avec Scorpius et il m'ont donné les cadeaux que les membres de la famille Weasley m'avaient offert en tant que petite amie de James.

J'avais été victime d'un effet secondaire de la potion de purification du médecin. Aussi, je pouvais à peine tenir sur mes jambes. De plus, j'avais des crampes d'estomac très lourdes car les anglais ont décidé de débarquer juste pendant les fêtes --pas les Weasley mais un autre type d'anglais.

Alors je comptais profiter de mon temps de libre et de ma terrible "indigestion" pour réviser un peu.

Cherchant un livre parmi ceux que j'avais éparpillés tout autour de moi, je fus surprise de voir une paire de jambes qui ne pouvait appartenir qu'à une seule personne.

- De grâce, M. Goldwiny ! m'écriai-je. Signalez votre présence ou je vais faire une crise cardiaque.

- Je retiens beaucoup de choses mais ceci est une tâche difficile pour moi, ironisa le majordome. Quoiqu'il en soit, Madame votre mère m'a chargé de vous expliquer la situation concernant le Fléau en vue de la vérification du sceau de la boîte de Beauxbâtons.

- Et elle aura toujours attendu le dernier moment pour me dire les choses les plus importantes... marmonnai-je.

- Cela n'est point la faute de Madame. Du moins, pas tout à fait. Elle était juste assez indisposée à vous en faire part... souffla-t-il comme une commère.

- Horace...

Il déglutit comme à chaque que j'eus prononcé son nom.

- Dites-moi tout, lançais-je avec exigence.

- Et bien... balbutia le majordome. Je ne suis point la personne idéale pour vous parler des affaires personnelles de Madame votre mère.

- Horace, je vous demandais de tout me dire sur cette fameuse chose que ma mère voulait que je sache, expliquai-je alors. Cependant, il semble qu'autre chose vous tourmente l'esprit.

- Rien à part la crainte de ne pas vous transmettre le bon message, renchérit-il. Quoiqu'il en soit, elle voulait que vous sachiez que votre père a bien été victime du Fléau mais je pense que vous vous en doutiez... Le fait est qu'il a maintenant entraîné toutes les personnes faisant partie de la Ligue de Pandore dans sa chute.

- La Ligue de Pandore ? répétais-je.

- C'est une organisation dont même le Gouvernement de la Magie ignore jusque là l'existence. Ce sont eux qui ont canalisé le Fléau pour la première fois à la fin du Moyen-Âge et ce sont eux qui ont inscrit leurs noms de leur sang dans ce livre, pointa le majordome. Le Fléau a juré de se venger auprès de tous ceux qui auraient inscrit leurs noms dedans. Il est lié à ce livre depuis 1478 et il peut suivre les personnes qui sont y sont liées car ce livre même servait d'abord au membre de la Ligue à surveiller le Fléau.

- Le mal incarné et la rancune personnifiée, soupirais-je.

- Pour l'instant, nous n'avons toujours pas trouvé l'une des membres, une certaine Charlotte Matthews, se désespéra-t-il. On dirait qu'elle a totalement disparu de la surface de la Terre. La pauvre doit peut-être être morte maintenant...

- Non...

En y réfléchissant bien, il est impossible d'être introuvable partout et de laisser un indice comme son nom et son prénom... À moins de vouloir être oublié et d'avoir laissé trainer une piste sur le chemin en dernier recours... Mais...

- Elle a voulu disparaître... énonçais-je alors.

- Plaît-il ?

- Le Fléau ne peut suivre que les sorciers qui sont visibles et de préférence ceux qui ont été célèbres pour quelques chose en rapport avec la magie, lui résumais-je. Mon père était PDG d'une entreprise de livraison intermagique, Patricia Gorah rédigeait des romans d'aventure et des livres de sorts vendu à des millions d'exemplaires, Gaspard Fauchevent était un ancien professeur de sortilèges à l'école de magie de Koldovstoretz et Henry Twinkle était un alchimiste assez reconnu avant de garder la bibliothèque des Inkles. Charlotte Matthews voulait donc se faire oublier du Fléau avant même qu'il ne se souvienne d'elle.

- Cela me paraît assez logique, confirma Goldwiny. De plus, la date de son emprunt correspond à environ quelques semaines avant la Grande Invasion des rats dans les sous-sols de Beauxbâtons. Sous-sols dans lesquels est contenue la boîte de Beauxbâtons.

- Le fait est que le Fléau a réussi à sortir car la boîte a été fragilisée à cette date. Avec Tatiana, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle Peter Pettigrow aurait créé une Invasion de rats pour pouvoir se transformer en Animagus et ainsi ouvrir la boîte de Beauxbâtons. Et cette fameuse Charlotte aurait essayé de la refermer mais aurait aussi fragilisé le sceau à cause de son manque de compétence en magie...

- Ce qui aurait donné un moyen au Fléau de s'échapper quelques décennies plus tard... compris alors celui-ci.

- Notre seul moyen de connaître les raisons pour lesquelles le Fléau voulait être libéré, c'est de retrouver Charlotte, concluais-je donc. Mais nous n'avons aucune piste exploitable hormis un prénom écrit au sang dans un livre...

- Oh, fichtre... Mes cours ne vous ont donc rien appris ?! s'exclama soudain Goldwiny.

- Vous voulez dire que nous avons bien un moyen de la retrouver ?

- Ce livre a été tamponné comme étant la propriété de la bibliothèque de Poudlard. Autrement dit, il faut partir de la personne la plus vieille, la première à avoir emprunté ce livre. Là, c'est M. Fauchevent, ancien élève de Serdaigle si je me souviens bien. Il était un grand ami du Professeur Flitwick, à peine plus jeune que lui. Son nom est dans le livre et dans le registre des membres de la Ligue.

- Et donc ?

- Et donc, ils furent tous deux professeurs dans de grandes écoles de magie avant de prendre leur retraite en même temps aux alentours de 2005. Pensez-vous que cela est normal ?

- Pas vraiment. Fauchevent avait ses raisons pour prendre sa retraite mais Flitwick disait toujours à mon... Enfin, Odin... Qu'il continuerait même d'enseigner aux enfants de ses enfants.

- Et vous pensez que c'est normal que l'une de ses anciennes élèves ait disparu elle aussi ?

- Trop de preuves ne peuvent être des coïncidences... me rendis-je alors compte. Flitwick sait sûrement quelque chose sur Charlotte. Nous devons le trouver.

- Et nous le trouverons lorsqu'il en sera temps. Pour l'instant reposez-vous et mangez, Mademoiselle Freyja.

M.Goldwiny s'incline respectueusement avant de prendre congé. Maintenant je suis seule avec mes pensées et mes livres... Ainsi que mes cadeaux et la nourriture.

Je me mets alors à lire et grignote quelques biscuits pour m'aider à dormir plus vite...

Harry Potter et le Fléau de Beauxbâtons (HIATUS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant