C'étaitune catastrophe. Nicholas n'était pas contre le projet de laprincesse De La Velde, bien au contraire, il le soutenait à 100 %- en supposant que la princesse voit un quelconque intérêt à sonopinion – mais pour lui, c'était absolument désastreux.
Deboutdans le jardin, entouré de ses collègues de travail, il observaitles hommes et les femmes engagés pour l'occasion délimiter ungrand cercle de pierre sur la pelouse parfaitement taillée.
-Ilm'a fallut une journée entière pour qu'elle soit parfaite,marmonna Paul entre ses dents.
Nicholaslui tapota sur l'épaule en signe de consolation :
-Jesais. Je suis désolé, je n'ai rien pu faire.
C'étaitla pure vérité. Personne ne lui avait demandé son avis. C'étaità peine si Vanessa était venue le voir pour lui annoncer, unsourire malsain aux lèvres, qu'il allait devoir renoncer à unepartie de son jardin ce soir pour que son grand projet, monté en unesemaine seulement, puisse avoir lieu. Pire ! Les jardinsseraient ouverts au public ! Et comme le palais, lui, allaitêtre hermétiquement fermé, les gens, humains et naes mélangés,allaient non seulement piétiner la pelouse, mais aussi manipulerleurs fleurs et à coup sûr en arracher certaines.
Desmois de dur labeur réduits en miettes en quelques heures.
-Pourma pelouse, c'est terminé, acquiesça Paul. Pour les plantes, enrevanche...
Ilse tourna vers Nicholas, des étoiles dans les yeux :
-Tupeux peut-être faire quelque chose ?
-Quoi ?Il n'y a rien à...
-Fige-les !Si tu les figes, personne ne pourra les abîmer et encore moins lesarracher, intervint Francis.
Lesépaules recouvertes de coccinelles, il l'observait avec le mêmeespoir que Paul. Nicholas regarda ses amis comme s'ils avaientperdue la tête. Figer tous les jardins ? Ça faisait deshectares et des hectares !
-Jen'ai jamais fait ça que pour de petits objets, tu sais. Là, c'estbeaucoup trop.
-Tupeux quand même essayer, suggéra Mathieu, qui écoutait sans motdire jusque-là. Même si tu ne peux sauver que quelques plants, cesera toujours ça.
Nicholasobserva ses collègues comme s'ils avaient perdue la tête. Iln'utilisait que rarement son don. Avant cette composition figéepour Alice, il ne l'avait utilisé que deux ans auparavant...contre Vanessa.
*
**
Vanessan'était pas femme à accepter qu'on lui dise non. Elle prit sonrefus comme une véritable humiliation, et entreprit de le lui fairepayer.
Ilétait étonnant de voir que le don d'une femme aussi destructriceétait un don de réparation. En cet instant, alors qu'il observaitle parterre fleurit totalement détruit, c'était ce à quoi ilpensait. Pourquoi ne mettait-elle donc pas cette énergie qu'elledépensait à détruire la vie des gens dans quelque chose de pluspositif ? Non. Au lieu de cela, elle avait consciencieusementarraché les rosiers, les parterres de fleurs, de façon à dessinerdans le jardin une tête de mort.
Oui,le message était clair. Nicholas allait payer de sa vie son refus.
Ilse dit vaguement qu'une simple partie de jambe en l'air auraitété peu cher payé pour avoir sa tranquillité, qu'il aurait mêmepu se rendre le plus mauvais possible pour éviter qu'elle nerevienne vers lui. Une pensée qu'il chassa sur le champ. Non. Rienne valait qu'il lui vende son corps.
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Facéties de Pixies 2 - Le réveil du prince
FantasyÉric, capitaine de la garde royale , et Alice, psychometrer proche du roi, doivent faire face à des tentatives d'attentats contre la famille royale dans le pire des moments : celui où leur don leur font défaut. Seule Florence, appelée par les Pixies...