V - Ingérence - 3

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Aprèsde nombreuses visites, des tests dont elle ignorait le but et pas malde négociations, les médecins royaux finirent par accepter de lalaisser sortir. Dès que Florence fut dans sa chambre, Théo larejoignit, Liberty sur les talons. Son chien lui sauta dessus, laforçant à s'asseoir sur le lit pour subir ses assauts avecpatience, riant devant la joie de l'animal. Visiblement, la verdeurde sa peau le laissait indifférent. Tant mieux.

-Jesuis désolé, dit Théo, l'air penaud.

-Pourquoi ? s'étonna Florence.

-Pourt'avoir endormie et t'avoir rendue verte.

Florencesourit, attendrie. C'était si mignon, et si agréable de voir cetenfant jusque-là amorphe lui parler avec autant de facilité.

-Cen'est pas grave. Je m'en accommode déjà.

Étonnement,c'était assez vrai. Elle se faisait penser à la sorcière duconte, avec Liberty dans le rôle du singe volant. Et en beaucoupplus gentille.

Ils'assit à côté d'elle, fixant ses pieds :

-J'entendaista voix dans le brouillard, révéla-t-il. Ça faisait mal d'essayerde t'écouter.

-Jesuis désolée.

-Non...ça faisait mal, mais au moins je bougeais. J'essayais det'écouter. De comprendre ce que tu disais.

-Tute souvenais de Liberty ?

-Oui.Il est gentil. Il...

Ilchercha ses mots et, comme il ne trouvait pas celui qui convenait,tenta :

-Ilbrillait. Ses aboiements... c'était facile à comprendre.

-Lejour du feu de joie... tu te souviens de ce qu'il s'est passé ?

-Oui,répondit-il en hochant vigoureusement la tête.

-Tupeux me raconter ?

-Papam'a dit de tout te dire, confia-t-il. Il a dit que c'est grâce àtoi si je suis là.

Florencese sentit rougir. Enfin, elle sentit ses joues se colorer... quellecouleur une femme verte pouvait avoir lorsque le sang affluait surses joues ? Du jaune ? Ça devait être plutôt surprenantà voir.

-Raconte-moi,fit-elle avec douceur.

-J'aientendu une voix. Elle était méchante. Elle disait que maman allaitmourir.

-Maman ?

Mais...sa mère était morte. Qui...

-Mégane,ma nouvelle maman.

Oh.Mégane. C'était donc elle la cible de l'attentat ?

Ellen'avait assisté à rien mais Éric lui avait raconté ce qu'elleavait raté. Théo avait-il dit tout cela à quelqu'un? Dans ledoute, Florence ne devait pas perdre de temps pour en parler à Éric.

-Oui.Papa le sait, du coup maman est protégée.

Ah.Elle n'avait donc pas de scoop à proposer à Éric. Tant mieux.

-Et...tu sais pourquoi la voix disait que ta maman devait mourir ?

Étrangequestion à poser à un enfant, mais vu son passé, il pouvait lesupporter.

-Non.Papa dit qu'il sait et que je ne dois pas m'inquiéter, mais moije sais pas.

Tantmieux. Un poids en moins sur les épaules d'un enfant.

-Jesuis désolée, Théo, mais je suis fatiguée. Ça te dérange si jedors ?

-Non.Je vais veiller sur toi. Comme tu l'as fait pour moi.

Facéties de Pixies 2 - Le réveil du princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant