Nicholas surveillait le camion, mais aussi Alice. Sa superbe petite rousse avait bravement résisté aux multiples psychométrie qu'elle s'était infligée – dont certaine l'avait d'autant plus excité, ce que Nicholas allait devoir approfondir – mais avait fini par s'évanouir. Après son deuxième orgasme. Nicholas ne l'aurait jamais avoué à voix haute mais il était plutôt fier de lui.
Dommage qu'elle se soit évanouie. Il aurait pu prétendre que c'était parce que l'extase qu'elle avait ressentie avait été trop forte, parce qu'elle n'était pas habituée à une telle intensité... et il le ferait peut-être, pour la taquiner.
Toutefois, il savait parfaitement que son don était le seul responsable. Il était heureux qu'elle soit enfin passé par-dessus ses craintes pour venir vers lui, pour le toucher sans barrières, mais il savait aussi que ça ne pourrait pas durer. Le don d'Alice la dévorait petit à petit, pas seulement son esprit, mais aussi son corps. Et il n'avait aucune solution à lui proposer.
Il reporta son attention vers le camion. Il ne savait pas ce que fabriquait Éric dans la chambre de Florence, mais le calme était revenu. Les cris que la jeune femme avait poussés avaient fait bondir Nicholas hors du lit, il avait tenté de la rejoindre, craignant une agression, mais cette satané porte avait refusé de s'ouvrir.
Alors que celle d'Éric ne semblait pas lui avoir opposé la moindre résistance. Tant mieux, d'ailleurs, sinon elle serait peut-être encore en train de hurler, ou eux de défoncer les portes.
Toujours rien à signaler du côté du camion. Rien de plus côté Éric et Florence, et Alice dormait toujours.
Cette nuit étrange, vacillant entre l'ennui le plus profond et l'extase la plus splendide, n'était pas encore prête de se terminer. Dommage que son don ne lui permette pas d'accélérer le temps.
Mais...
Il se redressa, prenant conscience qu'il pouvait sauver le reste de leur nuit. Penché par la fenêtre, la tête à l'air libre, il se concentra sur le camion. Envelopper une telle masse d'un cube temporel était difficile, mais moins que figer une femme haineuse en plein mouvement. Il commença par l'arrière du camion, le recouvrant petit à petit d'un drap temporel qu'il fit retomber juste devant les roues avant.
Voilà. Ainsi, nul ne pourrait y toucher. Ses cubes étaient infranchissables pour quelqu'un d'autre que lui-même.
S'ils l'étaient, il aurait pu atteindre ses frères, ses parents, ces villageois qui resteraient à jamais figés dans un seul et même mouvement.
Il écarta cette pensée qu'il avait eu si souvent au fil des ans, alla toquer à la porte de la chambre de Florence.
-Quoi? entendit-il Éric grogner.
-J'ai réglé le problème du camion, plus besoin de le surveiller.
-OK, merci.
Quoi? Pas plus de questions que ça? Avec un sourire, Nicholas alla se coucher. Les petits coquins.
*
**
-Tu ne t'es pas rendu compte que c'était toi qui l'avait soigné? demanda Éric en parlant du père de Florence.
-Non. C'est une période floue dans ma mémoire. Quand je cauchemarde, c'est de ce que je ne comprenais pas. De ce que j'aurais dû comprendre.
-Des affrontements entre tes parents.
-Plutôt de la soumission de mon père à la violence de ma mère, corrigea Florence.
Elle était surprise de voir avec quelle facilité elle parlait de tout cela à Éric. Cet homme qui n'était rentré dans sa vie qu'un mois plus tôt venait de se voir révéler tant de choses qu'elle avait tut si longtemps...
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Facéties de Pixies 2 - Le réveil du prince
FantasyÉric, capitaine de la garde royale , et Alice, psychometrer proche du roi, doivent faire face à des tentatives d'attentats contre la famille royale dans le pire des moments : celui où leur don leur font défaut. Seule Florence, appelée par les Pixies...