Facéties de Pixies 2 - Le réveil du prince

IV - Une royauté contestée - 1

Malgrél'envie impérieuse qu'il avait de rejoindre Florence, des'assurer qu'elle allait bien, Éric prit les commandes desévénements. Avec l'aide de Timothée, de Jérôme et d'Alice,il fit établir un périmètre de sécurité tout autour du jardin.Ses hommes étaient encore un peu sonnés par le hurlementtélépathique qui les avaient tous écrasés, mais c'était aussile cas des spectateurs et, à n'en pas douter, des éventuelscomplices de la femme figée. Il devait profiter de ce moment deflottement pour obtenir le plus d'informations possible.

-Jeseconde Jérôme, déclara Alice alors que ce dernier se rapprochaitde la femme figée.

-Ons'occupe de la famille royale, acquiesça Éric.

Méganeet Vanessa se tenaient côte à côte, pourtant, Vanessa paraissaittotalement isolée. Raphaël tenait sa sœur dans ses bras dans ungeste protecteur et Maëliss lui caressait l'épaule dans l'espoirde la détendre. Vanessa, elle, observait les événements d'un airsonné, avec pour seule compagnie ses gardes du corps.

-Mesdames,nous allons vous ramener à l'intérieur du palais.

« Ensécurité », furent les mots qu'il ne prononça pas.

Elleshochèrent la tête. Vanessa s'était parée d'une expressionarrogante qui ne laissait pas dupe Éric. Elle était choquée par cequ'il venait de se passer, à n'en pas douter. Mégane nes'embarrassait pas d'apparence : elle tremblait légèrement,une main protectrice devant son ventre.

-Merci,Éric, répondit-il d'une voix tremblante.

Vanessaposa sur lui un regard acéré, balayant rapidement sa tenuedébraillée.

-Oùétiez-vous ? demanda-t-elle d'une voix dure.

-Pasau milieu de la foule, malheureusement, avoua-t-il sans se laisserdémonter.

-Celan'aurait rien changé, intervint Maëliss. Vous êtes censé êtreen repos.

-Impossibledans de tels circonstances.

Ilouvrit la marche, son regard perçant passant de visage en visagedans la foule, cherchant à identifier le moindre geste menaçant eta agir si nécessaire. Heureusement, rien ne se passa jusqu'à ceque la famille royale soit mise à l'abri, dans ses appartements.

Ilorganisa leur surveillance, s'entretenant personnellement avecRobin et son collègue puis avec les gardes personnels du roi.

-Avez-vousvu quoi que ce soit d'étrange ce soir ? fut la question qu'illeur posa.

-Riendu tout. Les gens avaient l'air heureux de voir cette flambée.

-EtVanessa ? Était-elle dans son état normal ?

Ilne pouvait pas exclure de suite la possibilité qu'elle soit àl'origine de cette attaque. Peut-être n'avait-elle pas aussibien accepté la situation qu'elle ne le laissait paraître.

-Oui,affirma Robin. Elle était un peu triste, je crois, mais ellesemblait globalement contente de voir le feu avoir lieu.

-Trèsbien. Ne la quittez pas des yeux jusqu'à nouvel ordre. La relèveaura lieu comme d'habitude, mais je veux une vigilance accrue tantque la foule sera présente dans les jardins.

Ilréitéra ses ordres auprès des gardes personnels du roi avant deredescendre dans lesdits jardins.

Ildevait organiser la prise de témoignages avant que les gens aient puréfléchir à ce qu'il s'était passé et que leurs souvenirs nesoient inconsciemment modifiés.