-Toutce passe bien ? demanda Alice à Nicholas.
Allongéesur le lit, elle regardait le bel homme surveiller le camion. De sonavis, ce n'aurait pas dû être à lui de faire ça, mais à elle.Après tout, Nicholas s'était peut-être embarqué dans cettehistoire avec elle, mais il était toujours jardinier et non garderoyal. Elle non plus, d'ailleurs, puisqu'elle était horssystème... n'empêche. Ce devrait être à elle de s'user lesyeux à observer les ombres et non à lui.
Vêtuede son pyjama à bretelle, elle le rejoignit. Il était assis sur unechaise qui semblait tout sauf confortable et scrutait l'extérieur.Il n'était pas entraîné pour ça, mais Alice était persuadéequ'il ferait bien son travail.
Etpuis, au moindre doute, il pouvait bien figer tout le parking.
-Rienà signaler, répondit-il sans quitter le parking des yeux.
Alorsqu'elle passait une main sur son torse, il la lui saisit pour laserrer dans un geste affectueux. Pour la première fois, Aliceregretta de porter ses gants. Elle s'y était tant habitué que,d'habitude, elle ne se rendait plus compte de leur présence, maisaujourd'hui... ils formaient un couple depuis trois semaines etelle commençait à regretter de ne pas pouvoir le toucher, de ne passentir la chaleur de sa peau sous ses doigts, sans la barrière dutissu.
-J'aimeraispouvoir...
Elles'interrompit en réalisant ce qu'elle s'apprêtait à dire. Elleétait de plus en plus proche de lui, mais... elle n'en avait jamaisvraiment parlé à personne. Jérôme connaissait son passé et sesraisons, mais c'était bien le seul. Même Stéphane n'était aucourant que du stricte minimum.
-Moiaussi, fit-il. J'aimerais sentir la douceur de tes doigts sur moi.
Elleposa la tête sur son épaule, savourant ce moment de calme, deproximité auquel elle n'était pas habitué.
-Tusais... je comprends pourquoi tu ne veux pas les retirer. Je lecomprends vraiment, mais tu n'as rien à craindre. Je n'ai rien dansmon passé dont j'ai honte, rien qui puisse te faire de la peine.
Ellese crispa légèrement. Légèrement, seulement, ce qui lui fitcomprendre qu'elle n'était pas si fermée à l'idée d'en discuter.
-Jete l'ai déjà dit, je n'ai pas envie de te voir au lit avec uneautre.
-Pourquoiverrais-tu une telle chose ? Ma vie ne se résume pas à mesactivités sexuelles. Tu peux tomber sur beaucoup d'autres choses.
-Jem'en doute, mais...
-Mais ?
-Çam'inquiète. Je ne peux pas m'en empêcher...
Sansquitter le camion des yeux, il dit:
-J'ail'intention que notre histoire dure longtemps, tu sais. Je ne croispas que tu puisse éternellement éviter de me toucher. Je n'en aipas envie, d'ailleurs.
Cettedéclaration la fit tant rougir qu'elle fut heureuse qu'il ne puissepas la voir.
-Quece soit maintenant ou plus tard, tu finiras par voir mon passé. Jen'ai rien à cacher, Alice. Quoi que tu vois, ça ne mettra pas enpéril notre couple.
-Peut-être...
Unhomme qui n'avait rien à cacher était des plus rares. Elle étaitadmirative de son assurance. Elle-même était loin d'en ressentirautant.
Deuxcoups furent frappés au mur, suivit de trois autres. Éric prenaitle relais. Nicholas quitta le parking des yeux pour se tourner verselle. Une main douce sur sa joue, il prononça avec tendresse :
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Facéties de Pixies 2 - Le réveil du prince
FantasyÉric, capitaine de la garde royale , et Alice, psychometrer proche du roi, doivent faire face à des tentatives d'attentats contre la famille royale dans le pire des moments : celui où leur don leur font défaut. Seule Florence, appelée par les Pixies...