Unesemaine avait passé depuis l'attaque de Mare Caerulum et Alices'était enfin remise de ses visions. Elle avait alors décidéd'emmener Nicholas loin du palais, loin du roi et de son capitainede la garde royale qui continuaient à essayer de l'engager.
Nicholasavait, bien entendu, répondu positivement à cette invitation. Horsde question de rater une possibilité d'être seul avec Alice !
Pourtant,il commençait à le regretter. Il avait pensé participer à uneescapade en amoureux, pas à un... piège.
Devantle village agricole, qui avait gardé le charme de l'ancien, ilmurmura, comme incrédule :
-Providentia.
-C'est
-Unjoli village, sourit Alice, à ses côtés.
Sourireaux lèvres, elle avait revêtu l'une de ses robes-chemises qu'elleaffectionnait tant et portait des gants assortis couleur taupe.
-Pourquoisommes-nous ici ?
-Pourexorciser tes vieux démons.
Ellele prit par le bras et l'entraîna dans les ruelles. Les quelquespersonnes qui habitaient encore là le dévisagèrent avecinsistance. Il baissa la tête, espérant qu'aucun d'entre eux nereconnaîtrait l'enfant qui avait figé la moitié de ce village etsa propre famille.
-Tusais comment j'ai eu mon don ? demanda soudain Alice.
-Non.
Ilvoyait parfaitement pourquoi elle lui posait une telle question, maisne tomberait pas dans son piège.
-Jevais te le dire.
-Cen'est pas...
-Nécessaire ?Bien sûr que si ! Je sais tout de toi, contrairement à ce quetu pensais, alors il est normal que je te raconte ça.
Résigné,il l'écouta raconter son histoire alors qu'elle l'emmenaittout droit vers l'endroit qu'il détestait le plus au monde :sa maison natale.
*
**
Aliceavait quatorze ans, et elle ne savait plus quoi faire. Le messagequ'elle venait de trouver sur le frigo de la maison familiale étaitpourtant clair.
Sesparents et son frère avaient été enlevés. Et si elle en parlait àqui que ce soit, ils mourraient. Une rançon conséquente lui étaitdemandée.
Ellele disait depuis longtemps à ses parents : il fallait arrêterde faire semblent d'être riches ! Ca ne pouvait que leurattirer des ennuis, alors qu'ils étaient dans une situationtotalement opposée. Ils étaient proches, si proches de la pauvretéla plus crue qu'Alice ne comprenait pas comment les gens pouvaientencore se laisser prendre à cette comédie familiale.
Maisnon. Ses parents ne l'avaient jamais écoutés, et maintenant...
Quepouvait-elle faire ? Aller voir la police humaine ? LeBourreau Royal ?
Non.Les premiers n'avaient aucune compétence en ce qui concernait lesaffaires des naes, et le second se moquerait bien de son histoire.
Elledevait régler ça seule. Mais comment ? Elle n'avait aucundon, aucun argent pour payer cette rançon astronomique et ne savaitabsolument pas comment on enquêtait.
Elleétait restée longtemps ainsi, à réfléchir au meilleur moyen devenir en aide à sa famille. Puis, une lueur s'éclaira dans sonesprit.
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Facéties de Pixies 2 - Le réveil du prince
FantasíaÉric, capitaine de la garde royale , et Alice, psychometrer proche du roi, doivent faire face à des tentatives d'attentats contre la famille royale dans le pire des moments : celui où leur don leur font défaut. Seule Florence, appelée par les Pixies...