18. Bon appétit

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Nous sommes priés de rejoindre la table à 20h pétantes. Ce n'est pas très enchantés que nous retrouvons cette merveilleuse famille pour partager le repas du 24 décembre.

Je regarde la grande salle à manger super luxueuse et remarque qu'il n'y a absolument rien qui rappelle Noël. En y repensant, je n'ai même pas vu de sapin où que ce soit dans cette baraque.

- Il n'y a pas de sapin ? demandé-je à Stan en prenant place autour de la table.

- Non. Il n'y en a jamais eu ici.

- À quoi ça sert de fêter Noël alors ? dis-je choquée.

- Ce sont les deux seuls jours de l'année où nous sommes réunis.

Bah dit donc ! Ça devait être l'éclate de passer l'enfance ici.

Comme Stan me l'avait dit dans ses mails, ses parents ne m'adressent quasiment pas un mot. C'est d'ailleurs tout juste s'ils me regardent. Isabelle discute un peu avec tout le monde et Édouard ne cesse de me regarder comme un pervers. Il me déstabilise ce mongol à me mater comme ça !

Alors que je m'apprête à mettre mon rôti dans ma bouche, Édouard le pervers prend la parole.

- Alors Iris ? Tu fais quoi dans la vie ? s'intéresse-t-il.

- Je bosse dans une boîte... d'investissement.

Techniquement, c'n'est pas faux !

- Et qu'est-ce qui pousse une fille comme toi à se taper ça ? demande-t-il en désignant son frère du regard. Parce que franchement, t'es un avion de chasse et lui... Tu prends ton pieds au moins ?

Nan mais je rêve ? !

Ce merdeux ose me poser des questions pareilles, devant les parents en plus ! "Cruella" ne réagit pas et reste la tête rivée sur son assiette, alors que "Jean-Pierre" se marre.

Sérieusement ? Ça le fait rire ?

Il faut absolument que je le remette à sa place. Stan n'a pas le courage de réagir, sans doute trop blessé une fois de plus par son abruti de frère.

- Je te remercie de t'inquièter pour mon "pied", Eddy. Mais sache que ton frère me comble parfaitement. En vrai, j'ai jamais autant bien baiser qu'avec lui. Tu devrais lui demander qu'il t'apprenne. Tu en as peut-être besoin.

Tout le monde me regarde choqué alors que sa sœur pouffe de rire, la bouche pleine. Je n'ose pas regarder les parents qui doivent aussi me prendre pour une fille bizarre. Quant à Stan, je décerne un petit sourire se dessiner sur son visage. Je lis alors dans ses yeux qu'il me remercie.

Mais de rien "seulement Stan".

L'imposture 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant