11. Le repère de l'escort

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Comme prévu, "seulement Stan" me récupère à minuit pétantes devant l'Hôtel Gala. Il est tendu comme un string et ... dispersé.  Il s'agite comme un fou et a la tremblotte. On dirait que Monsieur je-maitrise-tout a des problèmes. 

- Calme-toi, tu me files le tournis, dis-je exaspérée. C'est parce que t'as pas ton Bastien que t'es nerveux comme ça ?  Il est où lui d'ailleurs ?

- Désolé pour ton tournis. Et non, ce n'est pas à cause de Bastien. Et il n'a jamais été prévu qu'il vienne avec nous, déclare Stan en se garant devant chez moi en double file avec ses "warning".

- Oh, il doit être déçu nan ?

- Pourquoi ?

- Bah c'est Noël. C'est un truc de famille qu'on passe avec les gens qu'on aime. Et même si Bastien n'est pas officiellement présenté comme ton mec, tu aurais quand même pu le faire venir. Inventer une excuse bidon pour justifier sa présence ou j'en sais rien.

Stan se marre comme jamais je ne l'ai vu auparavant. Décidément, je dois avoir un don pour faire rire  les cons prétentieux.

- Bastien a sa famille. La mienne, il la connait depuis qu'on a 15 ans, et crois-moi, il préfère de loin ne pas être là. Et c'est quoi cette idée que tu t'es mise dans le crâne ?  C'n'est pas mon mec ! Officiellement ou pas.

- Oh...

Alors là, je ne saisis pas tout, enfin bref...

- Pourquoi t'es dans cet état alors ?

- À cause du contretemps, Édouard.

- Ton frère ?

- Faut qu'on aille le chercher au train avant d'aller chez les parents. Et crois-moi, ça ne va pas être une partie de plaisir.

- Il te mène la vie dure ?  demandé-je en souriant.

- Si seulement...

- Je crois que je vais beaucoup aimé Édouard alors, dis-je fièrement.

Stan ronchonne dans son coin alors que j'ouvre la porte de mon appartement. 

- Sers-toi un truc à boire, je me change vite fait avant de prendre mes affaires.

- Magne-toi quand même. 

Je file dans ma chambre tout en défaisant ma robe, puis la laisse tomber au pied de mon lit. J'attrape un sac de voyage et fourre tout un tas de trucs dedans.

- Hé tu te bouges, dit Stan en entrant dans la chambre à son tour.

- Stanislas !  Sors d'ici !

- Oh ça va ! Un cul c'est un cul ! Mais j'avoue que le tien est plutôt pas mal.

- Dégage sale vicieux, dis-je  en lui lançant  mon oreiller en pleine face. 

L'imposture 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant