Plusieurs jours passèrent dans ce qui me semblait être le parfait bonheur – à la limite du possible, en ce qui me concerne. J'avais Anou, j'avais la sécurité, et tous les autres m'évitaient autant que je les évitais, qui fait que je ne les voyais pratiquement jamais. Le seul petit inconvénient était que je n'avais pas vraiment l'occasion de parler avec Anou, puisque Marcus, pour sure, était toujours un peu trop près. S'il avait entendu une autre voie que la mienne – comme celle d'Anou -, il aurait tout de suite compris qu'il y avait quelque chose de bizarre. Par contre, que moi je parle à un chat, il n'y trouvait rien à redire.
Au moins, tous les autres, y compris Marcus, aimait bien Anou. Je le surprenais même parfois jouant avec lui, avec un rayon lazer rouge. J'avais beau savoir qu'Anou n'avait rien d'autre que l'apparence d'un chat, il fallait avouer qu'il avait quand même beaucoup du mental, à le voir courir après le rayon. Mais il n'était pas assez stupide pour se faire avoir, quand Marcus ne faisait plus de rayon et qu'il disait « cherche-le ! Cherche-le ! », Anou se contentait de s'asseoir devant lui et d'attendre, l'air de vouloir dire : « crétin, appui sur le bouton ! ». Ça me faisait éclater de rire à chaque fois.
Il s'était passer peut-être un peu plus de deux semaines quand je commençais à m'en lasser. C'était à la fois trop parfait, et trop puéril. Comme quand je marchais dans le corridor, à mi-chemin entre ma chambre et la cuisine, Anou sur mes épaules comme toujours, quand je croisais le chemin de Seb. J'avais aussitôt détourner la tête pour ne pas le regarder, mais lui en profita pour me faire un croche pied, et alors que je trébuchais, Anou tomba de mes épaules pour atterrir sur le sol à quatre pattes, et quand Seb se retourna pour « m'aider », il pilla sur la queue d'Anou.
- Fait un peu attention ! m'écriais-je en reprenant Anou dans mes bras, qui n'arrêtait plus de feuler et donner des coups de pattes en l'air en direction de Seb.
- Désolé, dit-il en levant les mains en toute innocence, c'était toi qui était supposer tomber et te faire piler dessus. Pardon à ton chat.
Puis il continua son chemin, un petit sourire aux lèvres.
- Espèce de crétin, grognais-je.
Anou miaula longuement, comme pour me confirmer. Et quand je me retournais pour continuer mon chemin, je vis deux autres des vampires, depuis le salon, une main devant la bouche pour s'empêcher de rire.
Je remis Anou sur mes épaules – c'était la place qu'il préférait – puis, plutôt que d'aller à la cuisine pour me prendre une poche de sang, comme j'en avait envie, je continuais mon chemin jusqu'à la porte d'entrée et passais toute la cour, pour aller m'adosser contre un grand arbre. Aussitôt que je m'arrêtais, Anou sauta de mes épaules et escalada l'arbre. Avec un sourire, je décidais de le suivre, m'arrêtant de grimper une fois à trois mètres de haut. Les branches d'au-dessus était trop petite pour mon poids, mais ici, au moins, les feuilles de l'arbres pourraient certainement nous cacher de la vue depuis la maison.
- C'est bien, ici, tu peux te transformer, dis-je.
Crac !
Les oiseaux de l'arbre et des autres autours s'envolèrent en panique, ce qui me fis sourire. Je m'adossais contre le tronc, ayant comme seul paysage la maison de vampire, à un peu plus de cent mètres. Je ne voyais pas Anou, qui était de l'autre côté de l'arbre, mais au moins, si quelqu'un venait, je le verrais et je pourrais l'avertir.
- Comment il s'appelait, celui-là ? demanda Anou.
- Seb ?
- Ouaip, Seb. Je le déteste.
- T'es pas le seul, soupirais-je.
- Et tu vie ici depuis toujours ?
- Toujours ? répétais-je en riant. Heureusement non, ou j'aurais perdu la boule depuis longtemps. Enfin... non, je t'interdis de répondre à ça.
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Jayden
VampirosPour Jayden, la vie à changé du tout au tout alors qu'il ne faisait rien de plus que jouer à cache-cache avec ses jeunes sœurs. À un instant, il était simplement là, cacher dans le panier de vêtements sale, dans la salle de lavage... et l'instant d'...