Then He Held My Hand

Chapitre 16

Épuisée, voilà ce que j'étais, épuisée.

Ça devait faire des heures que j'étais restée dans la même position, j'avais besoin de dormir, je n'avais plus la notion du temps mais je savais que j'avais besoin de dormir.
Abattue, je me levai pour me laisser tomber dans mon lit et m'endormir quelques instants plus tard.

Un martèlement continu sur ma porte me réveilla le lendemain matin.
Alors que j'émergeai, je laissai enfin les paroles atteindre mes oreilles.

- Kyoka, s'il te plaît ouvre-moi, laisse-moi une chance de t'expliquer...

Ace.

Je ne répondis pas, je ne le voulais pas, pas pour le moment, je n'étais pas encore prête à lui faire face. Alors je le laissai frapper continuellement.

- Kyoka.. je, je sais que j'aurais dû tout t'expliquer, mais quand j'ai lu la lettre et que j'ai compris que c'était tes parents, j'ai pas eu le courage de te l'annoncer, je sais que c'est lâche mais.. putain !

Il frappa la porte de son poing.

- Je veux au moins pouvoir tout te dire en face..

- Elle ne te répondra pas Ace, laisse-moi essayer de lui parler.

Marco venait de rejoindre le brun qui commençait à se lamenter, il devait sûrement lui avoir expliqué la situation hier soir, Ace souffla et lui laissa sa place à contre cœur, avant de s'éloigner je ne sais où.

- Kyoka, écoute je sais que tu en veux beaucoup à Ace, mais voilà il a pas fait ça contre toi, tu devrais lui laisser une chance de s'expliquer et..

- Va-t-en Marco.

- Kyo-

- Marco, je sais que tu étais au courant aussi, tu n'es pas autant responsable que Ace mais je ne veux pas te voir non plus.

-...

- Qui d'autre est au courant de cette histoire en dehors de vous deux ?

- ... Père, c'est tout.

- D'accord, laisse-moi tranquille maintenant.

- Hum.. comme tu voudras..

À quel point me prenait-il pour une idiote, pour croire que je ne savais pas qu'il était impliqué, même si je ne l'avais pas vu ni entendu, Marco est le meilleur ami de Ace et le commandant de la première flotte de Barbe Blanche, alors bien sûr qu'il était au courant de tout cela.

Je soupirai, je ne savais plus quoi faire, peut-être que je m'étais un peu trop enflammée, et si je ne m'étais pas aussi bien intégrée que ce que je croyais, est-ce-que je devais partir du navire et reprendre ma route ?
Perdue dans mes pensées, le temps passa relativement vite, mon ventre commença à crier famine, lorsque ce fût au tour d'Izou de venir frapper à ma porte.

- Hey, ma grande, je ne sais pas ce qu'il t'arrive mais à rester cloîtrée dans ton lit toute seule tu nous manques tu sais.. surtout à Ace et Marco haha ils en ont l'air tout retourné..

Mon pauvre Izou, si tu savais pourquoi ils étaient « tout retourné ».

- Laisse-moi tranquille Izou s'il te plaît, j'ai besoin de rester seule..