Then He Held My Hand

Chapitre 18

Finalement, si ce n'est le fait que je sois dans un cachot et dans le noir le plus total, ma condition n'était pas différente de celle du sous-marin. C'était toujours Emúr qui venait me nourrir, bien que les plateaux n'étaient jamais très remplis.
Après ce que j'estimai être deux jours depuis notre arrivée, il me fit sortir du cachot.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Le vice-amiral veut te parler.

- Oh.. je vois.

La déception se perçait dans le ton de ma voix.

Il me guida jusqu'à une porte qu'il ouvrit nonchalamment et, comme à son habitude il me poussa à l'intérieur avant de fermer la porte. Je me retournai alors en direction de celle-ci et frappai mon poing contre.

- Eeeh ! Tu pourrais faire plus doucement à force !

Il ne répondit pas, sûrement déjà parti.

- Raaah, ce qu'il m'énerve !

Je me tournai donc vers le reste de la pièce, une sorte de hall, sans personne, je croyais que le vice-amiral voulait me parler ?
Je commençai donc mon exploration, une odeur nauséabonde flottait dans l'air. À divers endroits on voyait des rideaux noirs et fermés.
Fermés comme si ils cachaient quelque chose.
Je vérifiai donc que personne ne soit dans la pièce et m'approchai d'un des rideaux mis en place.

Je l'ouvrai.

La scène me frigorifia, un homme enchaîné et dans une cage, reposait couvert de sang en son centre. Voilà d'où provenait l'odeur. Rien qu'à le voir lui et ses nombreuses blessures on pouvait voir qu'il était au bord de la mort, si il ne l'était pas déjà. Instinctivement ma main se dirigea jusque devant ma bouche.

- Quelle horreur..

C'est là que je réalisai. Rapidement mon regard fit le tour de la pièce, et de chacun des rideaux qui se trouvaient là; ils cachaient sûrement tous un autre prisonnier. Ce n'était définitivement pas une unité basique de la marine.

Je refermai le rideau aussitôt, dégoûtée par ce que je venais de voir. Merde. Il fallait que je m'échappe au plus vite de cet enfer, je remarquai alors dans un coin une autre porte. Dans un ultime espoir je me dirigeai jusqu'à elle pour l'ouvrir mais évidemment, elle était fermée. Merde. Ainsi je changeai de direction pour aller jusqu'à la première fenêtre dans l'objectif de passer par elle pour m'enfuir. Lorsque j'arrivai au bord, le peu d'enthousiasme que j'avais, partit.
Nous étions au quatrième étage et je pouvais distinguer au sol des piques pointés dans ma direction, sûrement pour ralentir ceux qui comme moi, espéraient s'échapper.

- Merde, merde, merde..

- J'espère que ton nouveau foyer te plaît..

Je me tournai, le vice-amiral (enfin je présumais), homme qui m'avait « accueilli » ici, se tenait devant moi. Il venait d'entrer dans le hall par la porte que j'avais tenté de forcer plutôt. Je serrai les dents.

- Vous êtes un monstre.

- Oh.. tu as déjà vu les pièces de ma collection ?

- Votre collection ?

- Et tu n'es pas au bout de tes surprises...