Then He Held My Hand

Chapitre 1

Je me chaussais et enfin je m'apprêtais à partir, à quitter la maison pour rejoindre l'océan et ses merveilles. J'avais passé plus d'un an à préparer ce voyage, cette aventure, ou plutôt ce départ. Oui je n'avais pas l'intention de revenir ou du moins pas de sitôt.
Bien qu'une partie de moi ne souhaitait pas laisser ma grand-mère seule, l'autre -et la plus grande- dépassait toutes mes envies. Je voulais explorer, partir en quête de liberté, me faire des compagnons, vivre des aventures. En résumé, je voulais être pirate.
L'argent ne m'intéressait pas particulièrement (assez paradoxal pour quelqu'un qui souhaite devenir pirate me direz vous) je voulais simplement pouvoir choisir mon destin et non pas être un pantin de plus parmi les autres.

Mes parents sont, ou étaient des pirates, je ne sais pas trop, comment savoir ? À vrai dire je n'ai plus eu de nouvelles d'eux depuis trop longtemps, ma grand-mère m'a juste expliqué qu'à l'époque mes parents vivaient sur les mers en tant que fiers pirates, puis je suis arrivée.
Ils ont alors fait une pause dans leur histoire et ont rejoint l'île natale de ma mère, où je vis actuellement avec ma grand-mère.
À mes dix ans ils avaient jugé qu'ils pouvaient me laisser et étaient partis d'un coup, du jour au lendemain reprendre leur vie d'avant. Je devais dire que j'étais perdue entre le sentiment de colère à leur égard et celui de manque, je ne savais pas quoi penser les concernant. Devais-je réellement leur en vouloir ? J'essayais de me poser la question le moins possible et je vivais avec, il le fallait après tout.
Je crois qu'ils n'étaient pas particulièrement connus, je savais qu'ils avaient une prime mais rien de plus, à vrai dire je crois que ma grand mère avait tout fait pour que j'en sache le moins possible sur eux après qu'ils soient partis. Peut-être qu'elle aussi leur en voulait, ou alors tentait-elle de me préserver de leur absence. Quoi qu'il en soit, je respectais son souhait de ne pas aborder le sujet, c'est elle qui avait pris le temps de m'élever après leur départ, je lui devais bien ça.

Maintenant c'est moi qui voulais partir, moi Kyoka, dix-huit ans, jeune fille en proie à l'aventure. Je n'étais ni trop grande ni trop petite, je mesurais entre un mètre soixante cinq et un mètre soixante-dix, quelques formes féminines, des cheveux châtains voir presque blonds, quelques tâches de rousseur, rien d'extravagant et même plutôt banale.
Bien en accord avec moi-même et avec les gens qui m'étaient les plus proches, je dois dire que j'étais assez renfermée avec tous les autres, non pas que j'étais timide, loin de là, peut être hum.. asociale ? Non pas jusque là, juste très renfermée, je crois d'ailleurs que ça pourrait me poser des problèmes à l'avenir si je voulais vraiment me faire des compagnons. Enfin pour le moment c'était le cadet de mes soucis je devais dire.

Je jetai un dernier coup d'œil à ma silhouette dans le miroir, c'est vrai que je n'étais pas des plus féminines, en même temps cela ne serait pas très utile sur les flots. Oui, je n'étais pas juste cette fille naïve qui pensait partir vivre une aventure toute rose. Je m'étais beaucoup renseignée, que ce soit à propos de la vie de pirate, aux dangers que regorgent les mers, les îles, la marine qui pourrait me tomber dessus à n'importe quel moment et sans oublier les pirates eux-mêmes qui partaient tout comme moi à l'aventure.
La piraterie était représentée par les quatre empereurs, Shanks Le Roux, Barbe blanche, Kaidou et Big mom, on dit que rien qu'à l'entente de leur nom on pourrait se mettre à trembler, moi non.
Évidemment ils m'impressionnaient et je savais que face à eux je ne pourrais rien faire, ils ne me faisaient pas peur pour autant.
Pour résumer, j'étais préparée à ce fameux départ, j'avais même un certain nombre d'avis de recherches sur lesquels me pencher, notamment les pirates que l'on appelait "la nouvelle génération". Il fallait s'en méfier paraissait-il.

Habillée d'un short noir et d'un débardeur kaki, une paire de dock martins (noire également) et une simple queue de cheval j'étais prête à partir, je m'apprêtai à sortir de ma chambre avant que je me souvienne finalement d'un objet important à emporter avec moi.