Lylia - Tombée pour Lui TOME2

XIX

L Y L I A 🌹

Yanis - Venez, venez maintenant dit Yanis ettoufé par la panique au téléphone.
Moi - Ok, reste calme je t'en pris. On arrive, dis-je en courrant vers Rayan.

Arrivée à la salle, tous me fixe ettonnés de me voir dans cet état.

Nawel - Il se passe quoi ma fille ?? Tu es blanche et tu trembles !
Moi - Rayan, nous devons partir en urgence, vite.
Amel - Ya quoi?? Crie Amel en se redressant de sa chaise. Depuis t'alleur je reçois des appels de Yanis mais dès que je répond il décroche pas!
Rayan - Allez où?! Me dit Rayan tout autant paniqué sans trop comprendre.

Je préfère ne pas trop parler et court de toute vitesse vers la voiture de Rayan.

Amel embarque en arrière avec nous. Je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'elle vienne mais si Yanis l'a aussi contacté, c'est surement pour une raison.

Rayan - On va où merde ? Me répète Rayan énervé par mon silence.
Moi - Suis mes indications et fais vite s'il te plait, dis-je sur le point de perdre connaissance.

Nous entamons pas plus de 20 mn de route à une folle vitesse. Je tente à maintes reprises de contacter Yanis et Anass mais aucun d'eux ne répond.

Quelques minutes plus tard...

J'apperçois des voitures de polices et deux ambulances devant l'immeuble d'Anass.
Il y a des inspecteurs à l'exterieur et plusieurs ruban jaunes inscrit dessus « danger ».

Je vois cette fois-ci encore plus flou, mes yeux s'embrouillent de larmes, je transpire, je perd le contrôle du temps à ce moment là.

Rayan - Putain de merde... cria Rayan suivis d'un cri d'Amel.

Je quitte en premier la voiture et file vers l'appart d'Anass où une dizaine de policier s'y trouvent.

Je les bouscule, les pousse sur mon chemin certains me demandent « est-ce vous mademoiselle Madani? » « Votre ami vous cherche » « Où est mademoiselle Amel Madani ? Est ce vous? »

Une tonne de questions mais je ne porte attention à aucune d'elle.

Je deviens sourde. Je n'entend plus rien.

En fait, j'entend seulement que mon coeur et celui du bébé qui bat à mille à l'heure. Le son resonne tellement fort dans mes tympans que j'ai l'impression de les avoir eclatés, qu'ils saignent.

En descendant les escaliers en métal qui mène à la fameuse grande salle d'Anass, je tombe pile poil sur Yanis et Anass assis sur le fauteuil.

J'ai un certain soulagement en retrouvant Anass sain et sauf. Je me suis attendue au pire, m'imaginer le perdre m'est impossible. 

Yanis pleure à chaudes larmes et Anass cache son visage avec ses mains, les coudes sur ses cuisses. Leurs mains sont tâchées de sang et leurs vêtements aussi.

Je me fige devant eux. Glacée face à cette scène, je ne comprend rien, tout devient incompréhensible dans ma tête.

Puis au même moment, un cri strident se fait entendre.

C'est le cri le plus affreux que je n'ai jamais entendu, le cri le plus horrible, le cri qui m'a traversé, qui m'a troué le corps tout entier.

Je jette un regard vers la droite,

C'est Amel.

Elle est assise au côté d'un corps étendu sur le sol. Un corps recouvert d'un drap blanc.

C'est Sonia.

Étendue, blanche, les yeux rivés vers le ciel, la tête posée sur une flaque de sang.

Un gun à ses côtés.

Oh mon Dieu.

Yanis - Elle, elle, elle c'est tuée répète Yanis en pleurant à chaudes larmes.

Mes jambes tremblent. Je n'arrive plus à respirer, ni à lâcher ne serai-ce qu'un seul son.

Je cale mon dos sur le mur derrière moi.

Rayan arrive soudainement et lache en criant - SALE ENFOIRÉ C'EST TOI QUI L'A TUÉ pour ensuite se faire retenir par deux policiers. Il est sur le point de frapper Anass qui quant à lui, reste silencieux. C'EST TOI QUI L'A TUÉ ENFANT DE CHIENNE ! J'AURAI DÛ EN FINIR AVEC TOI COMME AVEC TA PUTE DE MÈRE !

Malgré ces horribles paroles, Anass reste insensible.

J'observe cette scène qui se joue devant moi. Affaiblie par ce choc, je m'écrase sur le sol.

Yanis - Elle c'est suicidée, elle c'est suicidée, répète Yanis sans crier.

Les pleures d'Amel résonnent dans la salle. Une policière l'emmène à l'exterieur de force malgré les coups qu'elle lui donne pour se dégager, la policère garde son sang froid.

S'ensuit ensuite deux autres policiers qui attachent avec des menottes Anass et Yanis. Ces derniers ne disent rien et se laissent guider à l'exterieur de l'appartement.

Anass me jette un dernier regard de ses yeux rouges, mouillés par les larmes et fesant un signe de « non » avec la tête me montrant qu'il n'est pas fautif.

Anass, je t'en prie, dit moi que tu n'a rien fait. Je t'en prie.

À suivre ... 🌹