II

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19h20 🌹
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J'entend la porte d'entrée s'ouvrir puis se refermer. C'est Rayan qui vient d'arriver.

Je cours vers la salle de bain de notre chambre et essuie avec un papier les larmes qui ont coulés il y a quelques minutes avant.


- Bonsoir, me dit t'il en entrant dans la chambre.
- Salam, répondis-je stressée en évitant de croiser son regard.
- Ça va? Demande t'il en retirant la veste de son costard. Tes yeux sont rouges.



Et puis merde

- C'est Rita, elle a fait cuire des oignons.

Il s'approche de moi et dépose un baiser sur mes lèvres. Je ne me sent aucunement bien, j'ai envie qu'il me laisse tranquille. J'éprouve toujours du dégout lorsqu'il s'approche de moi.

- Ah non t'es pas bien, dit t'il avec un air beaucoup plus sevère. Il se passe quoi ?
- Je veux retourner à Montréal, revoir ma mère, dis-je sincèrement.


J'ai réellement besoin de la revoir, de la prendre dans mes bras, d'entendre sa douce voix qui me rassure. Je suis dans une situation où son aide m'est précieuse, j'ai besoin d'elle. Rien ne va pour moi.

Il me regarde avec un air étonné. C'est la première fois que je lui demande ça.


- Je ne pense pas qu'elle serait heureuse de te revoir après tout ce qui c'est passé.

Il s'installe sur le lit et sort son téléphone pour répondre à ses messages comme s'il venait de dire la chose la plus normale au monde. J'ai un pincement au coeur en entendant ses paroles. J'ai toujours essayé d'oublier les évènements derniers, mais la réalité finis toujours par me frapper.

Je décide donc d'insister.

- Paye moi un billet Rayan, j'ai besoin de la revoir. Juste pour une semaine.

Il quitte le lit puis se dirige devant ma coiffeuse pour défaire sa cravatte. Il affiche un sourire niais et ne répond pas.

- C'est pas toi qui disais que t'allais tout faire pour me rendre heureuse? Ne te rends tu pas compte que plus le temps passe, plus je sombre dans la déprime?


Il me jette un regard noir à travers le miroir. Je décide donc de poursuivre.
Je connais très bien cet homme, il a besoin d'être piqué pour réagir.

- Si tu ne me payes pas ce foutu billet, c'est moi qui trouvera le moyens de me l'acheter, dis-je en m'approchant vers lui.
- Et comment vas-tu trouver l'argent? Te prostituer sur les rues de Madrid? Ça ne m'étonnerais pas d'ailleurs, tu ira donner l'amour que tu ne donnes pas à ton époux à de vieux enculés.



Je me glace devant lui. Mes yeux se posent sur l'un de mes vernis Louboutin très pointu déposé sur la coiffeuse. Je n'ai qu'une envie, c'est de l'enfoncer dans son oeil.


- C'est ce que je ferais, dis-je de la voix la plus calme au monde.
- Tu aurais dû me prévenir dès le début que t'es une pute Lylia, je t'aurai laissé dans un coin de rue.
- Tu n'a aucune classe sale enfoiré de merde, laisse moi partir bon sang ! Pourquoi fais tu ça? T'a envie que je me tue c'est ça? T'a envie que je stress en souffrance ici jusqu'à ce que je mette fin à mes jours?

Ma respiration s'accélère. Je suis à quelques milimètres de distance de son visage, j'arrive à percevoir sa mâchoir se crisper, ses dents se resserer.


- Si tu ne me laisses pas partir, je vais y aller par moi-même, je préfère donner mon corps à un viel inconnu qu'à un sans coeur comme toi.


Il me fixe puis me giffle et quitte la chambre sans rien rajouter. Comme par habitude, c'est devenu sa réplique habituelle et pour moi, c'est devenue une réponse normale.

Je ne réagis pas, aucune larme n'arrive à quitter mon oeil. Seule la brûlure sur ma joue est présente.


Je me dirige d'un pas rapide vers la salle de bain et ouvre une petite boite conçue pour les médicaments. Je prend au hasard plusieurs pilules et les avales d'un seul coup sans avoir besoin d'une seule goutte d'eau. Cet enfant doit mourir, il doit quitter mon ventre.




Tranquilement, ma vue se floutte. Ma tête tourne, un énorme vertige me frappe, j'ai soudainement très mal au ventre.
Pour tenter de garder l'équilibre, j'essaye de me retenir en m'appuyant sur le lavabo mais je fait tomber au même moment un vase en verre qui se trouvait sur le coin.

Je perd la force et tombe sur le sol, ma vue s'affaiblie, j'arrive à peine à distinguer les objets autour de moi. J'ai de la difficulté à respirer, je transpire, je ne me sent pas bien.








Rayan - Lylia?? LYLIA !

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Lylia - Tombée pour Lui TOME2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant